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Pouvoir et opposition : Le difficile consensus
Publié dans El Watan le 11 - 08 - 2014

Les démarches politiques initiées par l'opposition en vue d'enclencher un processus de changement démocratique butent sur l'hostilité du pouvoir, obstiné à maintenir le statu quo. Le fossé qui sépare les deux camps est si vaste qu'il est difficile de rapprocher les points de vue. Une divergence profonde oppose un pouvoir qui se barricade dans ses certitudes à une opposition tiraillée, qui milite pour l'instauration d'un nouvel ordre politique.
Le consensus auquel appellent les forces politiques en vue d'un changement démocratique peine à s'établir. Entre le pouvoir et l'opposition, c'est une guerre ouverte qui rend le dialogue difficile, voire impossible en l'état actuel des choses. S'il est admis que les opposants, radicaux et modérés, montrent des dispositions au dialogue dans la perspective d'un changement, le pouvoir campe sur sa position qui pourrait s'avérer fatale pour le pays.
Pour le sociologue Nacer Djabi, qui «scrute» la vie politique, «le consensus entre le pouvoir et l'opposition autour de l'idée de changement n'est pas évident. Je dirais même qu'il est impossible. Le pouvoir, s'estimant en position de force, considère que le pays est stable ; il s'oppose à l'idée de changement. Les décideurs font une grave erreur d'analyse. Nous sommes dans une fausse stabilité, un statu quo périlleux pour le pays».
Seule une évolution dangereuse de la situation pourrait «amener le pouvoir à discuter avec l'opposition», prédit-il.
Poursuivant sa stratégie d'aveuglement, le régime joue sur le temps et retarde l'échéance d'un changement. Le choix de maintenir Abdelaziz Bouteflika à la Présidence envers et contre tout en est l'éclatante démonstration. Cependant, le passage en force du 17 avril a contraint les forces de l'opposition à la révision de leurs stratégies et à l'impérieuse nécessité de faire bloc face un régime autoritaire qui refuse d'abdiquer.
Une leçon semble tirée des tiraillements du passé. Sous les coups de boutoir du régime et les manœuvres dilatoires de la police politique, les partis de l'opposition sont pris dans une étreinte asphyxiante, réduisant à néant toute capacité de forger des convergences et de construire dans la société un rapport de force à même d'imposer un changement démocratique. Et c'est en ce sens justement que la conférence de Zéralda marque la «renaissance» d'une classe politique avec une forte initiative pour le changement.
L'opposition recolle ses morceaux
Cette conférence de Zéralda, qui a vu défiler l'ensemble des acteurs politiques et de la société civile sous la bannière de la Coordination nationale pour les libertés et le changement démocratique (CNLCD), constitue une étape essentielle d'un bloc national d'opposition en formation. Un événement politique majeur qui a ébranlé les certitudes d'un régime qui maintient le pays dans une impasse historique.
«En disputant au pouvoir le monopole de l'initiative pour se regrouper autour d'une table de discussion, les acteurs politiques de diverses tendances, qui se regardaient en chiens de faïence, ont réussi à secouer le statu quo pour dépasser l'impasse du régime et inaugurer de nouvelles traditions politiques», a relevé Arezki Aït Larbi, journaliste et ancien dirigeant du RCD, dans une tribune parue dans El Watan.
Certes, l'exercice était difficile mais il a révélé, au grand dam du pouvoir, que la possibilité de forger des consensus politiques existe.
Le rendez-vous de Zéralda ne devrait pas être un objectif en soi. Ses initiateurs sont appelés à lui ouvrir de nouvelles perspectives pour l'incarner sur le terrain politique. Face à la sourde oreille opposée par les décideurs, occupés à élaborer une nouvelle Constitution factice, les animateurs de la CNLCD agitent la menace de descendre dans la rue au cas où le pouvoir s'opposerait à leur démarche. Cependant, le facteur qui risque de handicaper la démarche née à Zéralda est la multiplication des initiatives. «Il faut rompre avec la pléthore d'initiatives car elle n'est pas de nature à favoriser la convergence», prévient l'opposant Djamel Zenati.
Si toute la classe politique de l'opposition s'est rendue à la conférence de Zéralda, certains des acteurs politiques n'ont pas affiché une volonté d'y faire un long chemin, préférant lancer leur propre initiative. C'est le cas de l'ancien candidat à la présidentielle, Ali Benflis. Fort du soutien que lui ont apporté quelques partis et personnalités politiques durant la campagne présidentielle, il saisit l'opportunité pour s'installer à la tête du Pôle des forces du changement. Si Ali Benflis partage l'esprit de la conférence de Zéralda, il exprime néanmoins une divergence quant à la stratégie ; opposé à une rupture avec le régime, il table sur l'espoir d'«une évolution progressive à l'intérieur du système».
Le FFS, qui ne veut ni couper avec l'opposition ni fâcher le pouvoir, appelle à une «conférence nationale de consensus» sans clarifier son contenu. Une vague démarche qui, pour l'instant, ne suscite pas d'adhésion. Se plaçant au-dessus de la mêlée, le chef de file des réformateurs, Mouloud Hamrouche, qui transcende les clivages politiques, travaille à un «nouveau consensus national». Sentant le chaos menacer le pays dans ses fondements, l'ancien chef de gouvernement multiplie les alertes, interpelle les décideurs, prépare l'opinion et montre la voie.
Pour Nacer Djabi, «c'est la première fois qu'un consensus au sein des élites politiques prend forme, mais l'enjeu essentiel réside dans la possibilité à le transformer en une alliance solide et la capacité à rallier la majorité des Algériens à ce projet». En somme, les initiatives de sortie de crise qui se multiplient et se superposent sont les signes d'un réveil et d'une vitalité politiques. Il n'en demeure pas moins que leur chance d'aboutir est tributaire de leur capacité à faire jonction et à gagner la bataille de l'opinion.


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