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La République En Marche largement en tête
Publié dans El Watan le 13 - 06 - 2017

L'enseignement majeur de ce scrutin est la défaite de nombre de personnalités qui pensaient avoir la bénédiction des urnes. C'est surtout vrai pour le Parti socialiste qui continue de recevoir le contrecoup de la mandature ratée de François Hollande de 2012 à 2017 ; le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambedélis,les anciens ministres Aurélie Filippeti, Mathieu Fekl, Christian Eckert, Kader Arif, Jean Glavany, Elisabeth Guigou, entre autres, sont éliminés, alors que d'autres sont en difficulté et ne pourront pas l'emporter dimanche prochain, comme l'ex-ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem.
Le candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, est éliminé, ainsi que l'ancienne responsable des Verts, Cécile Duflot. A Marseille, Patrick Mennucci, tête de file socialiste dans le Sud, vient derrière Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise). Les candidats du parti d'Emmanuel Macron arrivent en tête du premier tour des élections législatives qui s'est déroulé dimanche 11 juin.
Le mouvement La République en Marche (LREM), du président de la République élu en mai, récolte 28,21% des voix et son mouvement allié, le MoDem, 4,11%. Le parti Les républicains (droite et centre) décroche 15,77%, le Front national 13,2 %, La France insoumise 11,02% et le Parti socialiste 7,44%. Europe écologie-Les Verts fait 4,3 % ; le Parti communiste 2,77% et Debout la France (droite) 1,17 %.
Une abstention historique
Au-delà de ces résultats prévus et annoncés par les sondages durant ces quinze derniers jours, le principal enseignement du premier tour des élections législatives a cependant révélé un certain ras-le-bol des Français ; ce que le premier secrétaire du Parti socialiste a nommé, dimanche soir, «une fatigue démocratique». En effet, le bon score du parti du Président ne peut pas effacer que 51,29% des inscrits ne se sont pas rendus aux urnes pour renouveler la Chambre des députés. Soit près de 9% de moins par rapport à 2012. Un chiffre record de désaffection depuis le début de la Ve République en 1958.
Ce scrutin faisait se déplacer dans les années 1970/80 et 90 jusqu'à 80% des électeurs inscrits. Ce taux de participation ne cesse de décliner depuis le début des années 2000. Pour cette élection 2017, ce désintérêt constaté est dû en partie et c'est non négligeable au trop grand nombre de candidats par circonscription. De 14 à 15 candidats, si on fait la moyenne nationale, avec des pointes par endroits jusqu'à 20 à 25 candidats. Difficile dans ces conditions de s'y retrouver.
Pour le second tour qui interviendra dimanche 18 juin, il est fort probable que les électeurs seront plus nombreux pour départager les deux ou trois candidats restant en lice et que le parti de Macron, LREM, s'attend à disposer d'une majorité de plus de 400 députés sur 577. Du jamais vu depuis très longtemps. On cite le raz-de-marée de la droite en 1993, les Français choisissant d'envoyer à la Chambre une forte majorité contre le socialiste François Mitterrand alors Président.
Défiance envers le président Macron ?
Le deuxième enseignement est cependant la difficulté que pourrait avoir le président Emmanuel Macron pour appliquer son programme. Certes, les électeurs lui ont donné quitus en envoyant de 400 à 440 députés de son mouvement politique, cependant, le poids des abstentionnistes sera très fort.
51% d'abstention, cela signifie une claire défiance vis-à-vis de Macron et un réservoir de contestation possible. En effet, si certains n'ont pas voté, car le temps en ce dimanche 11 juin était très estival, beaucoup ne l'ont pas fait, car ils ne se retrouvent pas dans la politique économique et sociale envisagée par Macron. Pas plus que dans celle des partis de gauche ou de droite pour lesquels ils ont indiqué clairement, lors de la présidentielle de mai, qu'ils n'en voulaient plus.
Quant au Front national de Marine Le Pen (qui sera enfin élue à Hénin Beaumont dimanche prochain), malgré son score favorable au premier tour, avec 13%, il est loin des 11 millions de voix de la présidentielle et aura peu de députés au final dimanche prochain (on les estime de 2 à 4 élus).
Ce qui n'est pas le cas de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui fera une belle entrée sur les bancs de l'Assemblée nationale avec ses 11% de voix (une dizaine de sièges prévus). La gauche classique, celle du PS, est en déconfiture confirmée avec les Ecologistes. Ils passent de la majorité absolue de 2012 à une trentaine de députés en 2017.
La droite ne naufrage pas !
Quant à la droite classique, représentée par le parti Les républicains, elle ne connaît pas le naufrage appréhendé, avec au contraire un beau résultat, après la chute fatale de leur candidat François Fillon à la présidentielle. Elle disposera de 100 à 132 sièges. C'est là un autre signal à Emmanuel Macron. Il a pu balayer la gauche dont il est un transfuge.
A présent, même s'il prétend mener une politique «ni gauche-ni droite», il ne pourra pas faire l'impasse d'une opposition sur sa droite qui avait été très mal représentée à la présidentielle avec les affaires judiciaires de Fillon. Ce résultat prouve que la droite garde une vraie vitalité. Autre information capitale, sur 577 circonscriptions, 224 députés sortants ne se représentaient pas, ce qui montre le changement de visages qui interviendra dans la nouvelle mandature. Avec un certain rajeunissement et nombre jamais vu de femmes.


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