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Enquête sur les privatisations des entreprises publiques
Elle est menée par l'IGF et les services de sécurité
Publié dans El Watan le 01 - 02 - 2010

Dans le prolongement des enquêtes ouvertes sur la gestion de Sonatrach, la compagnie nationale des hydrocarbures, et les conditions d'octroi du gigantesque marché de l'autoroute Est-Ouest, des sources crédibles affirment que le gouvernement a dernièrement ordonné à l'IGF et aux services de sécurité de passer au peigne fin tous les dossiers liés aux opérations de privatisation des entreprises publiques économiques. Le but : vérifier que le processus n'a pas été entaché d'irrégularités. Pour ne pas faire les choses à moitié, les autorités auraient demandé aux services chargés de l'enquête de s'intéresser à toutes les opérations de privatisation conclues depuis 1993 à nos jours. La décision des pouvoirs publics de vérifier la légalité des opérations de cession des entreprises publiques conduites depuis le début des années 1990 vient en réalité satisfaire une demande régulièrement formulée par les syndicats.
Ces derniers n'arrêtent pas de dénoncer, en effet, le non-respect par de nombreux repreneurs algériens ou étrangers de leurs cahiers des charges. A tire d'illustration, les 270 travailleurs que compte la filiale du groupe Metanof de M'sila sont montés une nouvelle fois au créneau, au mois de décembre 2009, pour dénoncer la privatisation, il y a quatre ans, de leur société. Le non-respect par le repreneur de ses engagements a été alors avancé comme la raison essentielle du courroux des travailleurs. Les exemples de privatisation contestés sont légion. Est-il nécessaire aussi de revenir sur le conflit qui a opposé pendant de longs mois les travailleurs de PMA (société de production de machines agricoles) avec leur ancienne direction au sujet justement de la privatisation de la société. L'objet du litige avait trait au fait que la direction voulait « céder » la société à un Européen, alors que la loi avait donné la possibilité aux travailleurs de l'acquérir. A signaler, en outre, que les syndicalistes se plaignent souvent du fait aussi que de nombreux investisseurs aient décidé, après l'acquisition d'entreprises publiques pour lesquelles ils ont soumissionné, de changer d'activité, alors que la loi ne les autorise aucunement. Des investisseurs qui ont, très souvent, racheté ces entreprises avec l'argent du contribuable.
Interrogé hier, pour donner son opinion concernant l'initiative prise par le gouvernement, le patron d'un bureau de consulting étranger, qui a tenu à garder l'anonymat, a précisé que celle-ci n'est « intéressante que si et seulement elle répond à une volonté d'apporter la transparence qui jusque-là fait grandement défaut au processus de privatisation des entreprises publiques ». Notre interlocuteur rappelle, à ce propos, que le ministère chargé de ce dossier n'a toujours pas tenu sa promesse de publier les noms des véritables bénéficiaires des privatisations. Le fait, dit-il, que de nombreuses cessions se sont déroulées dans une totale opacité a amené les observateurs locaux et étrangers à douter, dans une très large mesure, de la crédibilité et de la régularité du processus engagé.
L'autre élément qui aurait décidé les pouvoirs publics à déterrer le dossier des privatisations s'explique par le fait aussi que dans beaucoup de cas, il a été établi que des entreprises publiques, bien que possédant des actifs pour le moins important, ont été cédées pour une bouchée de pain. Ce qui, précise-t-on, va à contresens des intérêts du pays. Nos sources citent à titre d'exemple le cas d'un homme d'affaires libanais qui a pu racheter un hôtel situé sur la côte ouest d'Alger et deux grandes entreprises publiques avec la modique somme de 3 milliards de dinars. Dans le même ordre d'idées, l'on indique que les pouvoirs publics veulent veiller, à l'avenir, à ce que des épisodes analogues à celui qui a vu, le 10 décembre 2007, Orascom céder pour dix milliards de dollars la cimenterie que l'Etat venait de lui vendre pour beaucoup moins ne se reproduise pas. En s'emparant de l'égyptien Orascom-Ciment, Lafarge s'était, rappelle-t-on, offert une entrée, par la grande porte, sur le marché algérien.


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