Le début de l'année 2016 a été marqué par le lancement de plusieurs opérations de relogement à travers la capitale afin d'éradiquer définitivement les grands bidonvilles ainsi que d'autres points où se concentre une forte population, à l'instar des terrasses et des caves. Ces opérations, enregistrées au niveau de la wilaya d'Alger, ont permis l'éradication de plusieurs points noirs qui dénaturaient l'image d'Alger la Blanche. A titre d'exemple, on peut signaler des sites comme El Hamiz et Dergana. Pour prévenir les risques, les habitants des immeubles menaçant ruine ont été relogés, ceux des terrasses et des caves ainsi que des vieux quartiers populaires également ont reçu de nouvelles habitations. L'année 2016 a été marquée également par le début de la première opération de relogement des familles occupant des classes, des cantines et des salles de soins des établissements scolaires de la capitale. Cette année a également été marquée par l'importante campagne de relogement visant a éradiquer les plus grands bidonvilles et le relogement de milliers de familles issues d'El Hamiz, 1800 familles à Dergana, 1400 familles à Kerrouch, Réghaia, 1700 familles à El Hofra, Oued S'mar, 1300 familles à Bousmaha, Bouzaréah, 1200 familles à Qariat Echouk, à Gué de Constantine, 1000 familles. Les opérations de relogement ont concerné également les habitants des bidonvilles de la Caserne, le Plateau et Amar Ouahib de Bologhine, ainsi que Nezali Chérif, de Cheraga, et Chemin Mackley de Ben Aknoun, la ferme pilote de Bab Ezzouar, El Oued, Boukhari et Coco Plage de Bordj El Bahri et Cervantès de Mohamed Belouizdad. Dans l'édition de jeudi dernier coincidant avec la dernière opération de relogement pour cette année, le wali d'Alger, M. Zoukh, avait déclaré que plus de 14 320 familles ont bénéficié de logements décents, ce qui porte le nombre global des familles relogées à 46 000 depuis le lancement de l'opération en juin 2014 et jusqu'à fin 2016. Le programme de relogement dans la capitale reste très riche et englobe plusieurs types d'habitations. Selon les informations de nos confrères de l'APS, il y aurait pas moins de 260 000 unités, dont 84 000 de type public locatif LPL et 42 000 logement sociaux participatifs LSP. La wilaya d'Alger compte également 94 000 autres logements relevant de l'Agence d'amélioration et de développement du logement, AADL, qui accueille depuis quelques jours un nombre important de familles affluant vers le siège pour régler quelques détails, et 54 000 unités de l'Entreprise nationale de promotion immobilière ENPI. Cette dernière a causé beaucoup de tracas cette année aux nombreux souscripteurs. En 2016, deux importantes opérations de relogement ont été lancées, qui ont été suivies de plusieurs autres phases réparties sur une année. La première, le 3 février 2016, dans le cadre de la quatrième étape de la 20e opération du programme de relogement lancé en décembre 2015 qui a concerné 2380 familles vivant dans des habitations précaires. La quatrième étape de la 20e opération de relogement a coïncidé avec la première opération de relogement de 454 familles qui occupaient des classes, des réfectoires et des salles de soins au niveau de 450 établissements scolaires de la capitale. 402 logements de fonction occupés illégalement ont aussi été récupérés dans ce cadre. Le 10 mai 2016 a débuté la 21e opération de relogement des occupants des grands bidonvilles de la capitale. 9000 logements, dont 7000 publics locatifs (LPL) et 2000 sociaux participatifs (LSP) ont été distribués lors des quatre étapes de cette 21e opération de relogement qui a pris fin le 29 décembre 2016. Recours et protestations Depuis que la boîte de Pandore a été ouverte, beaucoup de personnes ont voulu avoir leur logement. Certaines ont eu gain de cause, d'autres non. A ce moment-là, le wali d'Alger a demandé aux milliers d'habitants d'envoyer des recours vers le siège de leur APC. Depuis juin 2014, pas moins de 13 611 recours ont ainsi été enregistrés. 765 ont été acceptés, permettant à leurs dépositaires de bénéficier de nouveaux logements, de changer d'étage ou de bénéficier d'un appartement plus grand, selon le président de la commission de wilaya chargée de l'examen des recours de la wilaya d'Alger, Smail Loumi, ont également rapporté nos collègues de l'APS. Les opérations de relogement ont également été marquées par la protestation des familles exclues des listes de bénéficiaires de logements sociaux au niveau de certains quartiers, à l'instar de la nouvelle cité Sidi Lakhdar, à Birtouta. Après l'attribution de dizaines de milliers de logements sociaux aux occupants des bidonvilles dans le cadre de l'éradication des points noirs dans la capitale, les Algérois habitant dans des logements exigus ont réclamé des logements plus spacieux, d'autant que le quota de logements sociaux, 6000 unités, dont bénéficie chaque commune ne suffit pas à satisfaire la grande demande dans la capitale. Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, s'est engagé à prendre en charge leurs revendications dès l'éradication totale des bidonvilles et des logements précaires. Rappelons aussi que la prochaine opération de relogement dans la wilaya d'Alger débutera au premier trimestre de cette année, nous avait expliqué le wali, sans donner de date, mais en affirmant qu'il va y avoir déjà 4000 familles au programme, rien que pour le premier trimestre.