La commune de Aïn Kechra, chef-lieu de daïra, ne dispose toujours pas d'une sûreté de daïra, encore moins d'un arrondissement de police. La commune, et suite à un mouvement d'exode massif, imposé par une dure réalité sécuritaire qui a caractérisé la région lors de ces dix dernières années, vit un développement urbain quasi anarchique. La vocation rurale s'est estompée et le nombre de la population urbaine a nettement doublé. Aujourd'hui, la moitié de la population de Aïn Kechra se concentre dans la zone urbaine, on y compte près de 11 000 habitants sur une population globale de plus de 23 000. Cette situation a aggravé en quelque sorte le taux de chômage qui s'est immédiatement répercuté sur le climat social. Sans faire une exception et loin d'être un haut lieu de délinquance, la commune vit elle aussi ses petits délits et autres « casses ». Dans la perspective de contribuer à apporter un plus, la société civile de Aïn Kechra, sous l'égide de l'association El Irchad oua El Islah, vient d'organiser une journée de sensibilisation et de revendication aussi, puisque les présents ont convenu de demander aux autorités locales de « démolir les kiosques bâtis illégalement ». Ces lieux représenteraient, d'après les organisateurs, des gîtes pour drogués et autres délinquants. Ils ont également insisté sur la nécessité de doter la commune d'une sûreté urbaine, tout en insistant sur le rôle de sensibilisation que devraient jouer les mosquées afin de venir à bout du phénomène.
