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L'amnistie générale, pourquoi ?
Publié dans El Watan le 29 - 05 - 2005

Habitué à rencontrer mes anciens compagnons d'armes et de taule, des condamnés à mort, dans un café de la capitale (Tlemçani), et au cours de nos discussions récentes, le sujet de l'amnistie générale a été abordé. J'ai relevé qu'il (sujet) n'est plus tabou comme ce fut le cas auparavant.
Au contraire, aucune sensibilité n'a été heurtée. Encouragé peut-être par cette compréhension, je me suis permis, à travers vos colonnes, de saluer cette noble initiative, celle de l'amnistie générale et de contribuer à son enrichissement. En lui attribuant l'intitulé « pardon dans la douleur ». En tant qu'ancien militant du FLN, ancien officier de l'ALN, ancien député et prisonnier de guerre, compagnon d'armes d'hommes de la trempe de Didouche Mourad, Debih Cherif, Adda Ben Ouda, dit commandant si Zeghloul avec lequel je me suis évadé de Saint Leu (Bethioua) et aussi de Abbas Madani avec lequel j'ai partagé une cellule de prison à Serkadji ; je tiens à rendre un vibrant hommage aux martyrs de la révolution, aux « Novembristes » ainsi qu'à mes compagnons taulards, plus particulièrement ceux qui ont réussi à s'évader... des prisons coloniales. L'amnistie générale est une vertu, voire une démarche historique. La génération « novembriste de 1954 », le peuple et son élite, prouve, encore une fois, sa capacité d'adaptation, lorsqu'il s'agit de l'intérêt suprême de la nation. Mettre fin à « une fitna » féroce, telle que vécue plus d'une décennie, est une énorme œuvre, le seul sursaut salvateur qui reste. Car nous sommes témoins passifs et même partie prenante de cette tragédie nationale depuis que le mal est en nous, il nous appartient de mettre fin à cet égarement. Cette déchirure et ces secousses ont ébranlé la famille algérienne dans ses plus profonds fondements. Sans pour autant m'attarder sur les causes qui nous ont entraînés dans cette logique guerrière, mais il va de soi que c'est l'accumulation d'erreurs d'appréciation sur les plans politique, économique et social, des années durant (depuis l'indépendance à ce jour), qui a fait naître une crise multidimensionnelle, qu'il est temps de solutionner. Si l'on va s'engouffrer davantage à essayer de désigner le ou les responsables de cette situation, dont l'antagonisme a atteint des seuils intolérables, depuis son déclenchement ; l'on se perdra dans des labyrinthes et autres montagnes d'hypothèses aux conclusions variables ! Ce raisonnement investigateur, accordons-le, va nous mener inévitablement tout droit au congrès de Tripoli et même loin, aux origines de la crise du PPA/MTLD en 1949, aujourd'hui d'actualité, celle de la question amazighe.
Le référendum
Il est vrai que pour concrétiser cette amnistie générale, il existe plusieurs mécanismes d'ordre législatif pour y accéder, mais le référendum constitue celui le plus privilégié. L'association du peuple directement dans la gestion de ses affaires est le but recherché dans toute démocratie.
Sur l'aspect économique
L'amnistie générale, certes, va arrêter la logique de guerre fratricide, mais au regard de ces générations aux diplômes très étoffés, mais dont les débouchés sont minimes au vu de notre potentiel économique et industriel. Ce triste quotidien est appelé à s'améliorer en décrétant un plan d'urgence... C'est dans ce sens, par exemple, qu'une suggestion peut être étudiée, les deux gazoducs nous reliant respectivement à l'Espagne et à l'Italie peuvent être mis au profit d'un plan d'urgence devant exclusivement être orienté vers le développement des secteurs du bâtiment et de la pêche. Dans ce contexte, les recettes engendrées par ce partenariat peuvent être mobilisées pour une durée de 10 ans, par exemple, et sur leur base avec les pays concernés (Italie et Espagne) un accord doit être mis en œuvre aux fins d'apporter les réponses techniques aux problèmes soulevés. A ce titre, l'Italie, sur la base de plans uniformisés, pourrait être le parfait réalisateur d'un grand ensemble de cités à travers tout le territoire national en réalisant seulement le gros œuvre, quant aux travaux secondaires ils seront réservés aux entreprises locales. De son côté, l'Espagne serait la mieux indiquée pour un transfert de savoir dans le domaine de la pêche. En nous dotant de nouveaux chalutiers et autres bateaux ainsi qu'une assistance soutenue pour suffire aux exigences de côtes de plus de 1000 km allant d'El Tarf à Beni Saf, le secteur connaîtra un essor quasi certain. La nouvelle dynamique qui résultera, tous azimuts, aura des objectifs à atteindre, celui de la résorption du chômage, le règlement de la crise du logement ainsi que l'exploitation optimale de nos ressources halieutiques, dont la moyenne de consommation par personne n'excède pas, en ce moment, une livre par an ! Il est bien évident que pour concrétiser ce plan d'urgence, il sera plus utile de lui désigner une institution propre à son suivi et à son évaluation. Aussi, le CNES, dont les remarques sont plus que pertinentes, a prouvé la justesse de ses analyses, mais elles sont a posteriori. Toutefois, il gagnerait plus de crédibilité s'il était associé à la prise de décisions avant qu'elles ne soient entérinées, c'est-à-dire se prononcer a priori. Le « frère » président de la République est un enfant de la génération « novembriste » qui assure depuis 1999 un grand fardeau en faisant preuve de clairvoyance et en essayant de répondre au mieux aux aspirations multiples du peuple, entre autres la paix. C'est pourquoi je prie Dieu pour qu'il l'assiste. Pour ma part, avant de regagner avec ma femme, « laadjouza », la prison de Serkadji pour la visite hebdomadaire de mon fils incarcéré depuis maintenant 13 ans, une victime comme tant d'autres de cette tragédie nationale, je voudrais élucider ce qui se passe en Algérie par ce modeste exemple : « L'Algérie est devenue comme cette chatte qui dévore ses chatons. » Alors, doit-on continuer sous ce règne animal ?


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