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Cinquantenaire
Publié dans El Watan le 30 - 06 - 2012

Morte et enterrée, à tout jamais, avait-on dit de l'Algérie, depuis que le dernier coup de canon fut tiré au soir du 4 juillet 1830 à partir de la forteresse Bordj Moulay Hassan (le fort de l'Empereur, surplombant la Casbah). Mais, au grand dam de tous les fauteurs de guerres et autres aventuriers en retard sur l'évolution de l'homme sur cette planète, le peuple algérien est parvenu, les armes à la main, y compris celles de l'esprit et des nobles sentiments, à se rattraper et à se tailler sa propre place dans le concert des Nations. Cela fait déjà cinquante ans qu'il a remis un pied ferme dans l'espace de la modernité. Celle-ci, faut-il le rappeler encore, ne s'est pas réalisée par le truchement d'un accord ou d'un traité à l'amiable, comme pourraient le penser certains esprits réductibles, mais bien par le feu, le sang, la famine, les enfumades et les autres fléaux, entassés pêle-mêle dans le gambit d'un colonisateur.
Celui-ci a d'ailleurs entrepris l'impossible pour, soit anéantir tout un peuple, soit le remettre dans le pseudo-giron d'une latinité de laquelle il s'était affranchi, par les armes également, depuis des siècles, bien même avant que la Gaule ne fut conquise par les Romains. Indépendant et libre, oui, le peuple algérien l'est sans l'ombre d'un soupçon de doute, puisqu'il s'est glissé dans l'infernale forge, de son propre chef, de sa propre volonté et sans l'intermédiaire de personne, ni d'aucun donneur de leçons, pour n'en sortir que rassuré de ses assises et de sa charpente.
Au chapitre de la culture, pour bifurquer vers ce côté-ci d'une modernité chèrement acquise, celle-ci est on ne peut plus significative. Elle s'est faite, progressivement, mais sûrement, à l'image de celle qui s'était imposée depuis les temps les plus reculés à travers Saint-Augustin, Apulée, Ibn Hamdis, Ibn Khaldoun, Al-Ghobrini, Annefzaoui, Al-Adjeroumi et autres grands hommes de la pensée et de la littérature. En effet, preuve à l'appui, le lettré algérien, soit en tamazight, en dialectal, dans ses différentes variantes, en arabe classique ou en français, s'en était allé guerroyer sur tous les fronts de l'esprit et de la sensibilité : poésie populaire à travers ses grands représentants comme Si Mohand u M'hand, Boulifa, Ben Guittoun, Mustapha Toumi et tant d'autres ; poésie en arabe classique et langue française, avec l'Emir Abdelkader, porte-flambeau du militantisme guerrier et de la belle parole poétique, Cheikh Al-Hafnaoui, Laïd Al-Khalifa, Moufdi Zakaria, Bachir Hadj Ali, Jean Amrouche, Djamel Amrani, Nadia Guendouz et autres ; dans le domaine de la réflexion et de l'écriture historique, avec Mostafa Lacheraf, le Dr Khaldi, Mohand-Chérif Sahli, Abdellah Cheriet, Moubarak El-Mili, Abderrahmane Djilali, Aboulkassim Saâdallah, Mouloud Kassim, Bachir Al-Ibrahimi, Ben-Badis, Abderrahmane Chibane, Toufiq Al-Madani et autres.
Le domaine de la narration, quant à lui, détiendrait le record, en nombre bien sûr, depuis les premiers balbutiements, dans les années vingt du siècle dernier, jusqu'à des noms aussi prestigieux que ceux de Kateb Yacine, Mouloud Mammeri, Malek Haddad, Assia Djebar, Tahar Djaout, Rachid Mimouni, Rachid Boudjedra, Waciny Laâredj, Abou Laïd Doudou, Réda Houhou, Tahar Ouettar, Abdelhamid Benheddouga et autres. C'est dire que tous les lettrés algériens, ayant quelque attache avec le monde de l'esprit et de la parole poétique ou narrative, se sont drapés du tablier de forgeron pour mouler et ciseler, au côté des autres combattants de la liberté, cette belle merveille appelée Algérie. Il va sans dire que tous les représentants de la créativité artistique ont enfourché le même cheval de bataille pour aller guerroyer afin d'atteindre le même objectif, surtout depuis qu'ils ont réussi à maîtriser les techniques cinématographiques, télévisuelles, théâtrales, lyriques, plasticiennes et les autres moyens d'expression artistique de pointe. Aujourd'hui, l'effet «ébahissant» généré par ce combat de titans s'est quelque peu estompé, à l'image de celui provoqué par le soleil qui se lève et se couche quotidiennement et qui n'attirerait plus l'intérêt que des astronomes, des astrophysiciens et des géographes. C'est pourquoi obligation est faite à la jeune génération de s'orienter dans la vie à l'aide de cette formidable boussole au cadran très sensible qui s'appellera pour toujours : l'histoire de l'Algérie, passé, présent et avenir!
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