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Lettre d'Oran d'un lecteur « désabusé » à Mme Wassila Tamzali
Publié dans El Watan le 26 - 06 - 2010

L'élite d'un pays doit par vocation se saisir de ses obligations et exercer ses prérogatives et devenir ainsi et naturellement le véritable fer de lance et la locomotive du progrès de sa communauté, car la forme suprême et tellement insidieuse du colonialisme et de l'impérialisme réside dans leur stratégie de couper et d'isoler les élites de leurs peuples et de leurs sociétés
Nous sommes aujourd'hui bien comparables à ces vaches si dociles et pacifiques qui se sont astreintes depuis des siècles à regarder passer les trains de l'histoire, du développement et de la création en ruminant, dans leur expectative béatitude, leur glorieux mais bien mythique passé ! Votre dernier ouvrage, chère sœur, et l'intelligence bien que colérique qu'il exulte jusque dans l'espace public et la société algérienne profonde, vient nous extirper un court moment d'une anesthésique torpeur héritée d'une sieste multiséculaire. Il vient aussi confirmer et constituer, à votre honorable actif, l'un des événements littéraires et culturels majeurs du pays en ce mois de mai 2010. Les différents débats et présentations de votre ouvrage, livrés au centre et à l'est du pays, aux séances de vente dédicacées dans les principales villes de ces régions et de leur couverture par des émissions radiophoniques et de presse écrite, ont fini par en faire le principal objet du débat culturel ayant occupé la scène publique en ce mois et qui requiert, à ce titre et à notre humble avis, une utile confrontation des idées par l'apport de contributions contradictoires nécessaires à l'enrichissement du débat sociétal que vos différents interventions et ouvrages ont induit favorablement dans l'espace public national et international.
Une Femme en colère, est, à lui seul, un merveilleux titre. Bien que certains prétendent que « la colère ne soit pas une bonne conseillère »... elle est, par contre et sûrement, une bonne porteuse de vérités, car toute colère n'est, et ne peut être en final que vérité, puisque constituant un parfait mélange explosif et incontrôlable fait de spontanéité et de « rage de dire » ou de faire ! Pourquoi ce sous-titre où il est question d'Alger, d'une forme particulière de communication, d'Européens et de singuliers sentiments de désillusion ? Tout cela n'a pas manqué de nous renvoyer à une époque, à une histoire (où le livre n'est peut-être pas encore entièrement fermé) et à une rencontre qui n'a pas pu avoir lieu puisque des préjugés et des conditionnements préalables avaient miné le rendez-vous : deux peuples, deux personnalités, deux visions du monde s'étaient fracassées l'une contre l'autre sans se toucher, sans communiquer, sans se parler réellement afin de se rencontrer vraiment. Presque deux siècles de proximité et de cohabitation ont plus participé à leur éloignement spirituel et philosophique qu'à leur rapprochement bassement économique et géopolitique.
Alors qu'il était venu en levant une terrible armada de Toulon, comme pour l'Irak et l'Afghanistan aujourd'hui, afin prétendument de ne mener qu'une campagne de représailles ou de simple police à l'encontre des corsaires de la régence turque d'Alger, le général De Bourmont déclara(1), après 4 jours de bombardements intenses sur la ville civile d'Alger et de ses 30 000 habitants de l'époque, le débarquement de ses troupes à Sidi Ferruch précédant la prise d'Oran et de Bône : « L'exercice de la religion mahométane resterait libre... la liberté de toutes les classes d'habitants, leurs religions, leurs propriétés, leur commerce, leur industrie ne recevront aucune atteinte. Les femmes seront respectées. » Presque deux siècles après (cela fera précisément 180 ans le mois prochain), la classe politique héritière de De Bourmont, dans sa plus large unanimité car de toutes tendances confondues (libéraux, socialistes, extrême droite et communistes), s'apprête à voter une loi, stigmatisant toute une communauté forte aujourd'hui de 6 millions de damnés de l'histoire coloniale, à l'encontre du nikab ou de la burqua dont le port ne concerne cependant que quelque deux mille femmes, et ce, sous le même prétexte et argumentaire pseudo-civilisationnel de respect de la dignité de la femme.
Comment dans ce contexte manifestement inégalitaire en termes de rapport de force, peut-il encore se justifier l'idée seulement « d'Européens désabusés ». N'est-ce pas plutôt à ces nouveaux « damnés de la terre », relégués par ce nouveau mode de pensée ethnocentriste de la notion de liberté aux relents néocolonialistes, que pourrait revenir et convenir, à juste titre, ce ressentiment de désillusion à l'égard des progressistes européens et de l'universalisme douteux qu'ils n'ont de cesse de réclamer. Chère concitoyenne et chère sœur, votre militantisme et dévouement à la cause féminine et au combat révolutionnaire et universaliste sont notoirement reconnus et accueillis ici et ailleurs comme un acte salutaire aux causes et défis posés aux femmes pour leur réelle intégration et légitime valorisation dans la société moderne. Mais burqua, nikab ou leur répression législative n'est pas pour nous un débat opportun, ni ne peut être notre combat prioritaire.
Cette manipulation ou faux débat, dont le terrain de bataille, le moment choisi et les credos ont déjà été définis sous les auspices de certaines officines qui s'attendent à engranger les dividendes électoralistes, ne peut nous être que contre-productif. « Divisez pour régner », ont dit et fait ceux qui, durant 5 siècles, ont « civilisé » dans le sang la répression et le marasme préconçus, les trois quarts de la planète... Et cela continue encore, quoique bien subtilement et sous l'habillage divers de la défense des droits de l'homme, de l'exportation de la démocratie, de la liberté et d'une certaine ingérence humanitaire. Et pourquoi pas encore aujourd'hui, la justification morale à une ingérence culturelle volontariste et demain cultuelle par nécessité de protection de la dignité de la personne !
Ce sont ces mêmes nostalgiques et héritiers des maréchaux français Pélissier et Saint-Arnaud qui, en 1845, brûlèrent vifs, à deux mois d'intervalle seulement, des milliers de femmes et d'enfants dans des grottes du Dahra et du Constantinois, sous le simple prétexte que « ce n'étaient que des fanatiques... », qui revendiquent, haut et fort aujourd'hui, une prise en compte morale et historique des bienfaits civilisationnels et positifs de la colonisation et qui s'instituent en parfaits universalistes sensibles et réactifs seulement à la défense de la dignité des femmes « d'origine musulmane » et ce, pour justifier la nécessité et l'urgence d'une loi répressive à l'encontre de la burqua. Devrions-nous encore et encore faire des acrobaties mentales au risque de muer en simples porte-voix d'un débat que d'autres n'ont, qu'à des fins opportunistes, initié, et ce, pour tenter de justifier notre humanité et notre conscience progressiste à ceux qui n'ont pas encore fait vraisemblablement leur autocritique ni mea-culpa, ni même décidé de mener d'une manière responsable et adulte une rééducation « désaliénante » du rôle direct ou hérité de colonisateur émancipateur des peuples de la périphérie. Il n'y a aujourd'hui aucune priorité à mener ce combat bien que notre histoire nationale de libération et la révolution qu'elle a enfantée dans le sang et les larmes nous destinaient à cela pour l'avènement et l'épanouissement d'un être nouveau quelles que soient son origine, sa croyance ou sa condition.
Notre voix ne porte plus, hélas , et tels des psychotiques, les progressistes européens que vous élevez à la noble condition de « désabusés », sont devenus sourds à notre appel depuis que nos colons indigènes, comme le prévoyait avant l'indépendance Fanon, se sont engraissés et suffisamment embourgeoisés en troquant, pour de bien maigres acquis matériels et bien temporels, la révolution pour la libération de l'homme à la reconquête d'un territoire et de ses rentes énergétique et autres. Vous le savez pourtant, chère sœur et concitoyenne, que le port de ce voile intégral, quoique phénomène tout à fait marginal, n'est qu'une réaction de provocation et peut-être d'appel aussi à une situation de mal-être d'une population qui se sent rejetée et exclue par l'exercice subtil d'une forme sourde de ségrégation et de rejet de toute sa communauté ethnoculturelle. Les femmes algériennes durant la colonisation, en gardiennes naturelles de l'intégrité culturelle et personnalité morale de tout un peuple, portaient fièrement et peut-être aussi ostentatoirement le haïk, votre grand-mère aussi comme vous le décrivez si gracieusement dans votre ouvrage.
Vous avez certainement remarqué aussi, suite au recouvrement de l'indépendance, la disparition de ce haïk ou son remplacement progressif par la kachabia ou djelaba, (vêtement féminin qui n'a rien à voir avec les habits authentiquement algériens mais qui est plutôt d'inspiration ou de tradition marocaine). Et là, une analyse fine permettra certainement de trouver une raison ou sa dominance par rapport aux tenants du pouvoir ou des pouvoirs en place et à la symbolique véhiculée ou le nikab a laissé place au voile. Où se situeraient alors notre combat et sa priorité ? Il se situent là où nos intellectuels et penseurs algériens, surtout ceux de l'émigration, ont manqué de jouer et d'assumer leur rôle naturel d'avant-garde nécessaire à l'encadrement, la protection et la direction de leur communauté. Le complexe du colonisé faisant, et l'esprit petit bourgeois et ses clopinettes de dividendes les a progressivement éloignés de leur communauté de coreligionnaires.
Des populations immigrées en Europe conséquentes au fait colonial ou à la disparité socio-économique, la communauté immigrée d'origine algérienne est foncièrement orpheline et vit séparée de son avant-garde lettrée qui pourtant arriverait par son important effectif aux premiers rangs des différentes diasporas. Les conséquences de cet état de fait s'expriment manifestement aujourd'hui par :
une deuxième génération sous-orientée, sous- scolarisée, paumée, perdue, écartelée et sans perspectives ; des jeunes aux yeux et à l'esprit hagards, sans véritable projet de société, exposés à jamais à toute influence d'où qu'elle vienne ;
l'absence ou la démobilisation de cette avant-garde naturelle a laissé un vide complice qui a permis à bien des aventuriers de faire le travail de sape et de déviation qui finira, si rien de concret n'est envisagé, de désarticuler entièrement cette communauté déjà bien fragile.
Il est bien désolant de constater qu'une association comme « Ni putes, ni soumises », qui jouit d'une aura médiatique et publique certaine, pouvant la hisser davantage à un rôle de répondant sinon d'interlocutrice sociopolitique privilégiée de cette communauté immigrée, encore sous ou non représentée, prend à bras-le-corps ce débat qui n'est pas le sien et qui risque de lui être contreproductif en la séparant de sa base naturelle. Il n'échappe à personne aujourd'hui que le débat sur la burqua, après celui sur l'identité nationale, et son amplification politico-médiatique démesurée répondent, à l'inverse de ce qu'on peut prétendre, à des visées bassement électoralistes et hégémoniques visant essentiellement la séduction et la récupération de certains électorats extrémistes, xénophobes et nationalistes. Et c'est là où les penseurs et progressistes des pays du Sud ou de leur diaspora ont brillé par leur absence « complice ». Car leur implication et engagement par divers moyens d'action et de communication auraient pu se faire et se justifier par leur qualité d'avant-garde naturelle utile à l'encadrement de ces jeunes associations par le biais, ne serait-ce que d'offres de conseils et de stratégie de lutte. Jean Paul Sartre, Simone de Beauvoir, auxquels vous vous référez dans votre ouvrage, n'ont pas manqué à ce type d'engagement révolutionnaire, au moment où l'actualité et les événements de leur époque l'exigeaient.
Pourquoi, à l'inverse de toutes les autres communautés immigrées d'Europe et du monde, la classe des penseurs et intellectuels algériens dans le pays ou dans la diaspora se sent peu ou insuffisamment impliquée ni interpellée dans son rôle naturel avant-gardiste d'encadrement de leur communauté émigrée ? Pourquoi ne se sentent-ils pas concernés par son désarroi ou ses différents et multiples appels de détresse ? Se sentent-ils ou se considèrent-ils déjà comme non concernés par ce qu'ils se pensent différemment de leurs congénères d'origine. Estiment-ils déjà « avoir passé la ligne », comme aurait pu dire Fanon, en ayant bien évolué et suffisamment mué jusqu'à ne plus ressembler à leurs congénères ! L'esprit de complexe du colonisé arrive-t-il à « laver plus blanc que blanc » pour reprendre Coluche, ce fils prolixe de la deuxième génération immigrée d'origine italienne qui n'a pas manqué de fidélité, de reconnaissance et de soutien à la condition sociale et politique de ses congénères ! Ou alors, ont-ils déjà intimement intériorisé ce qu'on a leur souvent inculqué : mais non ! Vous, vous êtes différents des autres ; vous êtes si cultivés ; vous parlez si bien le français ; vous, vous n'êtes pas fanatiques comme eux ; vous, vous êtes vraiment différents...
Et c'est ainsi que les autres restent bien seuls ; sans le soutien et la solidarité de leur avant-garde naturelle ; seuls dans un enfer prémédité et préconçu qui les piège en les manipulant jour après jour pour des raisons bassement économiques hier ou politiciennes aujourd'hui, mais surtout contraires à toute éthique et universalité dont certains pourraient encore se gargariser pour lisser leur image électoraliste ! Vous avez aussi longuement dans votre ouvrage relevé le fait qu'une certaine classe politique européenne avait déroulé le tapis rouge à certains intellectuels musulmans dits « modérés » qui ont réussi à mettre à profit la grande audience et les multiples tribunes dont on les a gratifiés en propageant la confusion et le fanatisme chez les jeunes de la communauté immigrée. Mais pensez-vous que si les intellectuels progressistes algériens avaient priorisé le travail de soutien et d'encadrement de leur communauté, rôle et vocation qui leur incombaient naturellement, les théories, joutes oratoires et campagnes de séduction de ces « aventuriers », auraient pu faire aussi facilement des émules ? Non, et certainement non, chère Madame Tamzali, sauf, et là je persiste et signe, en l'existence de ce vide dont nous sommes tous complices !
La santé et le bien-être d'une société se mesurent surtout par l'implication de son élite dans la prise en charge des problèmes de sa communauté. L'élite d'un pays doit par vocation se saisir de ses obligations et exercer ses prérogatives et devenir ainsi et naturellement le véritable fer de lance et la locomotive du progrès de sa communauté, car la forme suprême et tellement insidieuse du colonialisme et de l'impérialisme réside dans leur stratégie de couper et d'isoler les élites de leurs peuples et de leurs sociétés. C'est ce qui s'est passé hier, et continue de se passer aujourd'hui d'une manière manifeste en Afrique et dans le monde arabe en particulier. L'homme africain, disait le deuxième président de l'Algérie indépendante, « on ne voulut pas seulement le dominer, le soumettre et l'exploiter, on voulut le nier en tant qu'individu pensant, en tant que membre d'une communauté, en tant que membre d'une communauté humaine, en tant que créateur des entreprises humaines les plus essentielles et les plus naturelles (...). On lui refusa le droit d'assumer son destin national, on lui refusa le droit au passé, à la langue, bref, à la culture (...). Le colonialisme, conclut-il, est aussi le génocide des âmes »(2).
H. B. : Maître de conférences, université d'Oran
Notes de renvoi :
1) Cf. Jean Lacouture, L'Algérie algérienne, p. 44, éd. Gallimard, 2008
2) Cf. Houari Boumedienne discours d'ouverture du 1er Festival panafricain, Alger le 22 juillet 1969.


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