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Evocation-Aïssat Sadek, romancier, choroniqueur, critique... : Une écriture d'orfèvre
Publié dans El Watan le 10 - 11 - 2009

Considéré comme l'écrivain le plus racé de son temps, Aïssat Sadek est connu pour ses brillants articles dans différents journaux au Matin d'Alger, Révolution, Regard et l'Humanité.
Il est également connu pour ses publications dont entre autres L'Année des chiens (Anne carrière, 1996), La Cité du précipice (Editions Anne Carrière, 1998), et Je fais comme le nageur dans la mer (Ed. de l'Aube et Barzakh Editions 2004) et un essai, Algérie, une guerre à la société (Editions sociales – Paeis) avec J. Dinet et P. Euzière. Passionné de musique arabo-andalouse, il avait commencé à jouer en public, notamment avec le groupe le Diwan de Béchar et l'Orchestre national de Barbès. Au cours de la 14e édition du SILA qui s'est tenu, dernièrement à Alger, un hommage a été rendu à cet homme d'exception où certains de ses amis sont revenus sur son riche parcours. En aparté, Mohamed Bouhamidi, a brossé un tableau des plus élogieux et modestes à la fois du défunt. D'emblée, notre interlocuteur a tenu à avouer que bien que l'ayant connu depuis 1977, sa connaissance du personnage est relative. « Il y a d'autres personnes bien sûr qui le connaissent mieux que moi. Et ce qu'ils m'ont dit sur lui, confirme absolument l'impression qu'il m'a laissé », dit-il. C'est parce que M.Bouhamidi a passé beaucoup de moments de complicité avec le regretté qu'il est à même d'affirmer que Aïssat Sadek était toujours à l'écoute des autres. La première qualité qui le définissait, était la bonté : « Il vous aide à vous relever. Il ne vous juge pas. Saddek, c'était la modestie, l'écoute, le partage... Tout cela, c'était lui ».
Son écriture, qui était d'une précision très élaborée, découlait également de la bonté. Il avait ce don de faire un portrait en si peu de signes. « C'était le mot qu'il fallait à la place qu'il fallait. Il avait cette qualité d'orfèvre et de ciseleur . Avec un détail, il vous donne toute la physionomie et l'image de la personne. Ces personnages étaient bien réels. J'ai eu la chance d'en connaître quelques-uns. Ce qui était incroyable, c'est qu'à la troisième ligne, il est dans le pathétique. C'est la confrontation à la vie essentielle. Personne ne peut écrire comme cela s'il n'a pas profondément souffert. C'est quand on a souffert, qu'on peut ressentir la douleur des autres ». L'ayant côtoyé dans des moments différents de la vie, M.Bouhamidi se souvient qu'il n'a jamais abandonné son travail de militant qu'il faisait au sein du PAGS. Un parti qu'il a quitté en 1990 alors qu'il s'apprêtait à sortir de la clandestinité.
Ce départ le meurtrit, mettant fin à 17 ans d'engagement. En août 1991, il s'est exié en France où jusqu'en 1996, il travaillera à la librairie Avicenne. « Je tenais à dire que s'il avait été confronté à une menace terroriste, il ne serait jamais parti.. Il était homme à affronter et non pas un homme à fuir. Toute sa vie a été un affrontement contre les injustices. Il est parti parce que cela devenait invivable pour lui », argue son ami d'une voix émue. Ses romans peuvent se targuer d'être des romans de références, car, selon M. Bouhamidi, ces derniers restent à la construction de ces personnages confrontés à leur destin personnel dans les tourmentes de leur temps. « Vous reconnaissez un grand auteur quand il dépasse ses appartenances sociales, politiques et idéologiques pour devenir l'écrivain de tous. Sadek n'est pas l'écrivain d'un clan. Tout le monde se reconnaît à travers ses écrits ».
Les écrits de Sadek Aïssat sont d'un niveau esthétique tellement élevé qu'il devrait figurer dans les programmes de l'école de journalisme ou encore au niveau de certains instituts de angues étrangères. C'est du moins ce que préconise M. Bouhamidi : « Il y a des journalistes qui sont arrivés à un niveau d'écriture qui fait, qu'on doit dire aux étudiants, voilà le modèle que vous devriez suivre. Les auteurs en vie doivent être invités au niveau de ces structures pour parler de leurs techniques d'écriture. La technique d'écriture, c'est aussi une profession », conclut-il.


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