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Les engins explosifs font toujours des victimes à Tizi Ouzou : Attention, champ miné
Publié dans El Watan le 27 - 01 - 2015

Fôret d'Imsounen, vendredi 28 novembre 2014. Temps printanier. Quoi de plus rassérénant qu'une partie de chasse entre copains. Flanqué de son chien, Ouguemoune Hamou, jeune paysan de 30 ans, sort avec des amis pour une battue dans cette région boisée située à la lisière des maquis d'Iflissen, au nord de Tizi Ouzou.

Rompu aux tactiques de rabatteur qui effraie gibier, sanglier et oiseaux pour les orienter aux tireurs, c'est lui qui est envoyé en éclaireur pour soulever les proies de leurs terriers. S'enfonçant insoucieusement dans les bois, il saute sur une bombe enfouie sous terre. Les chasseurs qui suivent derrière sont violemment projetés par le souffle de la déflagration.

Bilan: trois blessés. Grièvement touché aux membres inférieurs, Hamou se retrouve sur un lit d'hôpital la jambe amputée. Deux de ses accompagnateurs atteints à l'œil sont transférés dans un hôpital algérois après avoir transité par l'EPH d'Azeffoun, où nous avons rencontré la victime. Encore sous le choc, il raconte sa mésaventure aux proches et amis venus à son chevet. Dans un coin de la salle des malades, Belaid, son père s'en remet à Dieu et aux autorités pour venir en aide à son fils handicapé du jour au lendemain.

La voix nouée par le chagrin, il dit: «J'étais de garde au lycée d'AgouniCherki à Aghribs où j'exerce comme veilleur de nuit. On m'a annoncé la mauvaise nouvelle que le lendemain de l'accident. J'ai 3 filles et 6 garçons. Hamou est l'ainé. Il est chômeur. Il travaille comme ouvrier quand l'occasion se présente. Je n'ai pas les moyens financiers pour le prendre en charge. L'Etat doit nous venir en aide à l'instar de toutes les victimes du terrorisme. Sans ces engins de la mort, mon fils ne serait pas dans cet état».

Selon des témoignages, l'endroit où a lieu l'explosion est dangereux. «Les chasseurs ont sous– estimé les risques encourus dans cette forêt difficile d'accès, truffée de caches terroristes», nous apprend un policier. A Adrar Ath Qodéa, village natal du jeune amputé, et dans des hameaux mitoyens comme Cheurfa Bourzik, Agouni Ouzedoudh et ceux de la commune d'Aghribs, la vigilance est toujours de mise.

«J'ai des oliviers là haut dans la montagne que j'ai fini par abandonner depuis une dizaine d'années. Même les bergers et les bûcherons ne s'y aventurent plus», nous a indiqué un père de famille résidant au village Averan (Timizart)Autre témoignage recueilli à Agraradj, dans la région d'Aghribs : «Hormis des échos parvenant des zones voisines comme Ath Ghovri, à l'Est de la contrée des Ath Djennad, il n'a ya pas eu d'explosion d'engins piégés ayant touché des humains, si l'on excepte quelques unes dont sont victimes des bovins paissant librement dans les maquis et broussailles de la contrée, et celles ayant eu lieu lors des feux de forêt, au pied du massif de Tamgoutnotamment».

Notre interlocuteur ajoute: «Les habitants ne s'aventurent plus, depuis le milieu des années 2000, dans les maquis isolés et même dans des oliveraies environnantes à cause de l'occupation de la plus part des coins pittoresques de la région par des cantonnements de l'armée, et où jadis, les citoyens se rendaient pour la cueillette non pas des olives mais de champignons ou des fruits d'arbousiers (isisnu)».Fin mai dernier, un villageois est blessé par l'explosion d'une bombe à Imekhlef (Aghribs).

L'infortuné berger faisait paitre son troupeau dans une forêt quand il actionne malencontreusement de son pied l'engin explosif «planté» dans le sol. Il s'en sort miraculeusement avec des blessures au niveau de ses membres inférieures. La déflagration a également causé la mort de chèvres et la destruction d'un poteaude téléphone.


Bombes sous les pieds
La bombe d'Imsounen est la énième du genre dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le 31 octobre dernier, un paysan de 53 ans est touché grièvement dans des conditions similaires au lieudit Echaâra, à Yakouren. Cette région «chaude», située près du massif de Tamgout a été le théâtre d'embuscades foudroyantes contre des convois de l'armée, depuis 2007.

La région de Yakouren a enregistré à elle seule 10 blessés (tous des civils) par des bombes artisanales semées dans des champs et des sentiers empruntés par des soldats en ratissage dans la région.Le 29 mai 2010, un homme âgé d'une quarantaine d'année est grièvement blessé dans l'explosion d'une bombe de fabrication artisanale à Mehaga, dans la commune d'Idjeur. En raison de la gravité de la blessure, avec le bas de jambe en lambeaux, il est amputé de son pied.

L'engin explosif est enfoui dans le sol par des terroristes sur le passage des militaires effectuant des ratissages dans la région située en aval de la forêt de l'Akfadou où sont retranchés des groupes armés. Ait Chaffa, mars 2011, un homme qui déterrait une ancienne conduite d'eau inutilisée pour y récupérer la tuyauterie, près de son village est blessé sérieusement au visage par une bombe.

Même endroit, une semaine avant ce drame, un bovin est déchiqueté par un engin explosif devant son propriétaire qui échappe à une mort certaine.Cela s'est produit à proximité des maisons. Taourit Aden (Mekla), Achouba et Ait Chaffa, dans la région d'Azeffoun, Tighilt Bouksas (Yakouren), Tala Mimoun (Mizrana), Ain El Hammam, Azazga, Aghribs, Bouzeguène, les exemples sont légion. Drames à huis clos. Undanger permanent pour les populations riveraines des massifs forestiers.

Des villageois rencontrés à Aghribs, Yakouren et Sidi Ali Bounab ne cachent pas leurs craintes d'être fauchés par des bombes. Avec la saison des pluies, ce type d'engins peut être déplacé ou s'enfouir dans le sol. Neutraliser ces véritables mines antipersonnel post indépendance posées par les terroristes pour protéger leurs arrières s'avère impossible. Les maquis de la régions'étendent sur des milliers de kilomètres.

Sur une superficie totale de la wilaya de 295 000 ha, le partenaire forestier occupe 112 000 ha dont 47 000 ha de forêts et 67 000 ha de maquis, soit un taux de 38 %. Conséquence: la cueillette des olives, les travaux de champs, l'approvisionnement en bois de chauffage ou une simple randonnée deviennent périlleux dans les propriétés mitoyennes de ces maquis. Beaucoup de familles y renoncent d'ailleurs decrainte de périr ou de tomber nez à nez avec des éléments d'Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont fait des montagnes de Tizi Ouzou une base arrière du terrorisme.


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