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La souveraineté mise à rude épreuve
Publié dans El Watan le 30 - 09 - 2009

La loi de finances complémentaire continue de susciter remarques et commentaires, parfois désobligeants, à l'égard du gouvernement.
Le propos ici n'est pas tant de juger de la pertinence des critiques, mais de relever qu'elles émanent de responsables étrangers, théoriquement, non habilités à fourrer leur nez là où il ne faut pas. En l'occurrence, la cascade de réactions toutes indignées de la France, de l'Allemagne, puis de l'Union européenne en tant qu'institution, des autorités locales de Marseille et enfin d'un haut responsable du département du Commerce américain, étonnent par leur culot et voire leur insolence. Et côté algérien, les autorités adoptent une mauvaise posture d'un gouvernement attaqué de toutes parts et qui rechigne à riposter. Pourtant, il ne manque pas d'arguments de destruction massive pour détruire le plan de bataille de ses partenaires étrangers qui veulent seulement sauvegarder leur beefsteak. On pensait naïvement que le gouvernement algérien allait brandir sa pleine souveraineté sur ses décisions économiques en fonction de ses intérêts bien compris pour repousser ces assauts incessants. Mais, il semble bien que les effets de manches d'El Hachemi Djaâboub en août dernier en réponse à la plainte de l'Union européenne n'était qu'une étincelle. Preuve en est cette leçon de management économique que s'est permis de dresser lundi Paul Burkhead, directeur des affaires commerciales pour l'Europe et le Moyen-Orient et membre du bureau du représentant américain au commerce USTR, aux concepteurs de la LFC ici même en Algérie. Ses propos dépassent largement les règles de bienséance et des usages diplomatiques en se laissant entraîner dans des reproches à la limite de la correction. Morceaux choisis : « Le gouvernement algérien a mis en œuvre des mesures de la loi de finances complémentaire sans consulter les partenaires économiques », « Il est appelé à établir un climat des affaires stable et prévisible ». « Il doit instaurer clarté et transparence » et enfin « Cette loi a créé une confusion ». Ce n'est certainement pas faire dans le patriotisme de mauvais aloi, que de considérer ces déclarations comme une ingérence dans les affaires internes du pays.
Droit d'ingérence économique
Mieux encore, le représentant du gouvernement américain a affirmé être venu écouter les préoccupations des entreprises de son pays puis de les transmettre aux ministres algériens directement concernés. Il est évident que ce forcing traduit une volonté de faire plier le gouvernement algérien pour qu'il révise ses mesures protectionnistes alors même que l'Administration Obama a brandi le même dispositif contre les produits chinois en appelant à consommer « made in USA ». Mais au-delà de l'analyse strictement économique, il y a lieu de noter la facilité déconcertante avec laquelle les diplomates accrédités à Alger et les responsables étrangers dégainent contre l'Algérie dès qu'une décision ne les caresse pas dans le sens du poil. On se souvient de la polémique déclenchée par l'ex-ambassadeur américain en Algérie, M. Robert. S. Ford, qui avait organisé une rencontre avec des responsables de plusieurs partis politiques algériens en avril 2008. Avant lui, son ex- collègue, ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, Andrew Henderson, s'est retrouvé lui aussi au centre d'une polémique. Motif ? Il avait déclaré, en pleine campagne sur la révision de la Constitution et le troisième mandat, que le président Bouteflika devait « se soucier de l'Algérie et non pas de sa personne ». Des propos inédits dans les annales diplomatiques qui valurent aux deux ex-ambassadeurs des réactions déchaînées notamment de Abdelaziz Belkhadem, alors simple ministre sans portefeuille, mais l'affaire a été curieusement classée sans suite. Faut-il alors s'étonner que la commissaire européenne adresse une lettre de remontrances à son homologue algérien et qu'un cadre au département du Commerce américain vienne dicter sa loi aux autorités algériennes ? Cette posture peu glorieuse du gouvernement n'a d'égale que son incapacité à défendre ses choix souverains, fussent-ils contreproductifs pour ses partenaires.


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