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Les contraintes administratives et la «chkara» se mettent de la partie
Publié dans El Watan le 13 - 02 - 2014

Signatures des électeurs, parrainages des élus, fonds de la campagne et… argent sale. C'est la course contre la montre chez les candidats à la candidature pour la Présidentielle du 17 avril prochain. Au moment où les polémiques et les grands déballages rythment l'actualité politique nationale, les prétendants à la magistrature suprême s'affairent à parachever leurs préparatifs pour être au rendez-vous dès le 4 mars prochain. A quelques jours de l'expiration du délai légal pour le dépôt des dossiers de candidature auprès du Conseil constitutionnel, les candidats engagés dans cette course et leurs représentants sillonnent, depuis près d'un mois, les quatre coins du pays à la quête des précieuses signatures.
A chacun sa méthode et sa stratégie pour dépasser l'écueil des 60 000 signatures d'électeurs, ou des 600 paraphes d'élus à travers au moins 25 wilayas. Alors que les «grosses pointures» et les habitués de ce genre de rendez-vous ne semblent pas rencontrer de difficultés, les «novices» triment. En effet, Ali Benflis, Louisa Hanoune, Ali Fawzi Rebaïne et Soufiane Djilali assurent qu'ils sont déjà très proches du but. «Nous avons lancé simultanément deux opérations : la collecte de parrainages d'élus et les signatures d'électeurs. Pour les élus, nous avons largement dépassé le seuil exigé. Les parrainages ont été récoltés à travers les 48 wilayas. Pour les signatures des électeurs, nous avons bien avancé et il y a un nombre important de sympathisants qui veulent nous accorder leur soutien», affirme Lotfi Boumghar, directeur de la communication du candidat Ali Benflis. Mêmes assurances pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT). Disposant d'un nombre d'élus suffisants, Louisa Hanoune veut aussi renforcer son dossier avec les parrainages d'électeurs. «La campagne de collecte des signatures est lancée à travers les 48 wilayas. Nous avons déjà récolté plus de 600 signatures d'élus. Pour celles des citoyens l'opération avance dans de meilleures conditions», indique Ramdhan Taazibt, député et membre de la direction du PT.
Pour sa part, le candidat de Jil Jadid, Soufiane Djilali, est déjà à moins de 50% de l'objectif. Cependant, le staff chargé des collectes de parrainage relève des difficultés rencontrées sur le terrain. Sofiane Sakhri, responsable de la communication de Soufiane Djilali, dénonce des pratiques malsaines. «Nous avons décidé de recueillir à la fois les paraphes d'élus et d'électeurs. Pour les élus, nous avons constaté que ceux des partis au pouvoir ont reçu l'instruction de ne pas signer pour les candidats concurrents. D'autres élus demandent malheureusement de l'argent pour accepter de parrainer les candidats», dénonce-t-il. Et d'ajouter : «Pour l'opération de collecte de signatures d'électeurs, elle est bonne voie.» Même son de cloche chez le candidat Ali Fawzi Rebaïne, président du parti Ahd 54.
Des élus demandent «des sous»
Ce dernier a opté pour la collecte de signatures de citoyens seulement. «Nous avons de l'expérience. L'opération de collecte des signature est en bonne voie et nous pouvons atteindre l'objectif dans les délais», indique Ali Fawzi Rebaïne. Les candidats indépendants, quant à eux, avancent péniblement. Ils découvrent, surpris, les difficultés de cette opération. N'ayant pas de machine huilée pour ce genre d'exercices, certains d'entre eux songent déjà à jeter l'éponge avant terme. D'autres choisissent de résister encore malgré l'ampleur du défi. C'est le cas de Mohamed Gouali, expert international en stratégie et finances. «Je suis en train d'activer sur le terrain. J'ai sillonné plusieurs wilayas pour sensibiliser les citoyens et solliciter leurs signatures. Il y a d'importantes contraintes, en particulier au niveau de la mairie.
C'est un grave problème pour les candidats, d'autant plus qu'il est difficile de convaincre les citoyens de consacrer un peu de leur temps pour aller au siège de la mairie afin de légaliser les formulaires de souscription. Il y a des agents de mairie qui rechignent à légaliser les documents sur place», déplore-t-il. Les candidats à la candidature dénoncent également un phénomène qui devient flagrant dans les mœurs politiques algériennes. Il s'agit de l'entrée en jeu de la chkara (les fameux sacs noirs où sont entassés les milliards des nouveaux riches) dans cette opération préélectorale. «Les réseaux de vente en gros des signatures d'électeurs opèrent déjà sur le terrain», affirment-ils. «Ils proposent leurs services aux candidats, dont certains, sans citer de noms, mettent la main à la poche pour s'offrir ces lots précieux», affirme Sofiane Sakhri. «Nous ne mangeons pas de ce pain là.
Nous préférerons être disqualifiés que d'accepter de tels procédés», soutient-il. Mohamed Gouali confirme, lui aussi, l'existence du phénomène. «Je suis désagréablement surpris d'entendre parler de candidats qui achètent des signatures. C'est très mauvais pour la jeune démocratie algérienne. C'est de la corruption morale et financière. C'est scandaleux !» critique-t-il. Mais pour Ali Fawzi Rebaïne ce phénomène n'est pas nouveau, «il existe depuis l'époque du parti unique. L'argent sale a toujours existé, d'une manière ou d'une autre, dans les compétitions électorales. Et ce sont des gens sans principe et sans culture politique qui s'adonnent à cette pratique que nous avons toujours dénoncé». Outre l'écueil des signatures, les candidats à la prochaine joute électorale ont également un souci de taille : le financement de la campagne électorale.
Quid des financements de la campagne ?
Les budgets sont importants et les prétendants doivent réunir les sommes nécessaires avant d'avoir le quitus du Conseil constitutionnel, le 15 mars prochain. D'où se procureront-ils les 60 millions de dinars pour financer la campagne électorale lors du premier tour de cette élection ? Les candidats interrogés affirment avoir déjà des ressources qui doivent être renforcées par les cotisations «des militants, des sympathisants et des amis». Les candidats soutenus par des partis politiques, comme Louisa Hanoune, Ali Fawzi Rebaïne et Soufiane Djilali, devront engager l'argent de leurs formations respectives dans cette campagne. Mais ils feront sans doute appel à d'autres sources de financement. «En plus de l'argent du parti, nous allons recourir au prêt. Nous n'avons pas d'autres moyens», soutient Ali Fawzi Rebaïne. La patronne du PT compte également sur les moyens du parti et ceux de ses sympathisants pour réussir cette campagne. Mohamed Gouali, pour sa part, dit avoir mobilisé un budget conséquent à cet effet. «C'est mon budget personnel», insiste-t-il.
Les financements de la campagne, selon la loi électorale, ne sont pas automatiquement remboursables par l'Etat. Il y a des conditions pour accéder à ce remboursement. «Tous les candidats à l'élection présidentielle ont droit, dans la limite des frais réellement engagés, à un remboursement forfaitaire de l'ordre de 10 %. Lorsque les candidats à l'élection présidentielle ont obtenu un taux supérieur à 10% et inférieur ou égal à 20 % des suffrages exprimés, ce remboursement est porté à 20% des dépenses réellement engagées et dans la limite du plafond autorisé. Le taux de remboursement est porté à 30% pour le candidat ayant obtenu plus de 20% des suffrages exprimés. Le remboursement ne peut s'effectuer qu'après proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel», stipule l'article 206 de la loi électorale.


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