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Film. « Téhéran » de Nader T. Homayoun : Un long de maître
Publié dans El Watan le 08 - 05 - 2010

Le cinéma iranien ne cesse d'étonner par son talent et son inventivité.
Sorti récemment en France et dans d'autres pays, le film de Nader Takmil Homayoun, Téhéran (1h 40) est venu confirmer la vitalité d'un cinéma qui, depuis quelques années, aligne les distinctions interntionales mais surtout apporte des œuvres fortes et originales. Né à Paris dans une famille iranienne, N. T. Homayoun, diplômé de la Femis, affirme avec ce premier long métrage un talent remarquable. Chose amusante, sa première œuvre, un documentaire intitulé L'Iran, la révolution cinématographique, montrait justement l'ascencion des réalisateurs de ce pays. Savait-il qu'il inscrirait aussi vite son nom parmi ceux qu'il avait mis en valeur dans son documentaire ? En tout cas, pour un premier long métrage, c'est un long de maître.
A plusieurs titres. D'abord pour le contenu. Une histoire simple mais prenante, haletante même, sorte de polar doublé d'un film social. Téhéran est une plongée dans les bas-fonds de la grande métropole. Ibrahim, provincial, dans l'espoir d'améliorer son sort, verse dans la mendicité et, pour apitoyer les passants, loue un bébé. Vivant avec deux compagnons d'infortune, il confie un jour le bébé au plus jeune qui l'emmène au parc où une prostituée le racole avant de lui subtiliser l'enfant. Commence alors une course désespérée qui les confronte avec plusieurs mafias locales. Le reste ne se raconte pas pour ne pas éventer l'issue étonnante du film qui porte une véritable intrigue, mais surtout met en place un regard fin et percutant sur la face cachée de Téhéran. La véracité des personnages est accrue par le talent des acteurs. Signe particulier, Téhéran a été tourné sans autorisation avec un matériel réduit à sa plus simple expression. Le tournage n'a duré que 18 jours et, pratiquement, chaque scène a été tournée clandestinement, souvent de loin, avec zoom, ou même en caméra cachée. Si la technologie est souvent un support formidable du cinéma, elle n'est pas la source de son art. C'est ce que vient nous rappeler Téhéran. Le talent peut transcender les moyens, voilà la belle leçon. Même les imperfections techniques innombrables du film concourent paradoxalement à sa force et à sa beauté, en le rendant d'un réalisme qui fait douter des limites de la fiction et du documentaire.
La critique française, d'une seule voix, a salué la performance en relevant globalement qu'il s'agit d'un « portrait au vitriol de l'Iran actuel ». Si le film est loin d'être une œuvre de propagande à la gloire du régime, avec la dureté de ses situations, la violence présente, l'illustration de la misère, le rigorisme ambiant et la prostitution pratiquée sous le voile, on oublie que Téhéran est l'une des plus grandes agglomérations au monde avec environ 14 millions d'habitants et des problèmes urbains qui ne sont pas liés seulement au pouvoir des mollahs, mais relèvent aussi de son statut de métropole du tiers-monde. Pour dire vite, pourquoi, par exemple, les films sur les bas-fonds de New York ne sont-ils pas vus comme des « portraits au vitriol » des USA ? En surexposant l'aspect politique du film, on réduit sa valeur artistique. Téhéran est plus une belle œuvre cinématographique, emplie d'humanité et d'émotions, pour cela nécessairement politique, qu'un simple pamplet sur écran.


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