Le commerce informel est en pleine expansion dans la commune de Bachedjarrah. Les ruelles du chef-lieu sont littéralement envahies par les différents types de camelots et vendeurs à la sauvette. Le nombre des vendeurs à la sauvette s'est multiplié, provoquant des débordements sur la chaussée et des rixes entre les nouveaux et anciens vendeurs qui tentent de protéger leurs espaces. Aux alentours de l'îlot d'habitations contiguës au marché Brinis Mouloud, le squat des trottoirs n'a d'égal nulle part ailleurs et l'affluence des clients est considérable. Des denrées sont écoulées clandestinement en toute quiétude. Le même constat est établi à la cité les Palmiers, donnant une image hideuse de ladite cité. Le phénomène s'est intensifié de nouveau depuis le mois de Ramadhan dernier, au point d'interpeller les riverains. «Notre commune s'est muée en un temps record, lui conférant des allures de bazar à ciel ouvert. C'est devenu la Mecque du commerce informel», déplore un groupe d'habitants de la glacière. De leur côté, les commerçants occasionnels justifient le recours grandissant à la vente informelle par le «chômage» et «l'absence d'espaces commerciaux aménagés», en particulier durant cette période de pandémie qui a mis tout le monde à rude épreuve. L'intervention des autorités locales est plus qu'urgente, estiment plusieurs commerçants exerçant légalement à proximité de ces marchés. «La bataille contre le commerce informel est loin d'être gagnée sur le terrain», regrette un commerçant, qui déplore l'invasion des marchands improvisés. «Il faut plutôt les obliger à intégrer le circuit légal étant donné que le phénomène a été pourchassé maintes fois par les autorités, mais avec une baisse de vigilance, le phénomène reprend de plus belle», expliquent-ils.