Médecins spécialistes et généralistes, psychologues, paramédicaux, professeurs d'enseignement paramédical, enseignants tous paliers confondus, administrateurs et travailleurs de l'Education et de la Santé, étudiants, enseignants universitaires… tous seront (pour certains, à nouveau) en grève. Autrement dit, les polycliniques, les centres de soins de proximité, les PMI, les unités de médecine scolaire et universitaire, les services d'épidémiologie et de médecine préventive et les hôpitaux de santé publique, tous les établissements scolaires et les administrations publiques fonctionneront en service minimum. Onze syndicats appellent à la grève à partir de la semaine prochaine. A partir de dimanche, les wilayas du Sud, des Hauts-Plateaux et des Aurès continueront leur grève cyclique à l'appel de l'Unpef (personnel d'enseignement et de formation), du Snapest (professeurs d'enseignement secondaire et technique), du Snapap (personnel de l'administration publique), du CNES (enseignement supérieur), du SAP (paramédical), du SNPSP (praticiens de santé publique). Des marches dans chaque région sont également prévues. Les travailleurs entameront une grève d'une semaine renouvelable, à partir du 5 mai, toujours dans le Sud. Il a été également décidé, lors de la réunion tenue mercredi au soir d'organiser une marche «de millionia pour arracher les droits violés». Le lieu et la date seront bientôt fixés, apprend-on de sources syndicales. A partir de dimanche et pour une durée de quatre jours, les corps communs de la santé (UGTA) seront également en grève nationale. Un débrayage cyclique sera maintenu pour au moins trois semaines. Nouveauté Et à partir des 6, 7 et 8 mai, l'Intersyndicale de la santé, soit les généralistes (SNPSP), les spécialistes de santé publique (SNPSSP), les psychologues (Snapsy) et les professeurs de l'enseignement paramédical (SNPEPM) seront en grève cyclique. Le 8 mai, ils se rassembleront devant le ministère de la Santé pour un sit-in national. En attendant cette démarche collective, les praticiens de la santé publique pourront reconduire leur grève de trois jours observée depuis lundi passé pour la semaine prochaine. La décision définitive sera prise demain, lors de la réunion du bureau national à Alger. «Notre grève a été une réussite sur plusieurs plans et on en est satisfaits. Premièrement, la protestation est revenue après une année de gel et ensuite la mobilisation a été au rendez-vous malgré les mesures de répression engagées par l'administration en amont du mouvement. Il s'agit de pressions sur nos délégués, des AG interdites, des affiches et banderoles déchirées, retenues sur salaires, menaces de mutation, et réquisitions de praticiens grévistes», affirme le docteur Merabet, président du syndicat. Fait nouveau, la montée au créneau des travailleurs du Sud, tous corps confondus. Il a été décidé, d'ailleurs, la création d'un bureau pour coordonner entre les syndicats autonomes grévistes de la Fonction publique. Les syndicalistes affirment que les wilayas du Sud ont, contrairement aux années précédentes, répondu au mot d'ordre. Mounir Betroui de l'UGTA explique que le taux de suivi de la grève des corps communs dans le Sud est important en dépit des ponctions sur salaires. Autre particularité : ce sont les fédérations et les coordinations de l'UGTA qui commencent à sortir de leur silence. Outre les corps commun, les travailleurs de la Solidarité nationale, soit ceux exerçant dans les pouponnières et les maisons de retraite reprendront leur travail aujourd'hui après deux jours de grève.