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Mohammed VI boucle 20 ans de règne : Le palais consolide son pouvoir
Publié dans El Watan le 29 - 07 - 2019

Le 30 juillet 1999, Mohammed VI est intronisé. Il est alors âgé de 36 ans. Il succède à son père Hassan II, décédé après 38 ans de règne. Le roi limoge Driss Basri, le ministre de l'Intérieur de son père, symbole des «années de plomb», puis autorise en 2000 le retour d'exil de l'opposant Abraham Serfaty.
En 2004, il lance une commission de justice pour enquêter sur les sévices des années Hassan II. Cela dit, il préserve les pouvoirs très larges du monarque et garde la main sur les secteurs stratégiques.
En 2003, un nouveau code de la famille place le foyer «sous la responsabilité conjointe des deux époux», pose des conditions à la polygamie et porte à 18 ans au lieu de 15 l'âge légal du mariage des femmes, avec des dérogations. Il est adopté en 2004, mais jugé insuffisant par les associations féministes.
En 2003, la ville de Casablanca est secouée par cinq attentats-suicide faisant 33 morts, majoritairement des Marocains. Le pays durcit en conséquence son dispositif sécuritaire. En 2011, une attaque à la bombe à Marrakech fait 17 morts, dont des touristes étrangers. Fin 2018, un groupe radicalisé de la région de Marrakech décapite deux jeunes touristes scandinaves au nom du groupe Etat islamique dans les montagnes du Haut Atlas (centre).
Le mouvement du 20 Février, né dans le sillage des révoltes arabes de 2011, revendique des réformes politiques, plus de démocratie et l'éradication de la corruption. En juillet 2011, les Marocains votent dans leur majorité pour le référendum sur la réforme constitutionnelle qui renforce les pouvoirs du Premier ministre tout en laissant de larges prérogatives au roi. En novembre, le Parti justice et développement (PJD), d'obédience islamiste, remporte les législatives. En 2017, après une nouvelle victoire des islamistes aux législatives, Mohammed VI fait nommer ses hommes-liges aux postes stratégiques du gouvernement.
Contestation sociale écrasée
Malgré les réformes politiques, le royaume est confronté à la contestation sociale qu'il a fini par laminer. Ainsi, en octobre 2016, la mort d'un vendeur de poisson, Mouhcine Fikri, à Al Hoceïma, berceau de la contestation du Rif, broyé dans une benne à ordures en tentant de s'opposer à la saisie de sa marchandise, de l'espadon, a provoqué la colère des populations locales, qui s'est traduite par des mois de manifestations. D'où des vagues d'arrestations parmi les protestataires.
Au départ, les manifestants exigeaient justice et vérité sur la mort du vendeur de poisson. Avec le temps, le mouvement s'est étendu à des revendications sociales et économiques, la région du Rif, historiquement frondeuse, s'estimant marginalisée. Des centaines de manifestants sont arrêtés et condamnés. Le leader du mouvement, Nasser Zefzafi, et quelques-uns de ses compagnons ont écopé de 20 ans de prison pour «complot visant à porter atteinte à la sécurité de l'Etat».
Au sud, la ville de Zagora a connu en octobre 2017 des «manifestations de la soif» contre des coupures d'eau récurrentes. En janvier dernier, la justice marocaine a condamné 17 personnes à des peines de deux à quatre ans de prison ferme en lien avec le mouvement social de protestation dans l'ancienne cité minière de Jerada (nord-est) en 2017-2018.
Ils sont tous poursuivis après des heurts survenus mi-mars 2018, lors d'une manifestation interdite. Les autorités ont interpellé 95 personnes pendant les troubles qui ont agité Jerada entre fin 2017 et début 2018. Sur ce total, 61 ont été condamnées à des peines de prison, compte tenu des dernières condamnations.
Le mouvement a été déclenché par la mort accidentelle de deux hommes cherchant du charbon, fin 2017, dans un puits désaffecté de l'ancienne cité minière. Au moins neuf décès accidentels du même type ont été enregistrés au cours de l'année 2018. Malgré la fermeture des mines, des hommes continuent de s'aventurer dans les puits désaffectés pour extraire du charbon de façon artisanale et le vendre à bas prix à des négociants locaux, détenteurs de permis de commercialisation, surnommés localement les «barons».
Le ministère de l'Energie a annoncé, début janvier, que 2000 puits ont été fermés en 2018 et a promis de fermer durant l'année en cours les 1500 restants. En revanche, rien n'a été fait, à ce jour, pour faire disparaître les inégalités et la misère.


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