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Quel avenir pour la comptabilité publique ?
Publié dans El Watan le 26 - 08 - 2016

Au niveau international, la comptabilité publique a attiré l'attention pour de nombreuses raisons :
– le secteur public est significatif aussi bien en termes absolus que relatifs (World Bank, 1997). Or, l'accroissement des sommes en jeu exige la mise en place d'une comptabilité financière plus performante, et les restrictions budgétaires entraînent la mise en place d'une comptabilité différente — la comptabilité des coûts — pour améliorer l'efficience et l'économie ;
– la comptabilité est considérée comme une arme contre la fraude et le gaspillage au sein du secteur public. Les nations donatrices et les organisations internationales ont réalisé la valeur de la comptabilité pour maintenir des systèmes financiers sains. Sans chiffres comptables fiables, ils ne savent pas où va l'argent et encore moins comment il a été dépensé ;
– la profession comptable a découvert le potentiel du secteur public pour étendre son domaine de compétence et son offre de service.
De la notion de rendre des comptes à la comptabilité
L'amélioration globale de la comptabilité publique est fondamentalement due à une plus grande demande pour afficher les responsabilités (rendre des comptes) dans la démocratie et l'économie de marché. La gestion démocratique et les transactions sur les marchés demandent et encouragent les normes de réciprocité qui fondent la responsabilité.
Cette responsabilité implique un échange de bénéfices équitable, les informations comptables peuvent être utilisées pour contrôler et faire respecter les termes des contrats économiques, sociaux et politiques. Lorsqu'une collectivité publique s'engage sur un marché — soit en achetant ou en vendant des services, soit en prêtant ou empruntant de l'argent — elle est soumise à une responsabilité économique, lorsqu'elle lève des impôts pour financer des services publics, elle contracte une responsabilité politique.
Objectifs de la comptabilité publique
La comptabilité publique a trois objectifs. Son objectif de base est de sauvegarder les deniers publics en prévenant et en détectant la corruption et les détournements. La corruption dans une collectivité publique existe sous différentes formes et est nourrie par des incitations (Rose-Ackêrman, 1978).
C'est un grave problème dans les pays pauvres en voie de développement, mais la corruption n'est pas limitée à ces pays. Citant un rapport récent du FMI et de l'IDA, Thomas Piketty observe que les pays pauvres fortement endettés «manquent de pratiques et de procédures nécessaires pour budgétiser, contrôler et rendre des comptes sur l'utilisation des ressources publiques». Alors qu'il est tentant de lier corruption et dictature, la corruption peut aussi arriver dans une démocratie, malgré les contrôles et les équilibres construits au sein de la machine de la collectivité pour contrecarrer et dénoncer les dérives budgétaires ; par exemple, plus de cent ans après la déclaration d'indépendance, les Etats-Unis ont encore besoin d'une réforme communale pour renforcer les enregistrements financiers afin de contrer la corruption.
L'objectif intermédiaire de la comptabilité publique est de faciliter une saine gestion financière. La gestion financière inclut des activités telles que la collecte des taxes et autres revenus, le paiement des factures, les emprunts et les remboursements de dettes. dans une collectivité publique bien gérée, ces activités sont budgétisées ou planifiées. Leur exécution à travers des transactions dûment autorisées est enregistrée dans la comptabilité financière. Les progressistes veulent que les collectivités publiques opèrent d'une manière économique, efficiente et efficace. Dans ce cas, les collectivités publiques auront également besoin d'un système de comptabilité de gestion ou de coût pour identifier le coût — ou mieux encore le coût le plus faible — des services publics fournis.L'objectif supérieur de la comptabilité publique est d'aider la collectivité publique à remplir ses obligations de rendre compte aux citoyens. La responsabilité publique existe à trois niveaux dans la relation principal/agent : la responsabilité de la bureaucratie envers le chef de l'exécutif, de l'exécutif envers le législatif, et la collectivité publique envers les citoyens. Cet objectif peut être mieux assuré en motivant les agents à diffuser de l'information et en basant le coût de l'information pour le principal.
Les objectifs ont été classés en trois niveaux (basique, intermédiaire et supérieur) pour indiquer l'ordre des priorités dans la construction d'un système de comptabilité publique complet. Un tel système est différent de celui en vigueur pour la comptabilité privée sur un certain nombre de points fondamentaux.
Comptabilité privée, comptabilité publique
La comptabilité des entreprises a souvent été utilisée comme un étalon, un repère pour évaluer la comptabilité publique. Dans le but de remplir les trois objectifs identifiés, la comptabilité financière et la comptabilité de gestion ne peuvent pas être si nettement compartimentées au sein du secteur public, car la comptabilité de gestion se réfère au processus budgétaire et au contrôle et ne se cantonne pas à servir de comptabilité pour les gestionnaires ; le budget est l'expression des politiques publiques et des préférences politiques. C'est un instrument de politique fiscale sur le revenu et les dépenses pour atteindre les objectifs macroéconomiques. Il fournit des repères pour la mesure de la performance pour partie par le biais du système comptable.
Etant donné leurs relations étroites, il est souvent difficile de dire où finit le domaine budgétaire et où commence la comptabilité ; ils se renforcent l'un l'autre en démontrant et en remplissant une obligation budgétaire envers les différentes parties prenantes de la collectivité qui sont plus nombreuses et diverses que les propriétaires d'une entreprise.L'objectif des états financiers et de la comptabilité publique est d'assurer une meilleure protection et gestion des deniers publics et de rendre des comptes sur les actions menées. La nature des services publics et leur financement par l'impôt sont à l'origine des différences avec la comptabilité des entreprises. En particulier, le rôle des états financiers du secteur public est d'aider les différentes parties prenantes à prévoir l'accroissement de leurs contributions.
Ce point n'est pas encore reflété dans les normes comptables internationales du secteur public, l'International public sector accounting standard (IPSAS). Aujourd'hui, dans de nombreux pays, les normes de comptabilité publique ne sont plus à présent établies par les services de l'Etat, mais par des organismes de normalisation indépendants, qui exigent que l'obligation budgétaire devra s'exercer à travers des états financiers de fin d'année. Les IPSAS sont profondément influencées par les pratiques du secteur privé qui favorise la comptabilité d'engagement. La comptabilité d'engagement dans les entreprises (y compris publiques) est stricte : aucun produit (donc aucun profit) ne peut être enregistré dans les comptes et figurer dans le compte de résultats tant que l'entreprise n'a pas fourni le bien ou le service dans la mesure où ce qui distingue une collectivité publique d'une entreprise est le financement par l'impôt des biens publics ; la tenue du compte de résultats d'une collectivité publique sur la base d'une comptabilité d'engagement n'est pas adéquate.
Les collectivités publiques fournissent des services publics et les financents par le biais de l'impôt. Les biens publics sont consommés collectivement et en conséquence ils requièrent un financement par l'impôt. Ces caractéristiques coupent le lien entre la fourniture du service et la reconnaissance du produit, rendant impossible le rattachement des produits aux charges. Ce problème comptable est également exacerbé par la nature involontaire de nombreuses transactions entre la collectivité publique et les citoyens. Le compte de résultat d'une collectivité publique retrace les flux de ressources et incidemment seulement il mesure les efforts et réalisations en termes de services publics offerts. Ces caractéristiques uniques des collectivités publiques sont la source principale des différences entre la comptabilité publique et la comptabilité privée. Les collectivités publiques détiennent des liquidités des actifs de court et de long termes (par exemple, des créances d'impôts et une variété d'actifs immobilisés : des immeubles des matériels de bureau, des œuvres culturelles, des infrastructures et des ressources naturelles, des dettes à long termes, des emprunts obligataires et les pensions à payer. Devant cet étalage impressionnant d'actifs et de dettes, il est quasiment impossible pour une collectivité publique d'exprimer son budget en fonction des encaissements et des décaissements.


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