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Sur les traces des Touareg de Tam
Une escale dans le grand sud algérien
Publié dans El Watan le 06 - 01 - 2010

On a du mal à détacher notre regard des paysages. L'Assekrem nous fait plonger dans une autre dimension. Charles de Foucault qui a établi son ermitage en fait une description fidèle : « La vue est plus belle qu'on ne peut le dire ni l'imaginer.
Tamanrasset. De notre envoyé spécial
Rien ne peut donner une idée de la forêt de pics et d'aiguilles rocheuses qu'on a à ses pieds, c'est une merveille, on ne peut la voir sans penser à Dieu. » En effet, les visiteurs qu'on a rencontrés ont de la peine à détourner leurs yeux de cette vue admirable, dont la beauté et l'impression d'infini rapprochent tant du créateur. Quel bonheur d'assister au coucher de soleil lorsque la boule rouge caresse les montagnes avant de disparaître progressivement ! Certains ont eu le courage de se lever dans le froid vif et la nuit sombre pour aller voir le lever du soleil. Trois pères de l'ordre des Petits frères de Foucauld (un Espagnol, un Polonais et un Français) vivent encore là-bas, s'occupant d'observer le ciel pour la science et de prier Dieu pour les hommes. Une chapelle très simple a été bâtie ici : un autel de basalte, un toit de roseaux, point de bancs ni de chaises mais des tapis au sol. A côté, une petite bibliothèque contient des livres religieux et des ouvrages sur le Sahara. « Il n'est pas venu pour s'isoler mais pour la rencontre. A l'Assekrem, il a trouvé ses trois amours : Dieu pour la prière, les hommes pour le partage et la nature pour la contemplation », nous déclare l'un d'eux.
Pére Edouard est le plus ancien, il a la double nationalité (algérienne et française) et il est là depuis 37 ans avec comme principale activité l'accueil. Il a une retraite algérienne et avec cette petite somme, les trois « hommes de Dieu » vivotent. Tous les 15 jours, les techniciens de la météo changent et ils les ravitaillent. L'ermitage accueille 12 000 touristes par an dont la moitié sont des Algériens. Les touristes éprouvent un besoin de solitude et de recueillement, c'est pour cela qu'ils viennent ici précisément pendant cette période de l'année. L'un d'eux, un ancien appelé français pendant la guerre d'Algérie qui a servi dans les Aurès, a affirmé : « Vous avez l'un des plus beaux déserts du monde. Les paysages sont multiples et aucune région ne ressemble à une autre. » Sa femme hoche la tête : elle partage son sentiment. « Nos voyageurs qui s'y sont aventurés n'ont maintenant qu'une envie : y retourner », témoigne Maurice Freund, président du Point-Afrique. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, définit le Sahara comme « ces espaces immenses, austères et féeriques à la fois où le Créateur y a semé les premiers germes de la vie et fait pousser les bourgeons de l'humanité ». Le Sud algérien est une pure merveille, et pour faire partager cette émotion, Samsung Algérie a invité un groupe de journalistes à une escapade à Tamanrasset. Il s'est imprégné durant tout le séjour de ces lieux qui intriguent et attirent. Le thé nous attend partout, à toute heure. On tente d'oublier les problèmes de connexions à internet, de faibles débits et de couverture de réseau. Certains s'amusent néanmoins à chercher le « champs » ou l'ombre d'une BTS, d'autres utilisent leurs appareils photos numériques pour garder des souvenirs de ce voyage. Mobilis est de l'avis général le réseau le plus déployé dans le désert. « Logique, car les deux autres opérateurs sont obligés de compter leurs sous avant d'investir le moindre centime dans ces coins reculés alors que Mobilis a l'obligation de service public », explique notre chauffeur de 4X4. Au marché africain l'Assihar, on trouve de tout, mais la qualité n'est pas au rendez-vous. On y vend des téléphones portables made in China, des recharges, de l'électroménager, des parfums, des tissus et de la marchandise malienne et nigérienne. Les week-ends, on se bouscule, souvent en famille, pour trouver la bonne affaire. Des jeunes, visiblement au chômage, grillent cigarette sur cigarette dans les cafés.
La traversée du désert
Dans certains endroits suintent l'ennui et l'oisiveté. Tout le monde traîne et semble occupé à ne rien faire. La majorité vit de petits boulots et de débrouille, sans pouvoir se projeter dans l'avenir. « Une traversée du désert qui dure », ironise un jeune au teint basané. Les agences de voyages mettent le paquet pour glaner le maximum de commandes car la saison touristique au Sud ne durera que jusqu'à mars. Mais qui sont réellement leurs clients ? En fait, elles reçoivent actuellement des groupes de touristes, et après le réveillon, elles prennent en charge des chefs d'entreprises ou de multinationales qui veulent l'immersion dans le désert. C'est une clientèle au fort pouvoir d'achat et qui peut se permettre de louer un 4X4 pour 5000 DA/jour pendant une semaine. Dans ce cas, il s'agit de circuits touristiques (petites ou grandes boucles) avec marches avec chameliers, repas préparés par un cuisinier et nuits sous la tente ou à la belle étoile. Autre attraction : le tombeau de Tin Hinan dans la commune d'Abbalissa (90 km de Tamanrasset). Cette région est une vraie oasis en plein désert par ses ressources hydriques. Nous sommes allés sur les traces de cette reine, mère des Touareg. Le monument de Tin Hinan est unique dans tout le Sahara central et se distingue par ses dimensions : 26,25 m de grande axe et 23,75 m de petit axe et par ses structures complexes : chambres, déambulatoire et chouchets. Le tracé de l'enceinte est piriforme, ce dernier comporte 11 chambres de formes et de dimensions différentes dont deux constituent le patio et une comprend la chambre funéraire. C'est en décembre 1925 qu'a été fouillée la sépulture du monument d'Abbalissa, et il a été mis au jour un squelette humain paré de bijoux et accompagné d'un riche mobilier archéologique.
La mission comprenait des préhistoriens du Logan Museum Debeloit (Etats-Unis) et du Musée du Bardo à Alger. La seconde campagne de fouilles a eu lieu en 1933. Les travaux ont été étendus à tout le monument. 10 salles ont été dégagées et d'autres objets archéologiques ont été découverts. Durant notre séjour, nous avons pu avoir une idée sur la gastronomie touareg. Les repas sont à base de dattes, de fromage et de taguella (pain traditionnel cuit dans le sable). Le déjeuner est généralement un repas froid, composé de salade à base de légumes frais locaux, pâtes, riz, thon et fruits. Le dîner se compose de plats chauds : soupe, viande, légumes, pâtes, riz et fruits. Le thé est un véritable rituel d'accueil et de détente, on en boit non pas un, mais trois verres. Le premier thé est fort, juste les feuilles infusées, un verre est rempli puis versé et reversé dans les autres verres. Tout l'art réside dans la manière de verser le thé de très haut, créant une cascade de liquide s'étirant parfois jusqu'à un mètre pour en couper l'amertume et en favoriser la mousse. Puis on remet l'eau de la théière à chauffer en ajoutant de la menthe et du sucre ; le troisième suit le même processus, ainsi, la teneur en théine est de plus en plus faible. Tamanrasset nous a donné le goût de l'aventure, elle nous ouvre l'appétit pour aller à la conquête du Grand Sud, une mosaïque de peuples et de cultures. Il faut se présenter sans préjugés particuliers avec simplement le désir de rencontrer des hommes, leur sourire est doux comme l'aurore et leur beauté resplendit comme le soleil...


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