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Qu'en pensent-elles ?
Publié dans El Watan le 28 - 03 - 2005


Mme Flici (ONVT) : « Un statut est inéluctable »
Avec ses 80 000 adhérents, un chiffre avancé par la présidente, l'ONVT est la plus importante et la plus représentative organisation des familles de victimes du terrorisme. Selon Fatma-Zohra Flici, présidente de l'organisation, au jour d'aujourd'hui, « toutes les victimes du terrorisme ont été prises en charge par l'Etat, d'une façon ou d'une autre ». La réparation matérielle est, à ses yeux, insuffisante. « Nos regards sont désormais braqués sur la question du statut qui sera une reconnaissance morale. La mise en place d'un statut particulier en mesure de protéger les victimes et leur famille sur les plans social, politique, économique est un devoir de vérité et de mémoire », a-t-elle estimé en précisant qu'un projet de statut est actuellement au gouvernement après avoir été présenté au bureau de l'Assemblée populaire nationale. La gestion juste et équitable de la question des indemnisations passe par une définition juridique exacte de la victime. Mme Flici estime qu'« une victime du terrorisme est une personne assassinée ou blessée de fait d'actes de terrorisme ». Mais dans quelle catégorie peut-on intégrer les familles des terroristes qui, de l'avis de nombreux observateurs, sont aussi des victimes ? « Il faut clarifier les choses », affirme la présidente de l'ONVT. « Leurs enfants n'ont rien à voir dans le drame que nous vivons. L'Etat est obligé de les prendre en charge, surtout s'ils sont dans le besoin. C'est un devoir. Ces enfants sont des Algériens et si on ne s'occupe pas d'eux aujourd'hui, ils vont s'occuper de nous demain. Il faut dès lors proposer des solutions définitives », a-t-elle suggéré. Mme Flici reconnaît qu'il y a un foisonnement d'associations de victimes du terrorisme. « Au-delà de ce pluralisme, il y a un problème de leadership », a-t-elle dit. Y a-t-il de fausses victimes du terrorisme et combien sont-elles ? « Ce n'est pas notre problème. De toute façon, on ne peut pas le savoir. Il suffit d'un procès-verbal des services de sécurité pour devenir victime du terrorisme et, quand il y a un contentieux, c'est la justice qui tranche », a-t-elle répliqué.
Mme Halaïmia (ONVTAD) :
« Il faut débusquer les fausses victimes »
Coordinatrice des wilayas du Centre de l'Organisation nationale des victimes du terrorisme et des ayants droit (ONVTA), Mme Fatma Halaïmia s'en prend violemment à tous ceux qui sont concernés par le dossier des indemnisations. Son réquisitoire n'épargne personne. Surtout pas les associations et les autorités qui, à ses yeux, ont fait de la prise en charge des victimes un fonds de commerce. « Créées dans la douleur, ces associations ont été, dans la plupart des cas, transformées en paravents pour cacher une corruption à grande échelle. Leurs directions profitent du délabrement moral des victimes pour s'enrichir », a-t-elle souligné. L'ONVTA, c'est Mme Halaïmia qui le dit, ne dispose pas d'une base militante agissante. « C'est une organisation présidée par des analphabètes et des gens sans scrupules », a-t-elle asséné. Cet état de fait a, selon notre interlocutrice, « favorisé l'émergence d'opportunistes de tout acabit ». Mme Halaïmia ne fait pas de doute quant à l'existence de fausses victimes du terrorisme. « Il y a des faussaires partout. Pour obtenir un capital global de 96 millions, la victime devrait verser des dessous de table d'environ un tiers de la totalité du capital », a-t-elle révélé. « J'ai un dossier en béton sur ces affaires », a-t-elle ajouté. Comment fonctionnent ces associations et d'où vient leur budget de fonctionnement ? « Elles sont souvent gérées dans l'opacité la plus absolue. Le côté comptable est une chasse gardée », s'est-elle contentée de dire. Plus loin, Mme Halaïmia décoche ses flèches à l'administration. « L'administration a fait un recensement incomplet et imparfait des victimes. Il y a aussi des cas de rétention des procès-verbaux de constat et des vices de forme dans leur rédaction. Cela nous amène à dire que le système mis en place est donc insuffisant », a-t-elle conclu.
Mme Khedar (Djazaïrouna) :
« Il y a des incohérences dans l'application des textes »
Mme Fatma-Zohra Khedar est membre du bureau exécutif de l'association Djazaïrouna. Cette dernière, selon notre interlocutrice, propose des aides à plus de 600 familles de victimes du terrorisme dans la wilaya de Blida. « La plupart des concernés étant analphabètes, nous les aidons à accomplir les démarches administratives, nous les accompagnons et nous les soutenons psychologiquement », a-t-elle affirmé. Pour Mme Khedar, « la misère des familles de victimes provient, en premier lieu, de l'incohérence constatée dans l'application des textes, notamment le décret exécutif n° 99-47 portant prise en charge des familles de victimes du terrorisme », a-t-elle estimé. Les textes réglementaires existants accusent, selon elle, un vide juridique. « Quand on souligne dans le PV de constat des faits : personne tuée ou enlevée par un groupe armé dont l'identité est inconnue..., ce sont les victimes de quoi et de qui ? », s'interroge-t-elle. Le dispositif juridique mis en place devrait être, selon Mme Khedar, complété par la mise en place d'un statut juridique des victimes. « Bien que le dossier des indemnisations ait été mal géré, je ne pense pas toutefois qu'il y ait de fausses victimes du terrorisme », a-t-elle affirmé.


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