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« Dihya » de omar belkacemi (cinéma) : Un film de renouveau
Publié dans El Watan le 03 - 04 - 2010

La révélation d'un film, l'affirmation d'un réalisateur et l'émergence d'une nouvelle génération de cinéastes.
Dihya de Omar Belkacemi est une belle leçon d'humilité qu'il faudra sans cesse citer parmi les nombreuses révélations d'un cinéma algérien, qui prend une belle forme. Lauréat de l'Olivier d'or du court métrage de fiction, lors du récent Festival du film amazigh, cette œuvre, d'une vingtaine de minutes, est à nos yeux le meilleur film de la manifestation. Lors de la remise des prix devant une salle comble, Belkacemi s'est avancé timidement, visiblement ému, songeant à son passé. Prenant le trophée et le micro, il déclare : « Je dédie ce prix à toutes ces femmes qui, malgré un pénible et malheureux quotidien, continuent avec courage et énergie à nourrir l'humanité d'amour et d'espoir. A bas l'oppression des femmes ! A bas toutes formes d'oppression. Vive le cinéma et vive la résistance. »
Désirs inassouvis d'un cinéaste qui, ce soir-là, arborait un sourire discret, entouré de la présence spirituelle de celle qui l'inspira, sa propre mère. Qui connaît Omar Belkacemi ? Ecole de cinéma en Italie, assistant de Youssef Chahine et de Roberto Benigni, ce grand personnage a la particularité d'être le technicien algérien le plus diplômé de sa génération et celui qui, paradoxalement, n'est jamais plébiscité par ses confrères. Regrettable erreur, car il fut la très belle exception d'un festival où l'émotion du cinéma n'a pas suivi. Dihya conte l'histoire réelle d'une mère seule, son mari régulièrement absent pour son travail, et qui tente par tous les moyens d'éduquer son fils à la face des rumeurs et des on-dit.
Certes, le filmage peut parfois dérouter par un trop-plein de dramaturgie qui déréalise progressivement les intentions du cinéaste. Mais nous sommes en face d'un film qui donne les moyens au spectateur de réfléchir sur le sujet. Point de didactisme, point de communautarisme aigu, point de scènes où la caméra deviendrait un outil de bricolage. Belkacemi aère ses plans de mouvements évitant la somnolence et, par la même occasion, donne du liant à sa construction narrative. Le temps est savamment étudié et le fait d'avoir opté pour une présentation du quotidien monotone de cette mère courage, renforce une esthétisation ample. Dihya est un film important qui se détache de l'amateurisme outrancier d'un festival que l'on se désole de voir devenir l'ombre de lui-même, mais dont le jury ne s'est pas trompé en lui décernant l'Olivier d'or du court métrage.
Belkacemi n'est pas seul dans cette cinématographie qui dessine subtilement un nouveau territoire et dans lequel de nouveaux visages du court métrage confirment une passion indéfectible pour la caméra. Il faudra compter dorénavant sur Khaled Benaïssa, Yanis Koussim, Mounes Khammar, Abdenour Zahzah, Sabrina Draoui, Hassen Ferhani, Tahar Kessi, Mohamed Lakhdar Tati, Yasmine Chouikh, Nazim Djemaï Karim Moussaoui, Yacine Belhadj, Abdelghani Raoui, etc. Plus ou moins aidés par l'Etat algérien, ces quelques noms risquent d'ouvrir une brèche phénoménale et, très vite, d'accomplir des prouesses insoupçonnées. Cinéphiles, autodidactes ou formés, leurs films retranscrivent une folie sociale qui pointe du doigt le néant traditionaliste, les quotidiens mornes et sans avenir, les questions de foi, les doutes amoureux et surtout l'envie délibérée de se fondre parmi la foule des créateurs. Attention, ces jeunes vous regardent et l'avenir du cinéma algérien, c'est eux !


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