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Hassan Kechache. Acteur : « Il n'est pas facile de travailler sur l'histoire »
Publié dans El Watan le 26 - 07 - 2010

Hassan Kechache a participé dans le dernier film du tunisien Abdellatif Ben Ammar, Les palmiers blessés, une coproduction algéro-tunisienne. Il a interprété le rôle de Mustapha Benboulaïd dans le long métrage de Ahmed Rachedi. Il fait partie du casting de L'Andalous, le prochain film de Mohamed Chouikh et de Un jour peut-être de Mourad Chourar.
Comment est venue cette participation dans le dernier film de Abdellatif Ben Ammar, Les palmiers blessés ?
Le mérite revient au Festival du cinéma arabe d'Oran. A l'époque, nous présentions le making off de Benboulaid, le film de Ahmed Rachedi. Abdellatif Ben Ammar et Nadia Cherabi étaient présents. Nadia Cherabi s'est approchée de moi et m'a dit que Abdellatif Ben Ammar voulait discuter avec moi. Nous avons discuté pendant des heures sans qu'il me dise quoi que ce soit sur son projet. Il m'a posé des questions sur des situations et sur ma manière de réagir à cela. Il voulait faire une analyse psychologique de ma personne. Le lendemain, il m'a proposé de jouer dans son film Les palmiers blessés. Nous avons fait un travail sur le scénario pendant dix jours à Hammamet dans le centre culturel Sébastien, magnifique site avec des résidences en pleine forêt, un don d'un artiste peintre au gouvernement tunisien avec la condition de ne l'utiliser que pour la promotion de la culture. Les acteurs ont travaillé avec le réalisateur sur les personnages et sur leur profil. Le cinéaste voulait qu'on soit ses complices dans le travail. Un professeur de psychologie était avec nous pour donner des indications scientifiques. J'ai beaucoup apprécié cette expérience.
Le rôle de Noureddine, chef d'orchestre, était-il facile pour vous ?
Le défi était comment convaincre ? Tout le personnage repose sur la crédibilité du jeu. Si la musique est bien jouée, on peut dire qu'il s'agit d'un véritable musicien. J'ai commencé à préparer ce rôle à Alger. J'ai assisté à des répétitions au Conservatoire d'Alger en observant l'attitude et le comportement des musiciens. Je voulais étudier la gestuelle et comprendre les partitions. J'ai beaucoup appris avec le compositeur Farid Aouameur que j'ai rencontré à Bizerte. La musique du film était enregistrée sur MP3 et j'ai passé des journées à l'écouter pour l'assimiler. Farid Aouameur était généreux et patient avec nous. Nous avons également travaillé avec les artistes tunisiens Aïda Niati et Ryad.
Vous avez joué le rôle de Benboulaïd dans le film de Ahmed Rachedi, un rôle différent puisqu'il est lié à l'histoire
Dans Les palmiers blessés, il s'agit d'une responsabilité artistique. Dans Benboulaïd, la responsabilité est artistique, morale et historique. Jouer ce rôle était un honneur. Benboulaïd était l'un des leaders de la guerre de libération. On ne pouvait pas avoir une approche légère. Tous les artistes et techniciens, qui étaient motivés, avaient une conscience aiguë par rapport au film. Pour travailler sur le personnage, je suis revenu au contexte historique. Il fallait discuter avec le scénariste, le réalisateur et la famille du chahid. Toute information, juste et vérifiée, pouvait avoir un apport positif. Lors du tournage, on vivait l'ambiance de l'époque. Pour moi, ce film était un virage, un virage dans le bon sens. Le film a changé ma vie à l'échelle personnelle et professionnelle. Benboulaïd et ses compagnons ont fait l'histoire contemporaine de l'Algérie. Avec eux, nous avons appris qu'il n'y pas que les moyens qui font la différence. Il y a la conviction et la disponibilité à se sacrifier. Ils avaient face à eux une armée puissante avec seulement des fusils de chasse et des armes reconstituées. Ahmed Rachedi est patient, toujours le dernier à s'énerver. Quand, il veut quelque chose, il l'obtient. C'est un créateur qui refuse d'être conditionné par le temps et l'espace. Il est toujours à chercher le meilleur emplacement pour la caméra et les angles. Avec lui, la caméra a été montée à 2000 m d'altitude dans les montagnes du Chelia ! Benboulaïd sera diffusé sous forme de feuilleton durant le Ramadhan par l'ENTV, avec plus de détails que le long métrage.
Est-il facile de faire du cinéma lorsqu'on affaire à des faits d'histoire ?
Le film Benboulaïd n'est pas un documentaire. C'est une fiction inspirée de faits historiques. Il y a des vérités historiques qu'il faut respecter dans l'ordre chronologiques, mais le reste peut relever de l'artistique. On peut se permettre des libertés dans les détails. Il est vrai qu'il n'est pas facile de travailler sur l'histoire surtout lorsqu'on s'intéresse à des personnes. C'est une grande responsabilité, mais il faut le faire. Auparavant, les films traitaient de la participation du peuple à la guerre de libération. Oui, le peuple est un héros, mais il y avait aussi des chefs qui guidaient la révolution. Ils avaient acquis une maturité politique et militaire pour aller vers la lutte armée. Travailler sur l'histoire c'est aussi un travail sur l'identité. Il ne faut pas réécrire l'histoire mais en parler avec des images. La réaction du public algérien après la sortie du long métrage prouve l'existence d'une grande soif pour ce genre de films et qu'on leur parle de leur histoire, de leurs moments de gloire et des sacrifices des aînés...
C'est peut-être pour cela que vous avez participé au feuilleton sur Aïssat Idir produit par Samira Bensouda Hadj Djilani ...
L'idée de faire un feuilleton sur Aïssat Idir m'a plu. J'ai interprété le rôle du syndicaliste tunisien Ferhat Hached, ami de Aïssat Idir. Contrairement aux Français, les Algériens et les Tunisiens n'avaient pas les mêmes droits syndicaux. D'où le lancement, en 1956, d'organisations syndicales en Algérie et en Tunisie, UGTA et UGTT(Aïssat Idir est mort sous la torture en 1959, ndlr). Si on me propose d'autres historiques, je suis favorable. Mais, j'essaye de diversifier mes participations au grand écran. Dans Commissaire Llob de Bachir Derraïs, j'interprète le rôle d'un inspecteur de police. Avec Bachir Derraïs, on est tout le temps en effervescence, beaucoup d'actions et de mouvements. C'est un cinéaste sympathique et joyeux. Il s'énerve, puis il oublie les raisons de sa nervosité. Il y a beaucoup d'anecdotes autour du tournage. Je pense même à commencer à écrire des anecdotes de plateaux, pourquoi pas ! Commissaire Llob, rôle joué par Abbès Zahmani, aura une version télévision avec un feuilleton de six épisodes et un long métrage. Le film est en montage.
Vous allez aussi jouer dans le prochain film de Mohamed Chouikh, L'Andalous...
Juste après le mois de Ramadhan, on doit commencer le travail sur le nouveau film de Mohamed Chouikh, L'Andalous. Une belle histoire qui commence avec la chute de Grenade. J'aime ce que fait Chouikh. J'ai déjà joué un rôle dans un de ses films, L'Arche du désert en 1986. C'est un cinéaste calme, passionné, patient et communicatif. Le tournage aura lieu à Oran, Tlemcen et Mostaganem. Je vais jouer le rôle du prince de Mostaganem, Hamid El Abd. Ce film permet de redécouvrir une époque qui avait aussi son charme. Il y a également le projet de Mourad Chourar, Un jour peut-être. Le scénario, écrit par Hafida Merimèche, raconte l'histoire véridique de l'évasion en 1940 de trois soldats algériens d'un camp de concentration allemand. Je vais incarner le personnage de Saoudi, celui qui organise l'évasion des soldats. Ces derniers espèrent revenir en Algérie. Le tournage est prévu pour début 2011. Théoriquement, cela va se dérouler en Europe de l'Est.


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