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Les oubliés des temps présents
Benchoud (Boumerdès)
Publié dans El Watan le 16 - 07 - 2005

Les campagnes algériennes demeurent démunies. Le minimum (eau, routes, etc.) n'est pas assuré. Les conséquences coulent de source. L'exode n'étonne personne. enchoud est une petite commune déshéritée dans la daïra de Dellys (Boumerdès) sur la berge est de Oued Sebaou.
C'est en fait un village agricole qui a été transformé en 1985 en chef-lieu de commune. « Il était alors évident que la collectivité reparte à zéro », a commenté un citoyen que nous avons rencontré sur place. Ce qui est frappant chez cette population, c'est qu'elle ne demande qu'une chose : l'aide à conforter la vocation agricole de la région. « Nous avons besoin d'eau et de routes, et de bénéficier des programmes d'aide aux agriculteurs », nous dira-t-on. En effet, les routes de la commune demeurent en état de pistes. A Baâdchia, les habitants nous dirons que c'est eux-mêmes qui ont couvert la route de leur village en tout-venant. Quant à l'eau, ils déclarent qu'« elle n'a pas coulé de leurs robinets depuis 1992 ». Et devant pareil état des lieux, « nous recourrons à nos puits où nous nous approvisionnons par citernes », ont-ils expliqué. A l'APC, on explique ces coupures par « les piratages qu'opèrent les citoyens sur la chaîne de distribution et l'impuissance de la pompe ». « Nous avons dû refaire toute la chaîne, mais le problème persiste. Il faut que les citoyens prennent conscience de l'intérêt collectif et cessent de remplir leurs réserves qu'ils utilisent pour des travaux agricoles au détriment de la population qui a soif », nous a dit le secrétaire général de l'APC. Il ajoute cependant que « l'APC fait tout actuellement pour venir à bout de ce cauchemar. A Benharchaou, le problème est maintenant réglé ». Mais les citoyens estiment que le mal se situe dans « le long détour qu'effectue l'eau pour parvenir au (leur) village ». « L'eau de nos puits est mauvaise et celle que nous achetons est transportée dans des conditions qui ne respectent aucune réserve d'hygiène », se plaignent les citoyens. Mais Benchoud, qui étale toute sa beauté dans ses multiples vignobles, devrait se mettre à dépenser son énergie dans des efforts autrement plus constructifs. « Nous ne réclamons pas de postes d'emploi, juste quelques facilités par le travail de la terre et de l'aide à l'habitat. Nous sommes malheureusement abandonnés à notre sort », diront des jeunes de la localité.
Catastrophe écologique
La discussion s'élargit et se prolonge pour atteindre le gaz de ville qui « passe par la localité sans que celle-ci n'en bénéficie, le manque de ramassage scolaire, l'absence de lieux de divertissement... ». Et pour résumer, on soulignera qu'« hormis ceux de l'alimentation générale, il n'y a aucun autre commerce à Benchoud. Ni pâtisserie, ni boucherie, ni photographe... rien ! » En compagnie de quelques citoyens, nous allons voir l'oued Sebaou, où 5 sablières « tournaient à plein régime ces dernières années, le saccageant complètement ». En y arrivant , l'un d'eux nous expliquera que le lit de l'oued était, il y a quelques années seulement, à quelque trois mètres plus haut. Si l'extraction de sable « a cessé depuis quelques temps », le pompage d'eau dans la nappe « prend, à son tour, des proportions alarmantes », nous dira-t-on encore. Et sur les lieux, nous remarquons une dizaine de camions et tracteurs-citernes autour d'une moto-pompe qui vrombit à nous rompre les tympans. Là, on attire notre attention sur un autre problème : le pont qui reliait jadis les deux berges de l'oued, et du coup Benchoud à Sidi Daoud, et qui « s'est écroulé en 1985. Depuis, nous attendons sa reconstruction, en vain », s'indignent les citoyens qui se retrouvent ainsi « enfoncés dans l'isolement ». De là, nous passons de l'autre côté de la localité, par le CW 154 qui relie la région à Dellys et Tigzirt. « Voyez, il est impraticable bien que d'une importance capitale. Il peut être d'un grand apport pour le désenclavement de Benchoud, par son développement économique, et pourrait aider à désengorger la ville de Dellys en offrant un autre accès aux partenaires du port », dit Mohamed. En contrebas, nous apercevons le lotissement Oued El Hammam, où une grande partie des 60 logements évolutifs lancés il y a près de dix ans est à l'abandon « parce qu'ils avaient été attribués à des citoyens démunis qui avaient dû les revendre ou les abandonner par la suite », nous explique-t-on encore. Au demeurant, hormis une cité de l'EPLF « récupérée par les services de sécurité », quelques bâtisses récentes et une salle polyvalente, Benchoud n'a rien à montrer à ses visiteurs dans ce chapitre. On ne ratera pas cependant de remarquer l'état d'abandon des anciens locaux de l'APC et de la kasma. Quelques jeunes tiennent à attirer notre attention sur le manque d'infrastructures dans cette commune où « il faut aller à Dellys (à quelque 12 km) pour de menus services ». Aussi, a-t-on visite une région d'une rare beauté, avec de grandes potentialités que lui confère son caractère agricole, mais qui peine à se développer.


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