L'Institut rattaché à la Ligue des pays arabes n'englobe pas les critères scientifiques et pédagogiques, selon le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) Saïd Touziri, l'un des délégués des étudiants algériens qui ont étudié en Egypte, affirme que «le problème d'équivalence a été résolu pour les uns, mais reste en suspens pour d'autres». «Nous attendons depuis 2009 l'octroi de l'équivalence, mais le ministère semble décidé à ne pas nous l'accorder.» Contacté, le chargé de communication du MESRS nous a indiqué qu'il faudrait prendre en compte les dernières déclarations du ministre de tutelle. Ce dernier avait affirmé plusieurs fois dans la presse que «le dossier est pris en charge». Il est utile de souligner que les étudiants devaient, à partir de l'année 2008, détenir un certificat d'attestation fourni par le Conseil suprême des universités égyptiennes, seule instance habilitée à fournir le document, pour le présenter par la suite au MESRS, et ce, pour obtenir le diplôme équivalent. «Nous nous sommes déplacés plusieurs fois au Caire pour obtenir le document. Mais une fois en Algérie, certains étudiants ont gain de cause, tandis que d'autres attendent toujours», souligne Saïd Touziri. L'équivalence doit en outre permettre à des étudiants d'obtenir le diplôme de magistère ou de continuer à étudier en Algérie, notamment depuis l'incident survenu suite au match qualificatif à la Coupe du monde entre l'Algérie et l'Egypte en novembre 2009. Ce malheureux épisode avait contraint des étudiants algériens à quitter Le Caire, car le climat était moins rassurant. Les autorités algériennes avaient réquisitionné des avions pour les rapatrier.
