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Foisonnement de titres, liberté de ton, mais...
Presse marocaine
Publié dans El Watan le 21 - 04 - 2005

Les unes de journaux, presque toutes en couleur, sont accrocheuses. Ce n'est pas une lapalissade en ce sens que les sujets traités ne font guère penser à une presse assujettie au Makhzen.
Tant le ton est incroyablement dur. Qu'on en juge : le quotidien arabophone Assabah publie un article incendiaire dans lequel il cite plusieurs cas de fraude et de dilapidation des deniers publics dont les auteurs ne seraient autres que des ministres, des walis, des gouverneurs et d'autres personnalités haut placées. Un article qui a valu à son auteur une convocation chez le substitut du procureur. Mais point d'incarcération ni de fermeture de journal. Deux autres journalistes de l'hebdomadaire arabophone Al Jarida Al Okhra ont été convoqués la même semaine pour un article consacré à une affaire de drogue dans le nord du pays. « Nous avons refusé de livrer nos sources et les policiers n'ont pas trop insisté », affirme Ali Anouzla, l'un des journalistes. Les deux affaires ont été classées, mais elles ont suscité le débat sur la protection des sources des journalistes. Le secrétaire général du syndicat national de la presse marocaine estime que « cette question figure au centre des délibérations sur le futur statut des journalistes professionnels qui est en cours d'élaboration ». Des revendications rejetées en 1994 par Driss Basri, le ministre de l'Intérieur et de la Communication de l'époque. « Basri avait fermement rejeté les revendications du syndicat quant à la protection des sources des journalistes », rappelle Younès Moujahid, le secrétaire dudit syndicat. Un syndicat qui, curieusement, s'est cru obligé de se positionner contre Ali Lmrabet, ancien directeur du journal Demain Magazine et actuellement correspondant du journal espagnol El Mundo. Un syndicat l'accusant d'avoir traité les correspondants de Maroc agence presse (MAP) en Espagne de « mouchards chargés de rédiger des rapports de police ». Un parti pris flagrant et des relents de manipulation visibles, mais... compréhensibles, surtout lorsqu'on connaît les idées et positions de Lmrabet. Des positions qui n'embrassent pas la thèse du gouvernement marocain et bizarrement... du syndicat des journalistes. Est-ce à dire qu'il y a consensus éditorial, une sorte de charte qui limiterait le champ thématique des journaux ? « Il y a des sujets qu'il faut traiter selon les normes », affirme un journaliste. Des normes qui seraient des instructions venant d'en haut. Pourtant, dans ce magma de paradoxes, il y a de quoi être abasourdi en lisant une enquête du magazine Tel Quel traitant de l'influence de la culture américaine sur la société marocaine, particulièrement la conclusion : « Le Maroc a été l'un des premiers pays à reconnaître les Etats-Unis d'Amérique libérés du colonialisme britannique. Tout compte fait, une monarchie qui reconnaît la première démocratie du monde, cela ne pouvait que créer des rapports ambigus. » Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, cette phrase n'est pas choquante pour le pouvoir ni considérée comme une atteinte à la souveraineté de l'Etat. Dans le même ordre d'idées, Le Journal Hebdo annonce en une « Les limites du "Roi sauveur" et avec un peu plus de précision, plus loin »... Pour l'exemple, à deux pas de sa résidence, celle du roi, un océan de misère souffre de l'absence de l'Etat. Dans le même hebdo, l'éditorialiste parle du mythe du Roi sauveur et écrit : « Promouvoir l'image du Roi généreux dont les directives sont dévoyées par des fonctionnaires véreux. » Le Matin du Sahara, progouvernemental, a publié dimanche dernier « Saisie de plus de 16 t de drogue au port de Casablanca ». Une information publiable même si l'on sait à qui profitent les cultures de kif. Faut-il croire en fin de compte que la presse marocaine n'est incroyablement libre qu'en traitant les sujets intra-muros et qu'elle redevient « unie » lorsqu'il est question de la réputation du royaume à l'étranger ? Qu'importe le ton utilisé, les journaux marocains, de bonne qualité technique, semblent trouver leur compte dans un paysage médiatique où, quoi qu'on en dise, il faut montrer patte blanche pour exister politiquement...

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