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Persistance de la sécheresse dans la région Ouest
La situation de l'eau à Oran est critique
Publié dans El Watan le 23 - 06 - 2005

Oran ne dispose pas de ressources hydriques propres sur son territoire et donc, qu'il pleuve ou qu'il neige sur cette région d'Algérie, le problème du déficit en ressources conventionnelles (barrages, nappes, etc.) restera posé.
A cause de pannes techniques ou celles dues aux dysfonctionnements énergétiques, cette station ne produit en moyenne que 16 000 m3/j. Une goutte d'eau dans un océan en comparaison aux besoins réels estimés à 320 000 m3/j. L'eau a une histoire ici et, sans qu'il s'agisse à proprement parler d'une erreur, le hasard a voulu que, poursuivant un programme établi avant l'indépendance, l'Etat a beaucoup investi dans le transport vers l'Ouest. Le barrage de Beni Bahdel à Tlemcen alimentait déjà la ville depuis les années 1950. La réserve permettait un quota pour Oran qui a fonctionné pendant des années, mais la persistance de la sécheresse - plus de 20 ans - sur toute la région ouest, notamment l'extrême Ouest, a fait que cette source se tarisse avec la baisse du niveau de la réserve atteignant, il y a une année, son niveau le plus faible. Le quota d'Oran a été supprimé au profit de Tlemcen et de Aïn Témouchent. Toujours à partir de Tlemcen, la réserve de Sidi Abdelli a subi le même sort. Il y a une année, grâce au transfert de Bellabes, la station monobloc réalisée au début des années 1990 a permis l'alimentation d'Oran avec une capacité de 20 000 m3, mais cette quantité suffit à peine à couvrir les besoins des localités situées en amont comme Hamou Boutlélis. Le stock de Dzioua (transfert Tafna-Oran) ne dispose plus que d'un volume de 3 millions de mètres cubes, une quantité réservée exclusivement à la wilaya de Aïn Témouchent dont Beni Saf, localité près de laquelle se trouve la Tafna. Malgré des capacités de transport importantes, grâce donc aux investissements consentis dans le passé, la quantité disponible à l'ouest d'Oran reste négligeable. A titre indicatif, l'adduction de Beni Bahdel dispose d'une capacité de transfert de 100 000 m3/j et celle de la Tafna de 250 000 m3/j. A elles seules (Brédéah ayant une capacité de 35 000 m3/j, mais située sur le périmètre de la wilaya), ses capacités théoriques situées à l'Ouest et cumulées à 350 000 m3/j (contre 600 000 globalement) dépassent déjà les besoins exprimés. Vers la fin des années 1990, la ressource hydrique à l'est d'Oran était conséquente avec le projet du Gargar. Le projet d'alimentation d'Oran à partir de cette ressource située dans la wilaya de Relizane, entré en service en 2001, a permis l'alimentation d'Oran presque au quotidien. Jamais la ville n'a connu une aussi grande aisance. L'idée d'investir dans le transport à partir de l'Est a commencé à germer dès les années 1990 et, avec la disponibilité des ressources financières, le rêve est devenu réalité, mais pas pour longtemps. En effet, la réserve de 450 millions de mètres cubes estimée à la réception du projet est malheureusement retombée, quatre ans plus tard, à seulement 35 millions de mètres cubes. Encore un coup de la sécheresse qui perdure. L'adduction du Gargar est de capacité moyenne de 150 000 m3/j. Avec la raréfaction des ressources du côté ouest, on a eu recours à l'adduction de Fergoug (65 000 m3/j), mais cette ressource, située sur le territoire de la wilaya de Mascara, n'alimente plus que les localités du même territoire, Sig et Mohammadia. Le quota pour Oran du Gargar est cependant maintenu provisoirement jusqu'à l'entrée en service d'abord à court terme des stations de dessalement et à moyen terme du grand projet MAO. Pour le premier cas, l'Etat ayant décidé de ne plus croire à la fatalité et les aléas du climat, une source autorisée du département de la gestion de l'eau à Oran situe l'alternative technologique en remplacement des ressources conventionnelles à fin 2007. Oran sera alimentée d'abord par la station de dessalement d'Arzew (90 000 m3/j à partir de la mi-août), mais aussi de Bousfer, une station de petite envergure (5500 m3/j) dont les travaux devraient être achevés en urgence en juillet, en prévision des pics de carence en eau d'août sur la corniche oranaise. Le système de transfert des eaux dessalées est presque prêt et il s'agit de la station de reprise de Aïn El Bia et du réservoir de Canastel (10 000 m3). La même source atteste, par ailleurs, que d'autres projets similaires seront lancés incessamment. C'est le cas de la station de Cap Blanc, à l'ouest de la corniche, avec 100 000 m3/j et une adduction à partir de la station de Beni Saf qui sera raccordée au système de transfert Tafna Oran. Celui-ci fonctionnera donc de nouveau, mais pour transporter de l'eau de mer dessalée à hauteur de 150 000 m3/j. Soit un cumul global, vers la fin 2007, de 340 000 m3/j, ce qui dépasse déjà les besoins actuels sans aucun recours aux ressources conventionnelles. En plus de cette solution particulièrement coûteuse et qui n'est pas à l'abri des problèmes technologiques - entretien, alimentation énergétique, pièces de rechange (filtres spéciaux) -, Oran va, à moyen terme, aller chercher son eau encore plus loin. Il s'agit du grandiose projet appelé MAO. C'est un transfert à partir de l'oued Chélif au profit de Mostaganem, Arzew et Oran. Un cadre du domaine estime que le choix des entreprises a déjà été effectué et que les travaux doivent commencer incessamment. A l'horizon 2010, ce énième projet produira 560 000 m3/j dont un quota pour Oran de l'ordre, chiffre non arrêté officiellement, de 165 000 m3/j. Une remarque à ce sujet : le MAO serait la Pour ses besoins, Oran a depuis longtemps été dans l'obligation de chercher son eau ailleurs. La nappe de Brédéah, dont l'eau est devenue saumâtre à coups de pompage excessif, a bénéficié d'une station de déminéralisation, mais sa capacité maximale ne dépasse pas 25 000 m3 /j. première tentative à l'Ouest d'une politique de l'eau menée à l'échelle régionale et non pas locale, des solutions qui se sont avérées conjoncturelles, donc inefficaces. A ce propos, ce n'est pas un hasard si l'Agence nationale des barrages compte installer un siège régional à Oran. A ce moment, en 2010, fait inédit et c'est presque un miracle, Oran aura même de l'eau à revendre. Qui le croirait aujourd'hui avec une crise vécue à tel point que l'Algérienne des eaux - qui se dit prête et qualifiée à distribuer toute l'eau disponible - se retrouve dans l'obligation de recourir au « citernage » et à l'ensachage de l'eau de source à distribuer pour tenter de calmer les esprits. Alors que les citernes d'eau ( 6, 10 et 24 m3) sillonnent la ville et ses quartiers les plus reculés au profit des citoyens impossibles à satisfaire de cette façon, l'ensacheuse conditionne l'eau de source de Misserghine pour parer au plus urgent : examens du BEF, du bac et autres occasions. « Ayant pour mission le service public, avec seulement un tiers des ressources disponibles par rapport aux besoins, nous gérons en réalité la crise de l'eau à Oran », résume un cadre de cette société qui espère passer le cap d'août sans incidents. Une campagne de sensibilisation autour de cette carence est en phase de préparation, un appel à la résignation en fait.

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