Le nageur algérien international Oussama Sahnoune a indiqué qu'il visait au moins la finale olympique lors des JO de Tokyo, prévus du 23 juillet au 8 août 2021. «Mon rêve comme tout athlète est de décrocher une médaille ou se qualifier à une finale olympique», a affirmé dans l'émission «Mondial Sport» de la radio Chaîne 2 le sociétaire du Cercle des nageurs de Marseille, en France. C'est la deuxième qualification de Sahnoune aux Jeux olympiques, après le rendez-vous de Rio de Janeiro (Brésil) en 2016. Evoquant ses préparatifs, le double champion d'Afrique, double champion arabe et vice-champion de France a indiqué qu'il continue à travailler avec sérieux et abnégation afin, dit-il, de représenter dignement l'Algérie dont il est l'unique athlète dans cette discipline. «La grosse coupure due au coronavirus nous a perturbés. Il fallait reprendre, travailler la base, mais tout se passe bien à présent. Je dirais même que le report des JO nous a soulagés mentalement et motivés pour la reprise des entraînements sous de bons auspices. Il faut penser aussi au côté physique pour éviter les blessures après une longue pause. Je m'entraîne normalement avec le même objectif», a-t-il ajouté. A 8 mois des JO de Tokyo, Oussama a-t-il tracé un plan de préparation spécial ? «Concernant les stages, pas encore et ce en raison de la situation sanitaire. C'est au staff de décider avec la Fédération algérienne de natation (FAN). Même au niveau local et arabe, il n'y a pas encore de calendrier de compétitions. J'ai repris mon rythme d'entraînement habituel en attendant de recevoir l'aide matérielle du MJS et du COA pour peaufiner ma préparation, d'autant que je suis le seul nageur algérien qualifié dans ce sport. Tous nos athlètes se plaignent du manque de moyens de préparation. J'ai reçu un appel téléphonique de la part du nouveau président du COA que je félicite au passage, il a promis de m'aider. Cette année, je n'ai rien reçu. Tous les qualifiés aux JO ont besoin d'aide financière, et c'est urgent pour entamer des stages. Le président de la FAN me soutient, mais il n'a pas tout en main ; pour le reste, cela dépend des autorités. Je ne peux rien juger pour le moment avec la situation sanitaire dans le pays. J'espère qu'ils penseront à nous aussi. Ailleurs, les athlètes ont déjà repris le travail très vite. Je suis en contact avec des nageurs internationaux, cela me stresse en pensant que je suis en retard pour ma préparation olympique. J'ai participé aux Jeux de Rio (Brésil 2016) pour acquérir une expérience, 4 ans après, j'ai évolué sur le plan technique. Mon rêve comme tout athlète est de gagner une médaille olympique. J'ai parlé de finale olympique, car ils ne sont pas nombreux à réaliser cet objectif à part Salim Iles, c'est dire que ce ne sera pas facile. Je préfère dire finale olympique que podium», a commenté le médaillé d'or du 100m nage libre et du 200m papillon des Jeux africains de Rabat (JA-2019). D'autres projets en vue au-delà de 2021 ? «Avant les JO-2024 à Paris, il y a les Jeux méditerranéens à Oran (25 juin-5 juillet 2022, ndlr). J'ai eu un titre méditerranéen en 2018 à Tarragone (Espagne) que je vais essayer de conserver, surtout que ce sera dans mon pays et devant mes concitoyens. C'est important pour moi. Pourquoi pas aussi une participation aux JO-2024. Cette année, on va préparer 2021 et d'autres échéances», conclut Oussama Sahnoune.