1,7% de la population vaccinée, on doit admettre que c'est très peu, même si c'est une bonne nouvelle, selon les directives de la Centrale, puisque c'est mieux que zéro. Mais 1,7% ? L'explication est simple, les Algériens hésitent à se faire vacciner et dès qu'ils tombent malades vont pleurer dans les hôpitaux gérés avec leurs impôts pour un peu d'oxygène. C'est donc de leur faute, mais le gouvernement, le Président et le chef d'état-major, le chef de daïra et le FLN parlent au moins trois fois par semaine de complot dirigé contre le pays, comment en vouloir à la population complotiste qui se méfie des vaccins qui viennent justement de l'étranger ? Cette insoluble équation n'a qu'une solution au dernier degré : la mort ; le virus est un complot mondial, son vaccin est son deuxième volet, ne pas se faire vacciner est un acte de résistance qui doit se terminer par un troisième volet héroïque basé sur les valeurs de Novembre, mourir est un acte de refus de l'impérialisme pharmaceutique. Reprenons le complot, la courbe des morts suit étrangement en parallèle la courbe des vaccinations et le professeur Montagnier, célèbre virologue, affirme que ce sont les vaccins qui créent les variants par mutation du virus qui n'a qu'une obsession stupide en tête, même s'il n'a pas de tête, survivre, le vacciné restant contagieux sans que personne lui demande de test PCR, contrairement au non-vacciné qui peut prouver qu'il est négatif, le vacciné devenant alors le plus dangereux, circulant partout sans contrôle. Mais la question n'est pas là, dans 1 ou 2 ans, si les vaccinés meurent d'un cancer, deviennent stériles et se mettent à parler comme Kamel Rezig ou ressembler à Naïma Salhi, ceux qui ne se sont pas fait vacciner auront eu raison. Sauf qu'on n'est pas dans 1 ou 2 ans et le temps ne s'arrête pas, à cause de sa structure linéaire. Il faut décider maintenant, vite. Que faire ? Un stock d'oxygène, attraper le virus, paracétamol, espérer ne pas mourir. On sera vaccinés sans avoir été vaccinés. Du poker. Advertisements