Pour la 10e année consécutive, l'Institut français d'Oran a abrité son événement phare de la rentrée, à savoir «La Nuit blanche». Comme chacun le sait, cette manifestation se déroule chaque année, lors du premier samedi du mois d'octobre. La Nuit Blanche est, en fait, une manifestation culturelle qui a vu le jour pour la première fois, à Paris, en 2002, sous l'initiative de son ancien maire, Bertrand Delanoë. Depuis, la manifestation a fait des émules un peu partout dans le monde, en Italie, en Espagne et jusqu'aux pays de l'Amérique du Sud. En Algérie, c'est la ville Oran qui célèbre cet événement par le biais de son Institut Français, et ce, depuis l'année 2009. Au menu de cette 10e édition, le public a eu droit à plusieurs performances artistiques, mais aussi à un volet musical détonnant du fait que tout le gratin des jeunes musiciens oranais avaient répondu présent, et cela sous l'œil avisé du DJ de la soirée, le talentueux Hichem Chakour. Par ailleurs, l'artiste Sadek Rahim, qui avait organisé, durant cet été, une belle exposition au Musée d'art moderne d'Oran (MaMo), a proposé, lors de La Nuit blanche une œuvre lumineuse où il était question d'un panneau lumineux de 3,50 m de long, où on pouvait lire cette citation de Pierre Bourdieu : «Parce qu'on connaît les lois de la pesanteur, on peut voler.» En outre, le graphiste Merine Hadj Abderrahmane a «récidivé», cette année encore, en accomplissant en direct sa «Main du peuple» sous le regard des nombreux visiteurs. A celles et ceux qui jetaient leur dévolu pour une ambiance plutôt calme, loin du tohu-bohu de la scène musicale qui battait son plein dans le jardin de l'IF, ils avaient loisir à monter à l'étage supérieur, là où se trouve la médiathèque, où seuls la poésie et les chants doux avaient droit de cité. Au même moment, au niveau du hall de l'institut, trois artistes, Mohamed Marouane Djeffal, Oussama Abdelkarim Harrachif et Anis Djebli, s'affairaient à accomplir en direct une fresque qui avait pour but d'orner quelque peu les lieux. Au final, la fresque en question avait été détonnante d'originalité.