Le contournement des localités côtières de Cherchell et Sidi Ghilès, d'un linéaire de 19 km, sans prendre en compte les trois pénétrantes inscrites dans le programme, illustre le retard. Après sa réévaluation, le coût de ce projet s'élève à un peu plus de 35 milliards de dinars. L'étude initiale a été défaillante, inacceptable. Le contournement devait pénétrer au milieu d'une «topographie complexe». Le contournement comprenait 7 viaducs, de véritables chefs-d'œuvre. L'entreprise chinoise qui se montre compréhensive, progresse à un rythme satisfaisant, en dépit de certaines difficultés qu'elle rencontre, notamment dans la lenteur du paiement de ses factures qui se chiffrent à plusieurs centaines de millions de dinars. Les trois viaducs (01, 02 et 03) du contournement sont opérationnels, ce qui atténue la pression de la circulation routière à l'est de la ville de Cherchell. Les Chinois viennent d'achever les viaducs 04, 05 et 07, en allant vers l'ouest de l'ex-Césarée. A présent, le viaduc 06, d'une longueur de 600 mètres, confié à la Société algérienne des ponts et ouvrage d'art (Sapta) est confronté à des problèmes. Il sera à l'origine une fois encore du retard dans la livraison totale de ce projet stratégique, destiné au développement social et économique de cette partie de la wilaya de Tipasa, utile pour les évacuations urgentes des malades vers les hôpitaux d'Alger et de Blida. Le coût du viaduc 06, qui sera construit sur 449 pieux, est estimé à 3 milliards de dinars. Compte tenu des aléas liés aux mauvaises conditions météorologiques et des difficultés financières, le projet du contournement, dont les travaux avaient été lancés concrètement au mois de juin 2015, ne sera sans doute jamais livré en cette année 2019. Lors de sa visite sur le site le 12 juillet 2014, le ministre des Travaux publics avait instruit les Chinois d'achever le projet en 36 mois (soit en 2017) au plus tard après son lancement. Ce qui n'est pas le cas, hélas. Un autre aspect à prendre en charge pour la finition de ce contournement : l'éclairage public, à l'instar de celui de la voie express reliant Alger à Cherchell. Ce point devra s'ajouter aux mesures de sécurité des lieux, car l'isolement et la proximité de la zone militaire l'exigent. En outre, la Sapta devait achever aussi le pont d'une longueur de 80 mètres en 2018. Cet ouvrage de 11 mètres de large devait servir à décongestionner la circulation au niveau de l'entrée ouest du chef-lieu de la wilaya de Tipasa. Hélas, la Sapta enregistre un autre retard dans son second projet dans la wilaya. La désorganisation du chantier accentue le retard et augmente le coût du projet.