Le président américain, Donald Trump, a annoncé hier la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et le Soudan, assurant que les deux pays ont fait la «paix». «Le Président a annoncé que le Soudan et Israël étaient convenus de normaliser leurs relations, une nouvelle étape majeure vers la paix au Moyen-Orient», a précisé un porte-parole de l'Exécutif américain. Le même jour, des centaines de personnes ont manifesté hier à Khartoum pour réclamer justice après qu'un protestataire ait été tué cette semaine dans la répression d'un rassemblement contre la grave situation économique, rapportent des médias. Mercredi soir, un manifestant de 20 ans, Mohamed Abdel Majid, a été tué par balle par la police et au moins 14 autres personnes ont été blessées, selon un comité de médecins lié au mouvement qui a entraîné la chute du président Omar El Béchir en avril 2019. Répondant à un appel de l'Association des professionnels du Soudan, fer de lance de ce soulèvement, des protestataires se sont réunis hier, pour le deuxième jour consécutif, dans la capitale et sa ville jumelle d'Oumdurman, afin de réclamer justice pour le manifestant tué. Jeudi, le gouverneur de Khartoum, Ayman Nimr, a reconnu «l'entière responsabilité» des autorités dans la mort du manifestant et appelé le parquet à ouvrir une enquête. Arrivé au pouvoir en août 2019 à l'issue d'un accord entre l'armée et le mouvement de contestation, le gouvernement de transition composé de militaires et de civils doit faire face à une sévère crise économique et à une détérioration des conditions de vie dans un pays miné par la chute de la monnaie nationale et la hausse des prix. En décembre 2018, le triplement du coût du pain décidé par le gouvernement d'El Béchir, aujourd'hui arrêté et jugé, a été le déclencheur de la révolte populaire. Advertisements