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La peur de l'image libre
Le pouvoir bloque toute ouverture de l'audiovisuel
Publié dans El Watan le 03 - 05 - 2010

L'Algérie devait ouvrir le champ audiovisuel en 1990. C'était même en bonne voie à l'époque. L'aveu est d'un haut responsable du pays aujourd'hui en retrait de la vie politique. Cette ouverture devait commencer par la radio puis s'élargir à la télévision. La loi sur l'information du 3 avril 1990 devait être suivie par d'autres textes autorisant la libération des ondes, mettant fin au monopole entretenu durant le règne du parti unique. Cela n'a pas eu lieu. Vingt ans après, l'Algérie est au même niveau. La dégradation de la situation sécuritaire et l'instabilité politique qui en a résulté ont suffi pour bloquer toute évolution. A chaque fois, des arguments, devenus ridicules au fil des ans, sont avancés par les responsables politiques pour tenter de justifier le maintien de la fermeture.
En février 2008, Abderrachid Boukerzaza, ex-ministre de la Communication, a laissé entendre qu'il n'existait pas d'objection à l'ouverture de l'audiovisuel. « Il faut procéder étape par étape », avait-il dit. Aucun changement deux ans après. La télévision d'Etat a multiplié les programmes sans ouvrir l'antenne à la société. Ces dix dernières années, l'ENTV, qui bénéficie d'énormes moyens et qui brasse des milliards grâce à la publicité dans une opacité totale, a complètement fermé ses studios au débat pluriel. Les représentants de l'opposition, les syndicats autonomes, les artistes et écrivains libres sont de facto interdits d'antenne. Il en est de même pour la radio qui recycle sans cesse le discours officiel en ignorant la société, ses tourments et ses problèmes. Aucune critique n'est autorisée à l'égard de la gestion du gouvernement. Aucun débat contradictoire n'est organisé sur les questions politiques, économiques et même culturelles. Rien. Le sens unique dans toute sa « splendeur » ! Mauvaise image, mauvais son et mauvaises idées, la télévision algérienne a fini par agacer définitivement les Algériens. Des Algériens qui s'informent par d'autres canaux télévisuels, modernes et professionnels. Des journalistes et techniciens compétents et professionnels existent au 21, boulevard des Martyrs, mais ils sont brimés, obligés de s'adapter à la médiocrité ambiante, sinon ils devront choisir le chemin le plus court vers la porte. L'esprit de l'article 120 n'a jamais quitté le ciel de l'ex-RTA. Une terreur douce y règne sans soulever de vagues. Dans les pays voisins, les choses s'accélèrent.
En Tunisie, malgré la chape de plomb qui pèse sur le pays en raison du régime Benali-Trabelsi, deux chaînes privées, Hannibal et Nessma TV, sont en train de « monter » graduellement grâce à une programmation variée, actuelle et attractive. Au Maroc, Medi1 Sat et 2M attirent de plus en plus les téléspectateurs de la région, à commencer par ceux de l'Algérie. Le Maroc a adopté une loi autorisant l'ouverture audiovisuelle en 2002. Même la très limitée télévision libyenne s'est modernisée et a amélioré son signal sur les satellites. Des chaînes para-publiques sont lancées telles que Chababia et la Libya qui usent d'un ton moderne qui tranche avec celui de la principale chaîne de Tripoli. Cependant, l'évolution la plus rapide est constatée en Mauritanie, un pays qui risque de bousculer bien des habitudes au Maghreb. Nouakchott a décidé de libéraliser le secteur audiovisuel à partir de mai 2010. « Vous devez pouvoir faire face à cette concurrence », a déclaré le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, un ancien militaire, aux responsables de la télévision publique. Mieux : ils les a appelés à s'éloigner de « faire des éloges » du président de la République et du gouvernement. « Occupez-vous de la population », a-t-il affirmé. Des propos qui ressemblent à une véritable révolution dans une région en manque dramatique de libertés démocratiques. Des propos qui risquent même d'irriter les oreilles des dirigeants du grand voisin du Nord où la rédaction en chef des médias étatiques n'est pas là où on le pense ! Sans complexe, la Mauritanie entend se joindre à une tendance forte en Afrique de l'Ouest et au Sahel. Le Sénégal, le Niger et le Mali en sont des exemples. Une tendance qui ne semble être freinée par aucun obstacle.


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