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Yahia Bounouar. Directeur de Radio Kalima : L'audiovisuel ne sera ouvert que par la contrainte
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2010

Une nouvelle radio privée sur Internet et le satellite Hotbird commencera à diffuser à partir du 25 janvier. Une manière de « contourner la mainmise » des pouvoirs publics sur les médias. Entretien avec le directeur de cette nouvelle radio, qui veut « raconter l'Algérie telle qu'elle est » !
Vous venez de lancer Radio Kalima. Comment avez-vous élaboré ce projet ?
Ce projet est né de l'impossibilité d'exercer le métier de journaliste libre et indépendant en Algérie. Vous savez que le pouvoir refuse d'accorder des agréments aux professionnels indépendants et les donne à des commerçants qui ne font pas la différence entre un journal et une biscuiterie. Regardez la situation : des dizaines de titres qui font l'apologie du pouvoir. Il suffit de dire que Bouteflika est le plus grand président et que sa politique est la meilleure pour que l'ANEP les inonde de publicité, et cela même en sachant que personne ne les lit. Certains des propriétaires de ces publications utilisent l'argent de l'ANEP pour l'investir dans d'autres secteurs, se construire des petits « château » en Algérie, ou acheter de l'immobilier dans les capitales européennes. Cela se fait au vu et au su de tous.
Non seulement ils ne risquent rien mais ils sont protégés. A l'inverse, un journal ou un journaliste qui oseraient quelques phrases critiques est poursuivi par la justice et quelquefois le journaliste est jeté en prison. Où est le droit à l'information du citoyen algérien ? Voilà la triste réalité de la situation de la presse en Algérie. Alors, le seul moyen de contourner cette mainmise est d'entrer dans les foyers des Algériens à travers le satellite comme le font d'ailleurs les télévisions étrangères. C'est cette situation qui nous a amenés à créer Radio Kalima. L'Internet ne suffit pas. Il y a des millions d'Algériens qui n'y ont pas accès, soit pour des raisons techniques soit parce qu'ils ne lisent pas.
Radio Kalima entend donner la parole aux Algériens qui sont interdits d'antenne dans leur pays. Pourquoi ce choix ? Peut-on parler de Radio d'opposition ?
Une radio, une publication ne sert qu'à raconter ce qui se passe, à dire aux uns ce qui arrive aux autres. Ce n'est pas un parti politique. Il y a dans notre pays des gens qui se battent. Il y a des militants des droits de l'homme, des syndicalistes autonomes qui revendiquent une vie digne, des gens qui dénoncent la corruption, des journalistes libres qui ne font pas dans l'allégeance, des associations qui travaillent pour améliorer le quotidien, des citoyens victimes de l'injustice et de la hogra qui chaque jour dans les villes et villages n'ont plus que l'émeute comme recours sans que les médias audiovisuels, aux mains du pouvoir, ne leur accordent la moindre importance. Ils sont tout simplement niés. Si raconter cette Algérie et donner la parole à ces citoyens revient à faire de l'opposition, alors oui ! Je l'assume.
Quel auditoire voulez-vous cibler ? Quelles sont les grandes lignes de vos programmes ?
Il y a près de 20 millions d'antennes paraboliques en Algérie. Tout ceux qui ont accès au satellite Hotbird peuvent capter Radio Kalima. Quant au contenu, vous ne trouverez pas sur Radio Kalima la lettre que le président adresse à son homologue en traversant l'espace aérien d'un autre pays, ni les activités de tel ou tel ministre, les médias gouvernementaux se chargent de ça. Par contre, nous parlerons de ce que vivent les Algériens, de leur vie au travail, de leur vie sociale, de leur créativité culturelle et artistique, de leurs besoins, Nous raconterons leurs problèmes, leurs drames, mais également leur joie et leurs espérances. Sur le plan culturel, nous diffuserons les musiques qui ne passent jamais sur les ondes. Cela va de Matoub Lounès aux jeunes rappeurs qui enragent comme des lions en cage. Nous raconterons l'Algérie telle qu'elle est et non pas telle que le pouvoir voudrait qu'elle soit.
Pensez-vous que les projets du genre Radio Kalima vont amener les autorités algériennes à libérer les ondes et mettre fin au monopole qu'elles exercent sur les médias lourds ?
Je l'espère comme tous les Algériens qui voudraient avoir d'autres sources d'information. Pour le pouvoir, les médias ne sont pas au service de la population. Ils ne sont que des outils de propagande. Dès lors, tout ce qui n'entre pas dans ce cadre est interdit. Mais si cette interdiction est contournée comme avec Radio Kalima, elle sera vidée de son sens. L'audiovisuel ne sera ouvert que par la contrainte, lorsque le pouvoir ne pourra plus faire autrement. La technologie et les satellites le permettent. Aujourd'hui, les Algériens qui veulent une information crédible et indépendante sont obligés de se tourner vers les médias étrangers.
Ecoutez Radio Kalima sur www.kalimadz.net. Elle est également diffusée sur le satellite Hotbird (13.0°E, fréquence : 11566 MHz, polarisation horizontale, symbol rate : 27 500 ; FEC ¾ ). Vous pouvez également trouver la station en écrivant avec votre télécommande « Radio Kalima ». La Radio est aussi diffusée sur SHOUTcast, DeliCast et Live Streema via Facebook.


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