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Elle représente près de 10% de l'économie mondiale
La contrefaçon : un fléau tentaculaire
Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2005

Si le monde d'aujourd'hui, avec les conquêtes technologiques et autres innovations en tous genres, donne l'impression d'évoluer à une vitesse vertigineuse, ses fléaux, loin s'en faut, suivent à un rythme infernal la cadence.
Globalisation des échanges, ampleur des réseaux commerciaux et blanchiment d'argent aidant, l'économie mondiale fait face à un phénomène tentaculaire : la contrefaçon. Rien n'échappe désormais à la contrefaçon : fausses monnaies, fausses pièces de rechange, faux jouets, faux DVD et, plus grave encore, faux médicaments. Une véritable industrie du faux qui a cessé d'être une activité artisanale, se contentant de petits ateliers clandestins pour se muer en une industrie dotée d'installations à la pointe de la technologie et d'un réseau de distribution des plus efficaces, notamment depuis le développement de l'internet. Elle représenterait, selon l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), près de 10% du commerce mondial en 2004, se permettant le luxe d'écouler des marchandises par tous les modes de transport existants - routiers, maritimes, aériens, ferroviaires et désormais par internet et en des temps record. Depuis 1995, le phénomène augmente de manière constante, selon la même organisation, de 200 à 300 milliards d'euros par an. Rien que dans l'Union européenne (UE), les statistiques de la Commission européenne indiquent un nombre de saisies multiplié par quatre entre 1999 et 2003, passant de 25 millions à environ 100 millions de produits contrefaits. En tout, à en croire les statistiques de ces organisations, la contrefaçon, ce sont 12% du marché mondial du jouet, 10% de celui de la parfumerie et des cosmétiques et 7% de celui de l'industrie pharmaceutique. Mais c'est aussi 6 milliards d'euros de pertes annuelles, au moins 30 000 emplois supprimés par an. Sachant qu'une entreprise sur deux s'estime victime de la contrefaçon, aujourd'hui il est clair que le chiffre avancé de 200 000 emplois supprimés dans le monde est loin d'être une vue de l'esprit.
Banque idéale des réseaux maffieux
Parmi les pays ou zones mis à l'index figure en pole position le Sud-Est asiatique. La Chine prend la tête du peloton, avec quelque 15% à 20% de fausses marques fabriquées. Dans le bassin méditerranéen figurent le Maroc, la Tunisie et la Turquie. En Europe, l'Italie, l'Espagne et le Portugal posent encore problème. S'y ajoutent depuis peu l'Europe centrale et orientale, le Royaume-Uni, la Belgique et les Etats-Unis. Mais pour l'UE, la contrefaçon, ce sont d'abord huit pays qui sont dans le collimateur : la Chine, la Thaïlande, la Corée du Sud et l'Indonésie pour l'Asie du Sud-est ; la Russie, l'Ukraine et la Turquie pour l'Europe orientale ; enfin, le Brésil pour l'Amérique du Sud. Pour les pays de l'UE, ces huit pays leur refilent pratiquement tous du faux matériel informatique (CD, DVD, logiciels, musique, etc.). La Corée du Sud est sur le banc des accusés pour ce qui a trait aux produits de luxe et à la chaussure ; la Russie pour ses médicaments, boissons et aliments ; le Brésil pour ses vêtements, matériels de sport, jouets, parfums et cigarette. La contrefaçon en Chine semble toucher une gamme plus large : vêtements, chaussure, maroquinerie, montres, jouets, cigarettes, pièces de rechange, voitures, luminaires, etc. Source de profit considérable, la contrefaçon est soupçonnée d'être la banque idéale des réseaux maffieux. A ce titre, Interpol estimait que la contrefaçon rapportait quelque 500 milliards d'euros par an aux organisations du crime. Profitant d'un manque de sanctions à la hauteur du délit, les délinquants y trouvent désormais leur compte en multipliant leurs profits, avec en « prime » un risque judiciaire jugé faible en comparaison avec d'autres délits et trafics plus lourdement punis. Depuis peu, des organisations voient le jour afin de tirer la sonnette d'alarme sur un phénomène qui a fini par contaminer tous les secteurs d'activité au point de franchir le Rubicon, en s'attaquant aux produits de consommation courante, avec des risques sérieux sur la santé et la sécurité des populations. Via la contrefaçon de médicaments, souvent sous ou surdosés, d'alcools frelatés, de produits d'hygiène très souvent allergéniques, c'est la santé des consommateurs qui est en jeu, alors que par la contrefaçon de produits domestiques, tels que les appareils domestiques, les jouets inflammables, les robots électriques dépourvus de systèmes de sécurité, les pièces de rechange automobiles et autres outils, c'est la sécurité des consommateurs qui en prend un sacré coup. Des organisations anticontrefaçon n'ont pas manqué de signaler le cas des 200 enfants décédés en 1990 au Nigeria après avoir absorbé un sirop contrefait contre la toux auquel avait été mélangé un solvant industriel, alors qu'en 1994, en Russie, selon ces même organisations, 53 000 personnes sont mortes après avoir consommé de l'alcool frelaté.


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