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Cinéma / «Essaha»
Ramener les gens vers les salles
Publié dans Info Soir le 21 - 07 - 2010

Test n Une comédie musicale ! C'est une première en Algérie – hormis l'expérience menée dans les années 1970 par Mohamed Hilmi et Yasmine, et en 1992, par le défunt Djamel Fezzaz avec La mélodie de l'espoir.
Essaha, cette comédie musicale, est un film relevant d'un défi triplement lancé par Salim Aïssa (le scénariste), Dahman Ouzid (le réalisateur) et Belkacem Hadjadj (le producteur). Une aventure cinématographique, et pas des moindres. Car elle a nécessité autant d'apports financiers et logistiques que de moyens humains : le casting était conséquent.
«A l'évidence, la production d'Essaha a constitué un grand défi à relever», dira le producteur de Machahou Production, Belkacem Hadjadj, ajoutant : «Première comédie musicale de cette ampleur, elle a posé des problèmes inédits de conception artistique, d'organisation pratique, de financement et de production. Et ce, dans un contexte audiovisuel peu propice, en raison des problèmes structurels qui minent le secteur.»
Toutefois, le pari lancé il y a de cela une décennie est gagné, et ce, dans la mesure où le film a été produit et réalisé. «Le pari a été gagné», se félicite Belkacem Hadjadj : «Essaha qui avait connu trois tentatives de production avortées voit le jour, enfin. Il existe en deux déclinaisons : une série télévisée en 18 épisodes et un long métrage cinéma.»
Puisque le film est, en partie, produit par la télévision à hauteur de 80 millions de dinars et de 25 millions de dinars par le ministère de la Culture. Essaha est un vieux projet. Le scénario a été écrit il y a plus de 10 ans – écrit puis maintes fois réécrit. La préparation a duré 4 ans. Et le tournage s'est étalé sur une durée de plus d'une année. Le film, pour rappel, devait être réalisé, en 2007, dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», mais, par manque de financement, le projet n'a pas connu de suite. L'objectif de cette comédie musicale consiste à réconcilier la société avec le cinéma. «Nous faisons des films pour ramener des gens en salle», dira-t-il. «Le film crée un heureux précédent artistique, poursuit-il, et ouvre la voie à un genre susceptible de porter la production algérienne dans le monde, car une comédie musicale utilise un langage quasi universel : la musique et la danse.» En effet, Essaha se veut une véritable comédie musicale au sens où «les chansons et les danses ne sont pas de simples parenthèses, mais des moments clés du scénario, complètement intégrés à la logique du récit et des personnages.»
l Les initiateurs de ce projet cinématographique, projet ambitieux, reconnaissent que Essaha ne veut pas copier les comédies musicales made in Hollywood ou Bollywood, dont, de toute façon, nous n'avons pas les moyens matériels et artistiques.» Ils soulignent : «Essaha veut juste raconter une histoire en renouant avec une tradition profonde de notre culture, à savoir, l'expression par la poésie populaire déclamée ou chantée, la gestuelle corporelle et la danse. Il s'agit donc plus de ressourcement que d'imitation.» Par ce film, on s'emploie à refléter l'extraordinaire énergie expressive de nos jeunes qui explose dès que l'occasion et l'espace leur sont concédés». Cela revient à dire que le film appelle à «libérer l'expression des rêves et déculpabiliser l'exubérance des corps.» Toutefois, Salim Aïssa regrette que le film ne puisse pas montrer un garçon et une fille dansant ensemble. «La comédie musicale, c'est la libération du corps. Mais, nous avons respecté la règle du jeu. C'est un film algéro-algérien. Mais, nous aimerions un jour pouvoir respirer», a-t-il dit. Effectivement, puisque la télévision est majoritairement partenaire dans la production du film, il fallait donc respecter le cahier des charges et, donc, jouer le jeu. «À partir du moment où l'on est produit par la télévision, il y a une sorte de carré. Nous n'avons pas pu tourner certaines scènes comme nous le voulions», regrette-t-il.
Dahman Ouzid reconnaît, pour sa part, les difficultés rencontrées lors de la réalisation : «Nous aurions voulu avoir plus de temps pour travailler à l'aise, mais pour des raisons de budget, nous avons dû faire court.»
C'est ainsi que des scènes de danse ont été réduites en raison des difficultés financières. Résultat : Essaha est une comédie musicale qui souffre d'un manque évident de chorégraphies.
Notons qu'Essaha a été un chantier artistique pluridisciplinaire (le cinéma, la chanson et la chorégraphie) pour des objectifs artistiques complémentaires. «Il y a d'une part le souci de relancer la réflexion chorégraphique encore marginalisée malgré la richesse de notre patrimoine et le potentiel extraordinaire de jeunes danseurs, et, d'autre part, ce besoin d'ouvrir une voie novatrice dans l'audiovisuel national, avec, pourquoi pas, une audience internationale, la musique et la danse étant des codes quasi universels», ont-ils indiqué.


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