Initiée par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui est entrée, hier à Pretoria, dans sa deuxième journée. Elle est notamment marquée par le discours du président de la République sahraouie, Brahim Ghali. Dans son intervention, il a relevé, selon l'APS, la nécessité d'élaborer un plan et un mécanisme d'accompagnement et de suivi des travaux, comme il a affirmé que «le cadre de solidarité avec la République sahraouie devra aboutir à éliminer, une fois pour toutes, les vestiges du colonialisme et de l'apartheid, dans le continent africain». Rappelant que le peuple sahraoui demeure attaché à ses droits et à la lutte par «tous les moyens légitimes, jusqu'à la réalisation de sa pleine souveraineté sur tout le territoire de son Etat indépendant», le président sahraoui a salué la tenue de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui. Conférence qui constitue «un rappel de décisions historiques, telles que la décision de la Cour internationale de justice de 1975 rejetant la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental» ou les décisions de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) de 2016 et 2018, qui ont statué que «le Sahara occidental et le royaume du Maroc sont deux pays distincts et interdisent l'exploitation des ressources naturelles sahraouies sans le consentement du peuple sahraoui, par l'intermédiaire de son représentant légitime et unique, le Front Polisario». Il s'agit aussi d'un message adressé au Maroc et à ses partenaires, en particulier l'Union européenne (UE), pour qu'ils «cessent immédiatement le pillage et l'exploitation illégale des ressources naturelles du peuple sahraoui». Dénonçant la violation flagrante par le Maroc de l'Acte constitutif de l'Union africaine (UA), en particulier celui portant sur le respect des frontières héritées de l'indépendance, B. Ghali a appelé à l'adoption de mesures urgentes et adéquates pour mettre fin à cette situation. Et d'observer : «Un Etat africain, le royaume du Maroc, membre de l'organisation continentale, occupe illégalement des parties du territoire d'un autre Etat africain, la République sahraouie, membre fondateur de l'Union africaine.»R. I.