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Le réalisateur Bachir Derraïs tourne « L'enquête du commissaire Llob »de Yasmina Khadra : « Nous n'avons pas le droit de décevoir l'auteur de Morituri »
Publié dans El Watan le 08 - 11 - 2009

Le réalisateur et producteur Bachir Derraïs, après Morituri, adapte encore une fois le grand auteur algérien, Yasmina Khadra, en tournant L'Enquête du commissaire Llob.
L'Enquête du commissaire Llob est une suite de Morituri dont l'auteur est Yasmina Khadra... Quelle serait la différence ?
Le premier film Morituri était beaucoup politique, plus fidèle au roman. Il retraçait les années 1990, le terrorisme, l'amalgame entre l'argent et le terrorisme, les assassinats politiques, la mafia politico-financière...
Là, c'est une autre et nouvelle investigation...
Oui, c'est une autre enquête. Cela se passe en 2009. C'est plus moderne. Cela parle de détournement d'argent, la mafia de l'import-export...
Un monde et univers interlopes...
Oui, un univers émaillé de magouilles, l'arrivisme, les nouveaux riches, l'argent sale... Donc, il y a beaucoup plus d'action.
Justement un thriller...
Oui, un vrai polar. Il y a du politique et du divertissement.
Un film beaucoup plus rapide par rapport au premier...
Oui, par rapport au premier, ce film est beaucoup plus rythmé, rapide...
Un film d'action...
Il y a beaucoup d'actions, des cascades et des courses-poursuites. Il y a beaucoup plus de moyens. Financièrement parlant... On est beaucoup plus à l'aise que le premier. On a plus d'acteurs, de temps, du matériel conséquent. Je pense qu'on est en train d'abattre du bon travail. On a moins de contraintes.
Est-il aisé d'adapter et scénariser Yasmina Khadra ?
Yasmina Khadra a écrit carrément un nouveau scénario. Il a gardé les personnages du livre. Ce sont de nouvelles, originales et inédites enquêtes (de Llob). Yasmina Khadra a écrit un scénario exclusivement pour le film.
Une écriture scénarisée de Yasmina Khadra...
Là, c'est une écriture cinématographique où il y a une présence importante de personnages de femmes par rapport au premier film qui est plutôt « masculin pluriel ». Ainsi que des jeunes. D'ailleurs, ce ne sont pas les mêmes acteurs. J'ai changé 80% des comédiens.
De nouveaux visages...
Oui, ce sont de nouveaux visages. J'ai gardé un seul acteur du premier film Morituri, c'est Sid Ali Kouiret, et ce, pour éviter franchement toute comparaison avec Morituri. Quand on reprend les mêmes acteurs et les mêmes décors généralement, on compare. J'ai fait autre chose. Une autre manière de filmer. C'est très mouvementé avec la steadycam, la grue, le travelling... Il y a beaucoup de mouvements.
Vous dirigez une jeune équipe de tournage...
Nous avons recruté plus de 60 techniciens, dont 80% sont des jeunes. De jeunes techniciens que nous avons déjà formés sur des films comme 10 Millions de centimes, Morituri... Ils sont déjà rôdés. Il y en a d'autres qu'on est en train de former. Des stagiaires de l'Ismas (ex-INADC), dans la régie, la décoration, l'image, l'assistanat... Dans toutes les fonctions inhérentes au tournage d'un film.
Vous adoptez une démarche pédagogique et didactique. Un cas « d'école buissonnière » du cinéma en Algérie...
En Algérie, comme il n'y a pas de tournage de films et d'écoles, il n'existe aucun moyen de former les jeunes techniciens. Le seul moyen d'avoir des techniciens, c'est de les associer et intégrer dans les tournages comme celui-ci. Et au bout de cinq, six ans, on gagne l'apport des techniciens. Il y beaucoup de jeunes techniciens qui ont commencé avec moi dans 10 Millions de centimes ou bien sous la direction de Yamina Benguigui, ou encore Bahloul. Eh bien, maintenant, ils sont opérationnels. Ils ont appris sur le tas comme à l'époque où les techniciens se formaient sur les nombreux tournages des films et des coproductions. Les seuls techniciens anciens actuellement sont Allel Yahiaoui et Tahar Ghazal. Tous les autres ce sont des jeunes.
Vous voulez que ce produit soit à 100% algérien...
Vous savez, ce projet à l'origine l'une des célèbres chaînes de télévision satellitaires arabes qui voulait le produire. Ce n'était pas l'ENTV. C'est pour vous dire. J'ai été approché par cette chaîne qui voulait mettre des moyens importants pour réaliser les polars de Yasmina Khadra. Beaucoup plus que l'ENTV. Et j'ai préféré l'ENTV parce que c'est un partenaire qui nous a accompagné et coproduit pratiquement tous les films que j'ai produits. Actuellement, il y a de grosses productions qui financent leurs tournages ailleurs, à l'étranger, avec des fonds algériens. Je trouve que c'est un scandale ! On est obligés de faire du cinéma en Algérie. C'est de la résistance qu'on fait. Je tourne, en Algérie, parce qu'il y a plus d'authenticité.
Et en plus, c'est biologique, on est Algérien ! On réalise un scénario qui se passe en Algérie, on tourne en Algérie avec des moyens locaux. Et c'est tout à fait normal qu'on mette à contribution des techniciens algériens. Bien qu'il y ait quelques techniciens étrangers parmi nous. Par exemple hier on a tourné dans le quartier populaire de Bab El Oued. Eh bien, les gens étaient ravis de voir un plateau de tournage s'installer en pleine rue, des travellings chez-eux, des acteurs et actrices, des techniciens, de la vie quoi ! Pour eux, il y a quelque chose qui change en Algérie. Psychologiquement, un changement, une stabilité. Tout ce qui s'est passé est derrière. Pour eux, c'est une nouvelle page.
Par ailleurs, on sent que vous fournissez un effort de qualité...
Quand on voit maintenant, ce qui se fait autour de nous, on décèle l'énorme déficit et de retards accusés. Nous avons pris beaucoup de retard. Il y a trop de médiocrité, je veux dire. En tout cas, je n'ai pas le droit de faire dans la médiocrité et de « bâcler » un projet. Déjà, nous avons un grand auteur derrière, Yasmina Khadra. Donc, nous n'avons pas le droit de décevoir l'auteur parce qu'il nous fait confiance. C'est un auteur international qui nous a confié son scénario, un gros projet. Il ne s'immisce jamais dans le tournage. Nous avons une bonne perspective de collaboration à l'avenir. C'est mon devoir de réussir.On n'a pas le droit à l'erreur. On a mis tous les moyens pour réussir. J'ai envie de faire quelque chose de correct. Et en plus, c'est un long métrage et en même temps, il est sérisé. Un film long métrage avec en prime une série de six parties.
C'est un exercice difficile. Un film d'action, une occasion pour aller au cinéma. Cependant, demeure le sempiternel problème de salles...
Oui, les salles, le problème éternel. On ne fait que prôner pour la réouverture des salles de cinéma en Algérie. C'est vrai que chaque année, il y a plus de salles qui ouvrent, mais on est très loin de ce qui se passe ailleurs. Même par rapport aux pays voisins et africains qui ont pris de l'avance sur nous. Alors quand on avait des cinémas, un « box-office », des entrées, ces pays-là n'avaient pas de salles. C'est aux pouvoirs publics d'agir dans ce sens-là. Cela ne sert à rien de faire un film et ne pas pouvoir le projeter ou bien le faire pour une poignée de personnes lors des avant-premières, la presse, quelques ambassades, diplomates... Après, il passe à la télévision. C'est un drame !
Filmographie :
Producteur du film Morituri de Okocha Touita (adapté des romans de Yasmina Khadra) et réalisateur de Gourbi palace.
Morituri de Okacha Touita, 2007-producteur délégué
Dix millions de centimes, de Bachir Derrais, 2006-réalisateur
Le Soleil assassiné, de Abdelkrim Bahloul, 2004-co-producteur
L'Autre Monde, de Merzak Allouache, 2001-producteur exécutif
Inch'Allah Dimanche, de Yamina Benguigui, 2001- producteur exécutif
Inch'Allah Dimanche (2001) de Yamina Benguigui-producteur exécutif
L'Autre monde (2001) de Merzak Allouache-producteur exécutif
Le Voyage à Alger, 2007-Producteur délégué
L'Archipel de sable de Ghaouiti Bendédouche, 2008-2009-Producteur


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