En effet, le ton s'est élevé ces dernies jours pour briser le mur de silence devant la dégradation manifeste et continue de la vieille mosquée de la ville. Un vestige monumental qui vous plonge avec son style architectural arabo musulman et ottoman dans un passé riche en couleurs dictées par l'interférence des civilisations. Cette mosquée constitue à l'instar des autres sites historiques de la wilaya comme de ceux de la Mina, de Kalaa ou de la Dahra, un réel patrimoine socio culturel pour la région et son abandon serait une atteinte à la mémoire collective a souligné Lahcen, un chercheur et historien de la région qui déplore pour la circonstance l'indifférence des instances concernées par la sauvegarde de tels sites.
La réhabilitation de la vieille mosquée, un patrimoine matériel et immatériel aussi de la région, demeure une nécessité avant qu'elle ne devienne une ruine a souligné un autre averti. Fermé depuis plus d'une dizaine d'années ce monument spirituel et architectural, interpelle toutes les forces vives pour lui redonner vie surtout que le ministère de la culture qui s'est engagée pour entamer des travaux de réhabilitation s'est rétracté.
C'est la nature administrative qui considère la mosquée un waqf pour les affaires religieuses qui a tout freiné a précisé un autre non sans ajouter « qu'il revienne aux affaires religieuses ou à la culture, il est tout de même un patrimoine national qu'il faut sauvegarder, alors qu'on se surpasse de ces litiges insignifiants et respectons notre histoire ». Il est à souligner que tout un dosser technique dévoilant les dégradations de la mosquée notamment au niveau de la coupole a été ficelé et présenté aux concernés dont la commission de la culture au niveau du parlement.