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La comédie musicale Essaha produite dans des conditions difficiles : Le spleen du 7e art algérien
Publié dans El Watan le 21 - 07 - 2010

Belkacem Hadjadj, producteur de Essaha, première comédie musicale algérienne, présentée hier et avant hier à la salle El Mougar à Alger, paraissait soulagé, lundi à la projection presse du film.
« Un film qui a posé des problèmes inédits de conception artistique, d'organisation pratique, de financement et de production », a-t-il dit, soulignant la complexité de collecter des fonds pour cette œuvre. « La seule source de financement pour le cinéma est le FDATIC, le fonds du ministère de la Culture. Et le seul opérateur qui est dans le secteur, c'est la télévision. Le sponsoring chez nous n'est pas encore une culture », a-t-il précisé. Il a rappelé qu'Essaha avait connu trois tentatives avortées antérieures de production faute de fonds. Après une entente avec la télévision, la production a opté pour une version feuilleton de la comédie musicale de 18 épisodes et une version long métrage. « Chacun y trouve son compte. La télévision a contribué à la production d'Essaha et garde les droits sur le feuilleton. Ce fut une véritable gymnastique.
Nous n'avons pas eu les moyens qu'il aurait fallu à ce film et à ce feuilleton. Il nous fallait au moins un an et demi de préparation », a relevé Belkacem Hadjadj, lui même cinéaste. Il a annoncé que l'ENTV a dégagé 80 millions de dinars pour la production du feuilleton sans la TVA et la commission versée à la maison de production Amachahou. Pour le film, 25 millions de dinars ont été puisés dans le FDATIC. « C'est donc avec 105 millions de dinars que nous avons produit le feuilleton et le long métrage. A titre comparatif, l'Algérie a participé avec la même somme dans le financement du film sur Albert Camus. Cette somme ne représente que 10 % du budget de ce film », a-t-il indiqué, soulignant que l'argent débloqué pour Essaha a servi à faire travailler des techniciens algériens. Il a regretté que le septième art algérien perde des techniciens en raison de la faiblesse de production. « Il n'y a pas de formation, il n'y pas de relève.
Il faut au moins donner l'occasion aux gens de se former sur le tas », a-t-il souligné. Belkacem Hadjadj a observé que les comédies musicales se font généralement dans des pays où il y a des milliers d'écoles de musique et de danse. Aussi, le réalisateur Dahmane Ouzid, et le scénariste et directeur artistique, Salim Aïssa, ont procédé un long casting parmi des danseurs autodidactes, dont des jeunes de Bab El Oued adeptes du hip hop. « Donc, c'est un miracle que Essaha existe », a appuyé le producteur. Il a reconnu avoir des problèmes avec le réalisateur et le scénariste en raison des moyens limités destinés à l'œuvre. « Ils voulaient avoir plus de temps pour travailler à l'aise. Moi, j'avais peur de ne pas arriver jusqu'au bout. J'étais obligé d'être vigilant au point de les mettre sous pression », a révélé Belkacem Hadjadj. Salim Aïssa a révélé que des scènes de danse ont été réduites en raison des difficultés financières. Résultat : Essaha est une comédie musicale qui souffre d'un manque évident de chorégraphies.
Les breakers et les acrobates étaient là dans de petits souliers et dans des habits étroits. Salim Aïssa a évoqué également le souci artistique de ne pas pouvoir montrer un garçon et une fille qui dansent ensemble dans une comédie. « La comédie musicale, c'est la libération du corps. Mais, nous avons respecté la règle du jeu. C'est un film algéro-algérien. Mais, nous aimerions qu'un jour pouvoir respirer », a-t-il dit, assumant « pleinement » l'aspect moralisateur d'Essaha. Pour Dahmane Ouzid, les cinéastes doivent s'interroger sur leur place au sein de la société. « Il n'y a personne qui nous influence, ni la télévision ni le ministère de la Culture. Il n'y a pas d'autocensure. Nous croyons profondément à ces choses. Je suis cinéaste et fils de famille algérienne. Je ne pourrai pas faire un film que je ne pourrai pas voir avec mon père et ma mère. Il n'y a pas de honte à s'adresser à public familial », a-t-il affirmé. Il a estimé que tous les cinéastes algériens ne peuvent se transformer en Pasolini.
L'écrivain et cinéaste italien, Pier Paolo Pasolini, assassiné en 1975, avait marqué le septième art avec des œuvres telles que Théorème qui critique violemment la bourgeoisie, Enquête sur la sexualité ou encore Médée. « La question se pose à nous cinéastes : de quoi, à qui et comment parler ? Plus on amène les gens dans les salles, mieux cela vaudrait pour nous », a estimé Belkacem Hadjadj. Le réalisateur d'El manara a observé qu'il faut d'abord réconcilier la société avec le cinéma. « Lorsqu'il y aura beaucoup de films, alors vive Pasolini ! L'essentiel dans Essaha n'est pas le discours politique, mais l'énergie dégagée par les jeunes acteurs », a-t-il dit. Selon lui, Essaha sera projeté dans les salles dès la rentrée. « J'espère qu'on trouvera les fonds pour tirer autant de copies que de salles existant en Algérie pour rencontrer le maximum de spectateurs. Rien nous empêche vers des projections en plein air, là où il n'y a pas de salles », a indiqué le producteur. La programmation du feuilleton relève, selon lui, des prérogatives de la télévision.


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