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Réussir avec un petit budget
Publié dans El Watan le 23 - 03 - 2018

«Cette année, le salon est dédié principalement à la femme rurale dans le but de promouvoir sa contribution dans la diversification économique et dans le développement socio-économique», assure Achour Benkerouh, chargé de communication de l'ANGEM.
Organisé par l'Agence nationale de gestion du micro-crédit en Algérie (ANGEM), le salon vise à promouvoir les produits locaux, réalisés par les femmes rurales exposantes et montrer les expériences réussies des promotrices, financées dans le cadre du dispositif du micro-crédit. Un deal visiblement réussi. En effet, la touche traditionnelle est partout.
De la kessra et l'huile, aux objets décoratifs passant par les habits traditionnels et les produits de cosmétiques… Tout est fait main. Leurs projets sont réalisés grâce à deux types de crédits : triangulaire et PMR AMP.
Le premier est plafonné à 1 million de dinars. Ce crédit est appelé ainsi car il regroupe la participation de trois parties à des taux différents : la banque (70%), l'ANGEM (29%) et le 1% qui reste doit être un apport personnel du demandeur de crédit. Le second est plafonné à 100 000 DA.
– Katia Boudjighami
La quarantaine. Elle est créatrice de savon naturel. L'idée de devenir son propre chef n'est pas nouvelle pour Katia. Cette dernière a toujours été passionnée par ce hobby et a longtemps souhaité en faire son métier et s'installer à son compte. «J'ai longtemps hésité, puis un jour, j'ai décidé de me lancer.
La fabrication de produits cosmétiques 100% naturels et bios est une passion pour moi. Aujourd'hui, je suis fière de dire que mon activité me permet d'exercer ma passion, et d'en vivre en même temps». Afin de devenir auto-entrepreneuse, Katia a bénéficié d'un crédit de 959.332.94 DA.
«Cette somme m'a servi pour lancer mon activité et dépasser ainsi un obstacle d'envergeure : l'aspect financier», confie-t-elle. Opérationnelle depuis 2014, la micro-activité de Katia compte parmi les projets ayant bénéficié d'un prêt communément appelé le crédit triangulaire. Ce genre de crédit est accordé aux potentiels entrepreneurs désirant développer leurs activités de production.
En termes de chiffres, Katia est optimiste : «J'ai lancé mon activité depuis seulement deux années, et j'ai déjà remboursé presque 50% de mon prêt à la banque». La créatrice avoue être fière de son parcours et compte bien poursuivre sur cette belle lancée : «Grâce aux multiples salons et événements auxquels j'assiste, mon business se porte à merveille. Ces événements sont d'ailleurs une chance inouïe pour accroître notre visibilité auprès de nos potentiels clients», atteste-elle.
– Tamazouzt Ben Moussa
La trentaine. Elle est native de Béjaïa. Elle est fabricante d'objets de décoration. Des coqs en paille, des cadres, des porte-clefs, des cruches décoratives, des tapis… Tamazouzt confectionne tous ces objets elle-même. Ses tarifs varient entre 1200 DA et 2200 DA. Elle confie : «J'ai toujours été attirée par tout ce qui concerne la décoration, et ce depuis ma plus tendre enfance.
Ce que je préfère le plus dans mon métier, c'est que je réalise mes objets moi-même. J'aime tout ce qui est fait main. Aujourd'hui, je vis de ma passion». Pour réaliser son projet, Tamazouzt a bénéficié d'un prêt de type PNR AMP d'un montant de 40.000 DA.
«J'ai demandé un si petit prêt car mon projet n'exige pas une somme faramineuse. 40 000 DA est le montant adéquat pour acheter ma matière première», explique-t-elle. Sauf que pour obtenir son budget, Tamazouzt a dû attendre quelques mois. En effet, son projet a d'abord fait l'objet d'une étude de la part de la commission d'admission de l'ANGEM. Cette procédure a duré trois mois pour validation.
Suite à cela, l'ANGEM a débloqué son crédit en un mois à peine. Cette dernière se dit satisfaite de son expérience. «Non seulement on nous accorde des crédits mais aussi on est pris en charge par l'agence quand nous sommes appelés a participer a ce salon», assure-t-elle. Aujourd'hui, Tamazouzt souhaite faire du bénéfice. «Les ventes sont timides jusqu'a présent. J'espère en faire plus à l'avenir et voir mon chiffre d'affaires augmenter petit à petit», espère-elle.
– La famille Ameziane
Fouzi et sa femme Khadidja, de Tizi Ouzou, ont monté leur projet à deux. Leur secteur d'activité : la confection de vanniers. Leurs prix varient entre 900 DA et 1500 DA. Chez eux, ce métier est une question de famille. «La vannerie est un métier familial. Il est exercé de génération en génération et ce, depuis une centaine d'années».
Pour la réalisation de leur petite entreprise, le couple a bénéficié d'un crédit de 40.000 DA, accordé par l'ANGEM. «Notre but premier derrière ce prêt n'est pas uniquement pour acheter la matière première mais plutôt la réputation qu'on pourrait se faire grâce au salon.
De plus, grâce à ce crédit, on est conviés à participer au Salon de la micro-activité tous les ans. Nous bénéficions d'une prise en charge, ce qui amortit les coûts du transport. Car il faut savoir que le seul transport de la marchandise de ma commune jusqu'à Alger me reviendrait très cher. Un avantage qui n'est pas négligeable pour moi», confie Fouzi. Selon lui, le salon leur a permis de développer leur carnet d'adresses et d'avoir un relationnel plus élargi à l'échelle nationale. Fouzi et Khadidja sont fiers de ce qu'ils ont accompli jusqu'à présent.
«Grâce à une toute petite somme, on a pu monter une sorte de mini-entreprise». Pour ce qui est de l'étude de leur dossier, Khadidja avoue que cela a pris 4 mois : «De l'étude jusqu'à l'obtention du crédit, nous n'avons eu que 4 mois d'attente». Aujourd'hui, le couple souhaite qu'il y ait plus de personnes intéressées par ce salon afin qu'il puisse se faire une réputation et pourquoi pas, agrandir son chiffre d'affaires.
– Amel Djouhra
La trentaine. Elle est propriétaire d'un salon de coiffure et d'esthétique. Enthousiaste, motivée, la jeune fille a décidé de créer son salon de coiffure et d'esthétique, et de devenir sa propre patronne. «J'ai toujours rêvé de créer mon propre salon d'esthétique et ce, depuis mon jeune âge». Le rêve d'Amel s'est aujourd'hui réalisé. «J'ai bénéficié d'un prêt ANGEM d'une valeur de 1.000. 000 DA. Cela m'a permis d'acquérir le matériel nécessaire pour démarrer mon activité.
Depuis la mise en activité de mon salon, j'ai pu jusqu'à ce jour recruter trois personnes, dont une jeune fille, syrienne, professionnelle et compétente», confie-t-elle. Son activité a donc le mérite de générer des postes d'emploi, essentiellement grâce à l'aide de l'Agence nationale de l'emploi, qui travaille en étroite collaboration avec les services de l'ANGEM et autres dispositifs d'aide à la création d'entreprises, à l'instar de l'Ansej et la Cnac.
Cependant, le souhait d'Amel ne s'est pas réalisé en un claquement de doigts. En effet, son prêt ne lui a pas été accordé en espèces mais plutôt en matériel. Amel se rappelle des obstacles rencontrés quant à l'octroi de son matériel. Une procédure jugée lon-gue et fatigante. «Alors que je pensais que je pourrais rencontrer des difficultés avec l'ANGEM, j'avais totalement tort
De manière générale, je dois avouer que je suis satisfaite du service, et de l'encadrement de l'ANGEM. Mais c'est plutôt au niveau de mon fournisseur que ça bloquait», confie-t-elle. «J'ai rencontré des soucis avec mon fournisseur qui m'a tardivement livré l'ensemble du matériel, indispensable au bon fonctionnement de mon salon, pénalisant grandement l'ensemble de mon activité. Mon attente a duré huit longs mois», se souvient-elle.
Amel se dit aujourd'hui satisfaite de son parcours et souhaite développer davantage son activité. «L'un des avantages de bénéficier d'un crédit ANGEM est d'être invité à ce genre de manifestation. Cela nous aide énormément car c'est un coup de pub non négligeable», confie-elle.


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