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Il y a un an, Bouteflika entamait son deuxième mandat
L'obligation de résultats
Publié dans El Watan le 07 - 04 - 2005

Une année dans un mandat présidentiel, c'est en même temps long et court pour dresser un bilan de la mise en œuvre du programme de Bouteflika.
Long, car les attentes sont nombreuses et pressantes et les espoirs soulevés par les promesses électorales faites par Bouteflika en direction des différentes catégories de la population ont placé le second mandat de Bouteflika dans un challenge qui lui impose d'aller vite et bien dans les changements promis. Court, car il est illusoire d'attendre des changements structurels profonds dans un pays où tout est à faire et souvent à refaire compte tenu des dégâts occasionnés par le modèle de développement suivi par l'Algérie jusqu'à ces dernières années. Un vent de réforme a commencé, certes, à souffler, mais avec une intensité encore assez faible pour emporter le bateau des réformes vers le grand large. Cependant, pour avoir succédé à lui-même pour un second mandat, le président Bouteflika partait avec un sérieux handicap, celui d'être privé de la conventionnelle période de grâce. Le temps lui était compté dès son investiture en ce sens qu'il était soumis à une obligation de résultats immédiats. Le président Bouteflika, qui est resté pendant une vingtaine d'années en dehors du système, a utilisé son premier mandat présidentiel pour faire une immersion dans la société en vue de prendre le pouls malade, pour ne pas dire agonisant, de la population promettant aux citoyens des jours meilleurs, concrétisant certaines promesses et faisant l'impasse sur d'autres où le consensus était plus difficile à trouver. Ce fut en quelque sorte un mandat exploratoire des champs social, politique, économique et culturel, des enjeux et des défis qui interpellent la société. Bien que s'étant présenté à l'élection présidentielle, officiellement, sous l'étiquette d'indépendant, il savait, pour bien connaître le sérail , qu'il n'aura pas la partie facile et que les luttes de clans érigées en mode de gouvernement ne disparaîtront pas d'un coup de baguette magique. Pour durer, il était donc sommé de se soumettre à la loi du milieu et de s'inscrire dans cette logique implacable du pouvoir en cherchant un difficile mais indispensable équilibre entre les différents courants et sphères de décisions. Les brouilles réelles ou supposées qu'on lui a prêtées avec la hiérarchie militaire avaient abondamment alimenté les commentaires des analystes politiques et des médias incitant plus d'une fois le président Bouteflika à sortir de sa réserve pour s'expliquer sur ses rapports avec l'armée qui s'inscrivent, a-t-il à chaque fois martelé, dans le respect de la Constitution. Par ailleurs, pour avoir soldé tous ses comptes ou presque avec les forces politiques, sociales, économiques qui lui ont porté ombrage à des degrés divers lors de son premier mandat - les partis, la presse indépendante, les partenaires sociaux -, Bouteflika était bien parti pour entamer son second mandat dans un climat de sérénité quasi absolue pour lui. L'opposition politique est inscrite aux abonnés absents en dehors de quelques voix esseulées qui ne rencontrent aucun écho et impact.
Terrain balisé
La presse indépendante a perdu de son mordant. Une situation que certains expliquent par le souci des rédactions de revenir aux règles professionnelles strictes de l'exercice de la profession, fort instruites en cela de l'expérience passée. D'autres imputent cette frilosité de la presse à l'instinct de survie qui anime aujourd'hui la presse indépendante après les déconvenues qu'a connues cette même presse au lendemain de l'élection présidentielle, particulièrement suite à l'affaire du Matin qui a laissé de profonds stigmates dans les esprits. Le champ social a été lui aussi désamorcé et aseptisé à souhait en amenant l'UGTA, qui s'était érigée en gardien du temple des acquis sociaux, à déposer les armes et à approuver, sans la moindre réserve, ce qu'elle considérait hier comme non négociable à commencer par la loi sur les hydrocarbures. La neutralisation et l'agrégation de toutes ces forces réduites au silence par la force de la légitimité et du plébiscite populaire ou du fait de la peur institutionnalisée ont permis à Bouteflika d'avoir les coudées plus franches à la faveur de son second mandat. Ainsi, des réformes, que la simple évocation dans le discours officiel, au cours du premier mandat de Bouteflika, soulevait il y a peu un tollé dans la société comme le code de la famille, la loi sur les hydrocarbures, l'amnistie pour ne citer que les dossiers les plus sujets à polémiques, suscitent, à présent, l'adhésion quasi générale y compris dans l'entourage des milieux qui s'y étaient farouchement opposés par le passé. Aussi, si l'on devait dresser un bilan de la première année de ce second mandat de Bouteflika, force est d'admettre, dans l'absolu, que celui-ci est globalement positif si l'on raisonne en termes de dossiers lourds en souffrance que le chef de la Etat a réussi à faire avancer et à sceller. Pour certaines réformes, celles citées plus haut notamment, les choses sont allées très vite car l'essentiel du travail d'approche, d'explication, de persuasion, de la recherche du consensus au sein de la classe politique à qui revient le dernier mot dans le cadre du vote parlementaire a été réalisé au cours du premier mandat de Bouteflika. D'autres initiatives, autrement plus complexes et qui renvoient à des enjeux plus stratégiques, comme l'amnistie laquelle fut rejetée en bloc il n'a y a pas longtemps par la société en dehors des islamo-conservateurs, exigeront, sans nul doute, un peu plus de temps pour leur concrétisation. Mais là aussi, le terrain politique a été suffisamment balisé dans le sens souhaité et voulu par Bouteflika pour imaginer un seul instant quelque contrariété que ce soit qui viendrait à retarder ou à compromettre la mise en œuvre de ce projet politique qui tient à cœur à Bouteflika. La même remarque vaut aussi pour les autres chantiers lancés au cours du premier mandat tels que la réforme de l'Etat, de la justice qui devraient connaître une accélération dans les mois à venir si l'on en juge par l'intense fébrilité que renvoient ces deux secteurs depuis ces derniers mois. Le tout est de savoir ce qui sortira de toutes ces réformes. Le seul domaine où Bouteflika semble avoir beaucoup de peine à passer la vitesse supérieure, c'est au niveau des réformes économiques. S'il faut mettre à l'actif du début du second mandat de Bouteflika la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne, et très prochainement, vraisemblablement aussi, l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, cela ne compense pas les retards pris par la mise en œuvre des réformes économiques ; retards qui ne manqueront pas de peser lourdement sur le passage forcé de l'Algérie dans l'économie de marché. Au plan international, le fait saillant de ce début de mandat demeure incontestablement la tenue du 17e sommet arabe à Alger les 22 et 23 mars dernier en présence de tous les dirigeants maghrébins, de la majorité des chefs d'Etat et souverains arabes ainsi que de personnalités étrangères de marque invitées au sommet : le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, le chef du gouvernement espagnol Luis Rodriguez Zapatero et Javier Solana, haut représentant chargé de la politique extérieure et de sécurité commune (Pesc) de l'UE. Ce second mandat qui achève sa première année est présenté par certains analystes comme celui des tabous cassés. Et Bouteflika cultive à merveille cet art consommé de faire des omelettes sans casser des œufs comme on l'a constaté avec la dernière mouture du code de la famille qui renvoie dos à dos toutes les forces qui se sont livré une bataille sans merci autour du contenu du projet en y apportant de savants amendements dans le contenu de certaines dispositions, notamment celui lié au tutorat. Les prochains mois nous diront si toutes ces réformes concrétisées ou à venir ne sont pas le fruit de laboratoires, si elles sont réellement acceptées par la population et si elles s'inscrivent dans le sens de l'intérêt général, de la préservation de la cohésion sociale et de la stabilité durable du pays.


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