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L'eau, instrument d'asservissement
L'environnement et le développement durable
Publié dans El Watan le 25 - 06 - 2005

Thème au cœur d'une actualité brûlante, la politique algérienne en matière d'environnement et de développement durable a été traitée et débattue sous toutes ses coutures à la faveur d'un colloque organisé à l'université Mentouri de Constantine.
Initié par le laboratoire d'étude et de recherche sur le Maghreb et la Méditerranée, cet événement, qui a réuni un panel de chercheurs universitaires venus des quatre coins du pays, a été, pour les uns, l'occasion idoine d'exposer leurs travaux et, pour les autres, une bonne opportunité de confronter des points de vue souvent différents, mais toujours éclairés par une bonne expérience de ce vaste sujet abordé à la faveur d'une quinzaine de communications suivies de débats francs et directs, en l'absence de la langue de bois qui préside à d'autres rencontres traitant le même thème. Vice-président du comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies, le professeur Azzouz Kerdoun tracera la voie à travers un exposé sans concession sur le droit à l'eau garanti en théorie par une batterie de législations internationales que certaines nations n'hésitent pas à bafouer pour asservir des pays limitrophes. Au terme de cette communication, dont la haute teneur a été soulignée par plusieurs intervenants, le conférencier n'a pas exclu l'éventualité d'une révolution dans le domaine de l'eau sachant, expliquera-t-il, que « l'eau étant un bien de l'humanité, elle pourrait à l'avenir devenir une source de maladies, de dévastations environnementales et de conflits sans un système équitable d'appropriation, de partage, de gestion, de conservation et d'utilisation ». Dans ce contexte, il pointera un doigt vers les sociétés transnationales qui gèrent des concessions avec pour seul objectif le profit, nonobstant toute autre considération. Pour illustrer ses propos, il évoquera, entre autres cas de figure, le soulèvement de la population d'un village de Colombie où le prix imposé était devenu hors de portée des petites bourses, ce qui a finalement poussé les pouvoirs publics de ce pays à résilier le contrat de concession le liant à la société incriminée. Partant de cet exemple, le professeur Kerdoun évoquera la problématique posée par l'adoption en Algérie de mesures tendant à la privatisation de ce secteur via des contrats de gestion qui pourraient, selon lui, à plus ou moins long terme se transformer, sous la pression des instances financières internationales, en contrats de concession, dont la perversité sera mise en exergue par plusieurs intervenants qui manifesteront tous une vive inquiétude quant aux retombées de cette mesure susceptible, malgré les garanties données par les pouvoirs publics, d'entraîner une flambée des prix de l'eau. D'où le risque, a-t-on estimé, de mouvements de foule et de conflits sociaux observés dans certaines régions du monde où le principe de la concession a été rendu caduc sous la pression populaire. Abordé par Safia Zidelmal, enseignante à la faculté de droit de Tizi Ouzou, le principe de précaution témoigne, du point de vue de la conférencière, d'une prise de conscience quant au caractère irréversible des dommages que les activités humaines peuvent causer à l'environnement à travers la diminution de la couche d'ozone, les déchets radioactifs et industriels ainsi que l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés. Argumentant sur le fait que les intérêts économiques et commerciaux des nations l'emportent le plus souvent sur la sécurité environnementale, le principe de précaution demeure, selon elle, une notion qui génère plus de controverses que de solutions. Pour sa part, Hayet Hadef, maître assistante à la faculté des sciences de la terre de Constantine, posera un regard très critique sur les enjeux du développement durable et l'impact négatif du processus d'urbanisation induit par une consommation foncière anarchique. S'appuyant sur l'exemple de la ville de Skikda, cette architecte de formation analysera l'extension désordonnée de cette ville au détriment de ses espaces agricoles et ruraux. Parmi les symptômes imputés à cette urbanisation sauvage, la conférencière citera la dégradation et l'épuisement de son environnement, la pollution des terres, des eaux et de l'air ainsi que les répercussions sur la santé publique. Dans cette optique et face aux risques importants générés par l'industrie en Algérie, Mounira Bouchareb, maître assistante au centre universitaire d'Oum El Bouaghi, s'interrogera sur les retombées de la nouvelle législation mise en place pour mieux cerner nos infrastructures industrielles considérées par cette dernière comme « des consommateurs féroces des ressources naturelles et une source de pollution et de nuisances pour l'environnement, notamment quand il s'agit d'un groupement d'industries ».

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