Les formations politiques arabes, représentées au sein du Congrès arabe des partis, ont appelé les souverains des pays présents au sommet d'Alger de rompre leurs relations avec Israël. Dans une lettre adressée hier au sommet d'Alger et rendue publique sur le site internet www.elaph.com, les initiateurs de cet appel ont mis en garde les dirigeants arabes quant aux « conséquences » d'une normalisation avec l'Etat sioniste. Ils ont appelé ainsi les dirigeants arabes à prendre « une décision commune » contre l'occupation des terres palestiniennes en leur demandant de contrer les plans qui visent la « judaïsation d'El Qods ». Relevant la nécessité du respect des libertés et d'une ouverture démocratique dans le monde arabe, les auteurs de la missive se sont clairement opposés au projet américain de démocratisation du Grand Moyen-Orient, appelé déjà le GMO. Projet qui n'est, à leurs yeux, qu'un « prétexte pour s'immiscer dans les affaires internes de ces pays et remettre en cause leur souveraineté ». Ils estiment que la question de démocratisation des régimes arabes concerne en premier lieu les sociétés vivant dans ces pays. Refusant la démocratie importée, les partis arabes trouvent que les réformes consacrant l'ouverture démocratique réelle sont plus q'une « urgence », tout en soulignant que cela doit se faire de telle sorte que les populations en tirent profit. Soutenant la « résistance irakienne », les auteurs de la lettre ont aussi appelé le monde arabe à se solidariser avec la Syrie afin de pouvoir faire face aux pressions et aux menaces internationales, particulièrement celles de l'Administration Bush.