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Le défi de la nouvelle économie face à la paralysie économique de l'Algérie
Publié dans El Watan le 20 - 09 - 2020

Je n'ai pas besoin d'ordinateur, j'ai Jacques Attali», né à Alger et brillant économiste, disait François Mitterrand, président français.
Le président de la République vient de prendre des décisions financières majeures dans le cadre de la mise en œuvre du plan de relance économique élaboré par le gouvernement, à savoir la possibilité d'injecter durant l'année en cours un montant de l'ordre de 10 à 12 milliards de dollars à puiser dans les réserves de change, a également fait état de disponibilités bancaires évaluées à 1900 milliards de dinars réservés aux entreprises et investisseurs à des financements d'investissements créateurs de richesses et d'emplois.
Dans ce contexte qui n'est pas nouveau, il faut rappeler avant tout la question stratégique de la nécessité d'un changement radical de la gouvernance du pays, c'est-à-dire mettre fin à la gouvernance politique des entreprises, en optant pour une transition vers l'économie de marché, qui marque le renoncement à la régulation par le plan au profit des règles du marché pour une économie dynamique et ouverte sur le monde de l'entreprise afin d'en finir avec des rentes statiques.
Ce changement devait affirmer la prééminence du marché sur les liens bureaucratiques hiérarchiques de l'entreprise. L'Etat doit être une entité qui joue son rôle de régulateur socio-économique et de collecteur d'impôts et taxes et non un agent économique majeur. C'est tout le paradoxe d'un système économique et financier actuel qui fonctionne de façon étatique ; en effet, l'économie joue un rôle politique et social en Algérie, c'est l'un des seuls pays au monde qui n'a pas abandonné le socialisme, bien que nous sommes en économie de marché. En effet, nous avions cru trop vite en la manne pétrolière en pensant qu'elle allait nous rapprocher des pays développés. Pourtant, l'économie macro-économique donne au gouvernement et aux élus les moyens de leurs politiques économique, budgétaire et fiscale pour diminuer la dépense publique et augmenter la ressource publique par le jeu du marché des capitaux.
Dans un monde dominé par les technologies et la mondialisation, le gouvernement doit être plus technocrate et moins politique pour développer un management des ressources du pays. Il faut donc restaurer en profondeur l'économie algérienne avec un nouveau discours économique et politique en harmonie avec les impératifs de l'évolution des sociétés dans le monde d'aujourd'hui, qui tendent à améliorer les politiques publiques et économiques. L'ensemble couronné par la création d'un ministère de l'Economie. Sinon, quelle serait notre économie sans subventions et sans rente pétro-gazière ?
Et enfin, au cœur de tout cela, en plus des investisseurs, «les cadres et les travailleurs doivent devenir actionnaires de leurs entreprises» en mettant à leur disposition la vente de valeurs mobilières (actions). L'objectif étant leur participation aux fruits du développement national. Autrement dit, rendre l'entreprise plus performante et plus humaine. L'acte est éminemment politique pour une vision dynamique de l'économie. En effet, si le dirigeant, les cadres et travailleurs progressent, toute l'entreprise en tire profit. Mais nous, nous sommes toujours dans cette vision idéologique du mode de gestion socialiste, notamment la rente, encore et toujours la rente.
Il faut tirer les leçons du passé de la politique économique de la rente, car «l'argent sans l'intelligence humaine, la stratégie d'entreprise et les connaissances ne mènent nulle part». Nous vivons un moment crucial que nous ne devons pas rater dans un pays où tout reste à inventer pour relancer l'économie nationale et aspirer à mettre en place une économie nouvelle, cela est aggravé par le fait que l'Algérie s'est placée depuis quatre décennies dans une politique d'importation pour concrétiser le fameux slogan «Pour une vie meilleure».
En effet, la rente procurée par les hydrocarbures n'a pas entraîné le développement économique et l'Etat ne profite que peu de l'économie des entreprises puisque la structure actuelle du secteur économique reste fort dominée par les personnes physiques qui représentent 90% de sa composante (commerces et services). Les conséquences sont aujourd'hui lourdes et socialement fort coûteuses pour le pays, dont près de 70% de la population vit aujourd'hui de la rente pétrolière que l'Etat finance au prix fort et une paix sociale négociée avec des transferts sociaux et des subventions, pour lesquels le pays dépense annuellement près de 30% du PIB, sinon la pauvreté serait plus forte en Algérie qui pourrait atteindre, selon nos estimations, 40% de la population. «Les réserves de change ont baissé de 116 milliards de dollars en cinq ans, entre 2014-2019», et notre économie est toujours en ruine.
Le quinquennat 2020-2025 s'annonce difficile pour l'Algérie, et les indicateurs montrent que la tendance continue à la baisse, notamment notre industrie en panne, une croissance fortement dépendante de la demande publique, la faiblesse de la production, la forte dépréciation de la valeur du dinar et l'érosion du pouvoir d'achat de près de 10%/an, une agriculture en deçà des normes de sécurité alimentaire pour répondre aux besoins d'une population en croissance constante (l'Algérie comptera près de 50 millions d'habitants en 2024). La facture de nos importations a explosé aujourd'hui, soit près de 200% de nos recettes d'exportation. Ainsi, les importations pèsent lourd dans la balance commerciale et la balance des paiements, les réserves de change continueront à se contracter pour atteindre selon les prévisions de clôture 51,6 milliards de dollars à la fin d'exercice 2020, et enfin, les prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux resteraient faibles sur le moyen terme, et notre pays ne pourra plus désormais compter sur l'OPEP, affaiblie par les enjeux de la mondialisation. Rappelons donc, à toute fin utile, que «gouverner, c'est prévoir». Cette formule est universelle et bien connue, mais elle n'a jamais inspiré ceux qui ont présidé aux destinées de l'Algérie.
Mais que veut bien dire la nouvelle économie ? D'une part, la démocratie économique et le libéralisme économique sont les stimulateurs et les régulateurs de la diversification de l'économie et de l'investissement, production, productivité, salaire à indexer sur l'évolution de la production, la productivité et l'inflation, la libéralisation des prix sur le marché, et enfin celle de l'entreprise de devenir performante et compétitive dans une économie de marché concurrentielle, et, d'autre part, l'économie réelle, donc les ménages et les entreprises, elle se fonde sur la globalisation des marchés, plus de libéralisme économique, moins d'interventionnisme, c'est-à-dire la primauté de l'économique sur le juridique et le fiscal intégrant notamment l'économie du savoir et des connaissances, la privatisation partielle, la consécration des valeurs du travail, les marchés financiers, l'innovation, la responsabilité, le respect du mérite, et la cohérence dans l'organisation et l'orientation du cadre économique ; en fait, à toutes ces valeurs.
En outre, l'Algérie n'a pas besoin de Code des investissements pour attirer les IDE, mais plutôt un droit privé (de codes de commerce et civil), fiable, fondé sur une justice séparée, notamment la création de tribunaux du commerce avec des magistrats spécialisés dans le droit des affaires, un facteur-clé de confiance pour les investisseurs (IDE) et les actionnaires. Tel est le fondement de l'ordre économique mondial que nous vivons aujourd'hui. Seule voie possible et sûre qui œuvre au développement et au redressement de notre économie afin de garantir à chaque Algérien un emploi et un revenu stable et par conséquent offrir des perspectives ouvertes à l'économie algérienne dans l'économie mondiale. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il est communément admis que «l'entreprise c'est le marché, le marché c'est l'entreprise». La prise en compte de l'importance des ressources humaines devient une nécessité vitale afin de mettre de l'ordre dans le gouvernement des entreprises algériennes et de l'administration. Les causes qui ont conduit à cette situation dramatique sont multiples.
En effet, l'économie algérienne est actuellement fortement impactée par la baisse des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux et demeure caractérisée depuis des décennies par plusieurs facteurs liés notamment à la dépendance des marchés extérieurs et au recours aux subventions, exonérations fiscales, facilités et aides colossales de l'Etat. L'économie algérienne n'est pas suffisamment compétitive pour que le pays puisse exporter hors hydrocarbures pour espérer au double plan : la lutte contre la récession économique et la lutte contre le chômage dans les délais les plus courts possibles. De plus, la pression démographique avec un taux de croissance de 3%, soit 1 200 000h/an, se fera de plus en plus sentir face à une économie qui sera dans l'incapacité de créer des emplois et de répondre aux besoins sociaux. L'économie algérienne s'annonce ainsi au plus mal, où pratiquement aucun secteur n'est encore excédentaire et compétitif pour exporter ou substituer nos importations avec comme conséquences une forte dégradation de nos finances publiques.
En effet, combien de gouvernements et de tripartites sont passés sans que cela ait apporté un quelconque redressement économique qui ait rarement retenu l'attention. Globalement, 31 ans après le passage à l'économie de marché, la balance commerciale de l'Algérie demeure fortement tributaire des revenus que génère la vente du pétrole et du gaz qui constituent à eux seuls 98% du volume global des exportations et l'économie algérienne demeure avec un secteur industriel douloureux moins de 5% du PIB et un taux d'intégration qui n'a dépassé guère 15%. Alors, quelles solutions pour remédier à cette forte déstructuration et au dysfonctionnement de notre économie ?
L'Algérie de 2021 est face à un lourd défi énergétique auquel il faut un baril à plus de 80 dollars pour équilibrer le budget de la nation. Alors que le système d'économie d'entreprise s'est imposé partout dans le monde à tel point que le débat de l'économie étatisée ou de rente est devenu sans concept, c'est là une réalité qu'il faut à présent définitivement admettre. En effet, parler de la situation économique et financière de l'Algérie, c'est penser au marasme dans lequel elle se démène depuis déjà de longues décennies, où l'Etat en dirigeant l'économie joue un rôle de plus en plus prépondérant. Dès lors, la libre initiative de l'entreprise se trouve entravée, le dirigisme ne se manifeste pas au niveau de l'entreprise proprement dite qui reste maîtresse de sa stratégie de développement économique. En revanche, l'Etat s'intéresse à la régulation socio-économique à travers la fiscalité, le crédit à la croissance, mais il y a plus que l'interventionnisme de l'Etat, il s'agit du dirigisme.
Nos entreprises, à quelques exceptions près, ne possèdent en effet ni la pratique, ni le professionnalisme, ni la culture économique, ni une force de proposition. Encore plus, elles ne jouent ni un rôle dans la société ni dans le domaine économique. Actuellement, les entreprises algériennes sont renfermées sur elles-mêmes et elles souffrent de plusieurs maux. L'entreprise a besoin, à cet effet, d'une réforme profonde. Oui, le marché financier n'est crédible que s'il y a des entreprises privées viables économiquement. Cependant, nos entreprises sont organisées pour la plupart en SARL (51%), Eurl (35%), SNC (9%) et seules 5% pour les SPA, alors que les emprunteurs de capitaux sont soit des SPA (Sociétés par actions), soit surtout cotées en Bourse. La structure actuelle du secteur économique reste fort dominée par les personnes physiques qui représentent 90% (commerces et services). De ce fait, l'Algérie aura besoin de pas moins de deux millions d'entreprises de taille PME/PMI.
En effet, l'Algérie a consacré annuellement entre 25 et 35% de son PIB à l'investissement et des déficits budgétaires quasi-chroniques pour représenter entre 9 et 20% du PIB, ce qui est une dérive budgétaire dramatique, sachant que la norme est fixée à 3%. «La dépense est facile, la recette est difficile» pour qu'au final notre pays arrive à la 85e place sur 93 pays étudiés, loin derrière la Tunisie, pays qui n'a pas de richesses ou de ressources financières pour investir autant qui se classe au 15e rang mondial. C'est inévitablement soulever l'heure de vérité économique pour l'après-pétrole et la fin de la forte étatisation du système économique et financier, qui avait produit une économie administrée, engendrant aujourd'hui plus de charges que de production et la productivité. Cinq principaux problèmes se posent : Le premier, c'est le système économique administré qui ne permet pas de planifier l'étape de l'après-pétrole.
Le second, le secteur public souffre de sérieux problèmes de gouvernance et de management et le secteur privé, longtemps demeuré trop réduit avec un management de type familial, n'arrive toujours pas à créer une économie de l'offre et de l'innovation. Le troisième, celui de la gestion des finances publiques, marquée par une gouvernance fortement rentière, basée notamment sur les cours du baril de pétrole. Le quatrième, contrairement au Maroc et à la Tunisie, le secteur économique algérien trouve du mal à attirer les Investisseurs directs étrangers (IDE) et à concrétiser sa politique économique sur le terrain. Le cinquième, c'est celui du capital humain, la richesse de demain qui reste encore un objectif lointain. Il va sans dire que la transition socio-économique est certainement aujourd'hui l'une des tâches les plus nécessaires, mais aussi l'une des plus difficiles. On estime opportun de proposer un thème décisif aux débats dans la transition économique de l'Algérie durant le quinquennat 2020-2025.
En effet, l'Algérie est au seuil d'une étape capitale de son histoire dont le résultat est attendu par tous les Algériens, car l'indépendance politique n'est rien sans l'indépendance économique. Cela nécessite, à notre humble avis, à plus de débats élargis afin de surmonter la paralysie économique de l'Algérie tels que les syndicats autonomes, les cadres dirigeants d'entreprise, les conseils d'administration, experts et universitaires, cela limite également la portée du grand débat pour appréhender et définir les problèmes dont souffre chaque entreprise et de réflexion, d'imagination et de travail au sein de nos entreprises pour une sortie de crise afin que l'Algérie puisse se retrouver en position forte dans les cinq ans à venir pour surmonter les difficultés économiques et sociales actuelles et pour espérer se développer économiquement et évoluer dans les technologies, surtout pour la grande croissance pour l'entrée de l'Algérie à l'OMC et qui patine encore.
D'autant plus que les finances publiques qui continuent à être le moteur de la croissance, au moment où l'actualité braque ses feux sur les perspectives des relations entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) dans le cadre de l'accord d'association qui ne profite toujours pas à l'économie algérienne. En effet, selon les statistiques, entre 2005, date de l'entrée en vigueur de l'accord d'association, à 2019, l'UE a exporté vers l'Algérie 320 milliards de dollars, alors que notre pays, en 14 ans, n'a exporté vers l'Europe que 15 milliards de dollars hors hydrocarbures. Ajoutez à cela le démantèlement tarifaire douanier avec zéro droit de douane, c'est-à-dire une perte sèche pour le budget de la nation, dans le cadre de l'Accord d'association liant l'Algérie à l'Union européenne (UE) prend effet le 1er septembre 2020.
A vrai dire, l'économie algérienne va très mal, le Trésor public est devenu davantage emprunteur auprès de la Banque d'Algérie ; en effet, en novembre 2017, il a été décidé le recours massif à la planche à billets avec des tirages sans limite pour une durée de 5 ans. Alors qu'en principe l'option de la planche à billets doit correspondre à 10% de la fiscalité ordinaire de l'exercice précédent, avec obligation de remboursement l'exercice suivant. Ce qui fait peser une menace sérieuse sur les finances publiques et le secteur bancaire au cœur de toutes les préoccupations du débat de l'heure, qui se développe sur la scène politique et dans les secteurs économique, bancaire, administratif, etc.
L'administration agit sur l'économie avec une réglementation qui ne tient pas compte le plus souvent du droit privé (des sociétés), l'entreprise ne gère plus mais elle se contente de suivre des circulaires, des décrets par l'administration. Les principes de gestion de l'économie ou de l'entreprise ont été oubliés au profit des réglementations et de procédures tantôt de droit privé, tantôt de droit public, alors que l'économie ne se décrète pas, car elle est faite d'initiatives, de croissance et de compétitivité fondées sur les concepts et les idées qu'il faut absolument réhabiliter dans la gouvernance des entreprises.
Ceci dit, les entreprises sont libres d'arrêter leurs politiques et stratégies de gestion et de développement pour l'émergence d'une économie de marché qui pourrait intensifier à l'avenir l'afflux des Investisseurs directs étrangers (IDE). Leur rôle y est tellement prépondérant au point où l'on souhaite que l'Etat se désengage du marché afin que les règles et les mécanismes de marché jouent pleinement leur rôle.
Ce sont les crédits à l'économie, l'investissement des entreprises, les exportations, la baisse des taux d'intérêts, les crédits à la consommation. Le salaire doit être négocié et indexé sur l'évolution de la production et la productivité qui doivent soutenir le pacte de croissance et non les subventions sachant qu'elles ne jouent aucun rôle économique important dans l'économie nationale. Que peut-on donc conclure ?
C'est là tout le défi qui se pose à la nouvelle économie qui marque le futur de l'Algérie pour sortir du piège de la rente pétro-gazière et l'esprit beylical persistant encore dans les rouages de l'organisation et la gestion de nos institutions et nos entreprises.
Par M'hamed Abaci
Financier et auteur de deux ouvrages sur l'économie d'entreprise


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