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Les hommes d'affaires algériens de France appelés à la rescousse
Publié dans El Watan le 16 - 11 - 2015

Lors d'une conférence organisée dans le cadre de cette manifestation sur le lien entre les entreprises algériennes et le développement du territoire, le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) est largement revenu sur les défis de l'économie nationale à l'horizon 2030.
Des défis qui ne peuvent être relevés sans la participation des hommes d'affaires algériens de France pour qui les portes sont grandes ouvertes, selon Mohamed Laïd Benamor. «L'Algérie se porte bien malgré la crise.
Elle se portera mieux s'il y avait plus d'opérateurs et plus d'investisseurs nationaux ou étrangers qui viendraient s'installer en Algérie», dira-t-il d'emblée aux Algériens et aux Français présents à cette conférence organisée à l'initiative de CACI France.
«de faux problèmes»
Il poursuivra : «On nous a invités pour venir promouvoir la destination Algérie à Marseille que je considère comme la 49e wilaya du pays. Je dirais tout simplement qu'en Algérie, il y a de faux problèmes». Il citera comme exemples les difficultés d'accès au foncier industriel, l'obtention de permis de construire et les lenteurs bureaucratiques pour la délivrance des registres de commerce.
Pour M. Benamor, il suffit juste de solutionner ces problèmes pour pouvoir entrer dans le monde des affaires dont l'évolution est différente de ce qui se fait en Europe ou ailleurs.
«Il est temps d'avancer et de changer de mode de management. Désormais, il faut dépasser les tabous, il faut s'enrichir», ajoutera-t-il. «Si on dépasse ces difficultés, on avancera, car ici (en France) s'il n'y a pas de maîtrise de coûts et s'il n'y pas d'export, l'entreprise ne survit pas», fera-t-il remarquer. M. Benamor, qui est aussi président de la CACI et vice-président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) promet une évolution positive pour les entreprises.
«En Algérie, le problème de commercialisation ne se pose pas. Les entreprises ne rencontrent pas les mêmes difficultés qu'en Europe», enchaînera-t-il, avant de rappeler les efforts consentis ces derniers temps pour encourager l'investissement privé en Algérie.
La représentante du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Mme Fella Gaouar, abondera dans ce sens. Au même titre que son collègue de l'organisation patronale, elle plaidera pour une plus grande implication des Algériens de France dans le processus du développement économique.
Difficile de convaincre
«Nous travaillons pour la promotion de l'investissement en Algérie», lancera-t-elle à l'adresse de l'assistance, non sans rappeler les démarches entreprises par le FCE depuis l'arrivée de Ali Haddad à sa tête. Mais aussi en donnant des exemples où les projets se font attendre.
«Le secteur des TIC est complètement vierge», relèvera encore la déléguée du forum. Un discours qui se voulait rassurant tout au long de son intervention et relayé par les représentants de la CACI en France pour qui le renouvellement passe par le déploiement d'entreprises privées qu'il faut rassurer davantage.
Ce qu'ont d'ailleurs laissé entendre les délégués de la CACI en France. Pour ces derniers, le soutien des investisseurs est primordial. «Il faut les mettre en confiance et prouver que nous sommes complémentaires», a précisé à ce sujet le délégué régional de la CACI France, Rafik Belhadj Amara, avant de revenir sur le rôle de l'entreprise dans le développement des territoires, thème de la conférence en question.
«A chaque fois qu'une usine s'installe sur le territoire, cela crée des emplois, diminue la délinquance et, d'une manière générale, améliore les conditions de vie des habitants.
D'où la nécessité, selon lui, de s'impliquer dans le processus de mutation économique pour faire face aux défis démographiques d'infrastructures et d'urbanisme à l'horizon 2030».
Si du côté des animateurs de la conférence tout va bien et il n'y a qu'à faire le pas, chez l'assistance la perception est tout à fait différente. Les interventions lors des débats et les témoignages recueillis au terme de la conférence le montrent clairement. «Nous ne sommes pas là pour entendre des discours. Nous sommes déjà sensibles à cette question. Nous voulons bien investir au pays.
Mais faudrait-il nous donner les clés qui nous permettent de revenir en Algérie», nous dira Ayette Boudalaâ, manager d'une entreprise basée à Marseille avant de regretter : «On n'arrive toujours pas à avoir les moyens. Il faut plutôt aller vers des discussions constructives au lieu de s'éterniser dans les promesses sans lendemain.
Nous avons besoins d'abord d'un guichet unique pour nous orienter et nous ouvrir les portes». Car, nous expliquera-t-elle, actuellement les difficultés sont bien là, à travers les passes-droit notamment.
«que le gouvernement nous facilite la passation»
«Il faut connaître telle ou telle personne pour pouvoir franchir le pas afin de s'installer en Algérie. Je le dis, aujourd'hui il y a un business qui se fait à travers un potentiel consultant qui accompagne les entreprises souhaitant investir en Algérie.
Moi je trouve déplorable de devoir déverser des sommes faramineuses pour cela», notera encore la femme d'affaires, qui tient à dénoncer ces pratiques.
Et de résumer : «Aujourd'hui, si le gouvernement algérien a besoin que ses enfants qui sont de l'autre côté de la Méditerranée viennent investir, on est nombreux à le vouloir, particulièrement depuis les fameux événements que nous avons subis en France avec cette stigmatisation vis-à-vis des musulmans.
Cela nous tient à cœur de venir investir dans notre pays pour montrer que si ici on nous fait sentir qu'on n'est pas chez nous, là-bas on est chez nous. Il faut qu'il nous mette en place des dispositifs et nous facilite cette passation pour investir là-bas sans nous retourner, c'est ce que nous avons envie de faire». Or, ce n'est pas encore le cas.
C'est l'avis d'un bon nombre d'opérateurs, présents à la conférence, interrogés à cet effet. Mohamed, un entrepreneur algérien de France, cherche lui également à rentrer au pays pour un projet de parcs de loisirs déplaçable pour toucher tout le pays. Mais, pour l'heure, les conditions ne sont pas propices. «Il faut être appuyé par des connaissances.
On ne doit pas se voiler la face, les pratiques douteuses sont toujours là», regrettera-t-il. Et de s'interroger : «Pourquoi tarde-t-on à nous ouvrir un guichet unique ? Nous ne connaissons pas bien les rouages des affaires en Algérie. Nous avons besoin d'accompagnement.»
En réponse à ces appréhensions, le président de la conférence, approché à la clôture des travaux, estime que les choses sont claires et que les portes sont ouvertes à tout investisseur algérien désirant rentrer au pays. pourquoi alors ces inquiétudes ? En réponse à cette question, sans rentrer dans les détails. «Peut être qu'on ne communique pas assez». Est-ce réellement l'ultime raison ?
Car, pour ce qui est de la communication, le problème ne date pas d'aujourd'hui. Les représentations diplomatiques de l'Algérie à l'étranger ne jouent pas le jeu dans ce cadre même pour promouvoir le produit national et la destination algérie.
Ce constat a été dressé à maintes reprises. En attendant, les initiatives émanant de la communauté algérienne à l'étranger, particulièrement en France où il y a une forte concentration, restent faibles.


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