Hier, les enseignants de cet établissement entamaient leur troisième jour de grève alors que leurs élèves s'apprêtent pour les examens de fin d'année pour les uns et au BEM pour les autres. La cause ? Une décision de mutation prise par une commission ministérielle à l'encontre du directeur, de l'économe, du surveillant général, d'un agent, du comptable et d'une adjointe d'éducation. Cette décision prend l'allure d'un raccourci puisqu'elle arrange la chèvre et le chou. Dans l'histoire, le résultat de l'enquête semble dire que dans ce conflit il n y a ni coupable ni innocent ; ou encore mieux tout le monde est coupable. Selon certaines indiscrétions le directeur, n'ayant pas accepté le verdict, aurait suggéré aux enseignants d'enclencher la grève dont l'unique revendication serait la mutation d'une adjointe d'éducation et son mari employé dans la même école comme agent. Il est reproché à cette dernière d'avoir falsifié les notes de son fils, scolarisé dans le même CEM. La dame s'est présentée en compagnie de son mari dans notre bureau et a étalé les bulletins de notes de son fils qui prouvent qu'il est brillant dans toutes les matières et a toujours été classé premier tant dans sa classe que dans tout l'établissement. Il a d'ailleurs passé son examen de 6ème avec brio. Au dernier trimestre sa maman était absente de l'établissement pour congé de maladie forcé, puisque le directeur a refusé de lui signer la reprise de travail alors qu'elle venait de subir une opération. Cette absence n'a pas empêché le brillant enfant de décrocher la première place au premier comme au deuxième trimestre. La direction de l'éducation pour sa part a décidé de convoquer tout ce monde en conseil discipline, et pour ce faire elle instruit la commission paritaire pour la besogne.