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L'orientation professionnelle : aperçu général et succinct
Publié dans El Watan le 16 - 08 - 2005

De tout temps et dans tous les pays, les problèmes de l'orientation se sont posés avec acuité aux systèmes d'éducation et de formation dans leur fonctionnement et dans leur cohérence interne, ainsi que dans leur efficience et efficacité.
L' « orientation », en tant qu'action éducative, s'est toujours imposée et a forcé les pédagogues, les formateurs et les gestionnaires à la prendre en tant que dimension incontournable dans tous les actes liés à l'éducation et à la formation des jeunes générations. Et c'est l'orientation qui permet de solutionner le problème du cheminement des apprenants à l'intérieur du système. L'insertion professionnelle des jeunes, ainsi que toute la problématique liée à la transition école-formation-emploi restent toujours au cœur des débats et des programmes d'action menés dans le cadre de la mise en œuvre des systèmes d'éducation et de formation. De ce fait, le conseil, l'aide et l'orientation professionnelle deviennent une nécessité tout au long de la vie pour mieux soutenir les individus durant leur période de transition. On peut affirmer d'ores et déjà que l'orientation est une exigence sociale à laquelle tout un chacun se trouve confronté. C'est pour cela qu'elle dépasse le niveau du simple règlement administratif pour participer et contribuer à la « bonne construction » des aspects de la personnalité de chaque individu. Par le passé, dans ses pratiques et dans sa conception, l'orientation s'est longtemps cantonnée dans le domaine « déterministe », où on se croyait capable, à l'aide d'observations diverses, de déterminer les aptitudes des individus, de définir leur profil, et à partir de là faire un pronostic fiable sur leur devenir. L'orientation consistait alors à mettre en relation le profil de l'individu avec les exigences d'une formation ou d'un poste de travail donné. On imposait alors une décision aux individus et à leurs parents, qui n'avaient pas leur mot à dire. De ce déterminisme dogmatique, l'orientation est passée actuellement à la conception « éducative », où l'on cherche plutôt à armer le jeune pour qu'il soit en mesure de faire le bon choix et au bon moment, un choix qui soit réaliste et adapté, au lieu de décider à sa place. L'éducation à l'orientation est devenue ainsi une mission importante des établissements d'éducation et de formation. Et c'est de là qu'est née l'idée de « construction du projet individuelle », processus évolutif qui s'adapte de façon permanente et qui se prépare au sein de la communauté éducative. Le but de l'orientation est donc de permettre à tout individu, adolescent ou adulte, le moment venu pour prendre une décision de choix de métier, de projet professionnel, de réorientation ou de reconversion professionnelle de se prononcer raisonnablement en ayant pris connaissance, au préalable, de ses aptitudes et capacités réelles, ainsi que des exigences du métier ou du parcours professionnel visé ou projeté. La démarche de l'orientation est avant tout un processus continu de négociation entre une personne et son environnement. Et c'est pour cela qu'il faut arrêter et mettre en place des mécanismes d'orientation adaptés aux attentes individuelles. L'orientation, notamment professionnelle, raterait son but si elle devait fixer elle-même le choix d'un métier précis. Elle doit se limiter à guider l'individu, à l'aider à trouver la bonne direction, car la décision définitive revient à ce dernier. Par ailleurs, l'évolution des techniques et les transformations des métiers font que l'individu doit être apte à suivre les rythmes du changement, avoir une capacité d'adaptation. En termes de mise en valeur de l'individu, l'orientation professionnelle doit permettre à ce dernier de pouvoir « ajuster » ses aptitudes et capacités réelles aux exigences du métier choisi. Elle doit l'amener à se mettre en valeur dans son métier par son métier. Pour atteindre un tel niveau, il faut axer les efforts d'intervention sur un programme vaste d'information, d'éveil et de sensibilisation. Pour cela, il faut intervenir très tôt dans la vie du jeune, notamment la période scolaire, durant laquelle il faut densifier les actions d'information sur les métiers, le monde du travail, le monde économique et social, en mettant en exergue les interactions qui les caractérisent. En un mot, présenter aux jeunes maintenant tous les aspects de la vie professionnelle future, avec toute sa complexité et ses exigences. Et il faut que les services de l'orientation soient à même d'apporter toute l'aide nécessaire au démarrage des jeunes dans la vie active, pour assurer l'éveil de leur personnalité et leur préparation à faire des choix professionnels raisonnés.
Comment traiter les candidatures des demandeurs de formation ?
On ne peut pas continuer à faire de la simple inscription des renseignements généraux sur des registres au niveau des bureaux d'accueil et d'orientation, chaque fois qu'un demandeur de formation se présente à l'établissement de formation. Et laisser les renseignements et les données dans le registre sans aucune exploitation utile, de laquelle on pourrait tirer des enseignements profitables. En plus de la riche documentation d'information, dont doit disposer tout établissement de formation, documentation qui doit être mise à la disposition des « clients » pour consultation sur place ou à emporter, les demandeurs de formation doivent être pris en charge de façon effective et sous des formes variées : entretien individuel ou collectif, pour faire connaissance avec les candidats, cerner leurs attitudes et attentes, corriger au besoin leur motivation et vœux exagérés en les amenant à être réalistes, organiser des visites à l'intérieur des ateliers soutenues par des explications fournies par des professeurs de la spécialité considérée. Par ailleurs, il faut assurer le suivi des stagiaires définitivement admis durant toute la durée de leur formation. Ce suivi consistera à analyser les résultats du stagiaire et mesurer son niveau de réussite et d'adaptation. C'est un travail qui doit se faire grâce à une collaboration étroite entre les conseillers d'orientation et les formateurs. Le but étant d'intervenir à temps, au cas où les résultats s'avèrent insuffisants et que le stagiaire doit être réorienté vers une autre formation plus adaptée à son niveau et à ses capacités. Ce « compagnonnage » qui se poursuit jusqu'à la fin du stage, et qui est un travail d'équipe, permettra aussi aux stagiaires d'avoir une meilleure connaissance du monde du travail et du métier qu'ils apprennent, de mieux se préparer à une insertion professionnelle sans grande difficulté. Les activités des conseillers d'orientation professionnelle dans les établissements de formation, si l'on veut que le travail fourni soit crédible, doivent être normalisées et se matérialiser dans la prise en charge de l'opération de recrutement et de sélection des candidats demandeurs de formation et des stagiaires admis en formation. Pour ce faire, on peut penser à la mise en place systématique d'un « dossier type » par stagiaire (notamment les admis), pour mieux cerner le profil d'orientation définitive. Ce dossier comprendra, à côté des résultats scolaires et médicaux, les « aptitudes physiques », les « aptitudes psychotechniques » et les « aptitudes psychologiques ». En ce qui concerne le volet « aptitude physique ou physiologiques », on y notera les données liées :
au développement corporel du stagiaire (mesures staturo-pondérales), à comparer avec les normes en fonction de l'âge et du sexe.
au niveau des fonctions sensorielles, respiratoires, circulatoires et musculaires.
à la force et au temps de réaction. En ce qui concerne le volet « aptitude psychotechnique », on y notera :
la dextérité ou habileté des doigts
l'habileté motrice (vitesse et précision)
les niveaux de compréhension... Enfin, en ce qui concerne le « volet psychologique », où on notera les traits de caractères saillants, découlant des relations sociales et familiales du sujet : cela concerne, notamment les traits de son caractère et de sa personnalité (goûts, intérêts, motivations, introversion, extraversion, autorité, soumission...). Ce ne sont là que quelques éléments d'appréciation donnés à titre indicatif et que les conseillers doivent recueillir, traiter et analyser pour pouvoir tracer un profil assez exact et se prononcer objectivement et utilement sur l'orientation et le devenir des jeunes en formation professionnelle. Et c'est dire que pour assumer ces fonctions, le personnel de l'orientation doit être très qualifié et spécialisé, notamment dans les domaines de la psychologie appliquée et de la psychotechnique.
Les NTIC et l'orientation professionnelle
Un mot sur le rôle des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans les activités d'orientation. Depuis ces quelques dernières années, les NTIC ont contribué grandement au développement du champ d'activité de l'orientation professionnelle, notamment dans les domaines de documentation, du recueil et de la diffusion de l'information, de l'aide personnalisée à une meilleure connaissance de soi, de l'aide à la prise de décision. Tout cela au moyen de logiciels interactifs ou à caractère psychologique. On trouve une multitude de produits d'aide à l'orientation utilisant les NTIC. Se pose alors le problème de leur bonne utilisation. L'orientation des élèves, des étudiants et des adultes est devenue un sujet de société. Et la prise de conscience que nous devons « apprendre à nous orienter » s'opère rapidement. L'orientation devient l'affaire de tous, mais ce n'est pas pour autant que n'importe qui peut faire n'importe quoi. Il faut une bonne définition des rôles. Comme « l'éducation à l'orientation » fait appel à la fois à la connaissance de soi, à la connaissance de l'environnement socioéconomique et à la connaissance des formations, les NTIC offrent des perspectives prometteuses. Et les établissements de formation professionnelle y trouvent une offre appréciable de produits de qualité, pour peu qu'ils sachent en tirer le maximum de profit. Comme on vient de le souligner, il apparaît clairement que le développement des NTIC oblige le corps des conseillers d'orientation professionnelle à s'y impliquer fortement. Et la fonction de conseiller exige la maîtrise de techniques de la communication et de l'information, à commencer par l'outil informatique. D'où nécessité et obligation d'engager tout un programme de formation au profit de ce personnel et dans ce domaine. En conclusion, il est utile et nécessaire de préciser que les missions assignées à l'orientation professionnelle sont tellement complexes et sérieuses qu'il est hasardeux de les confier à un personnel qui ne serait pas suffisamment qualifié, comme c'est malheureusement le cas actuellement dans bon nombre d'établissements scolaires et de formation professionnelle. Et pour cause, il suffit de penser aux compétences nécessaires et requises pour maîtriser les techniques d'entretien, d'enquêtes, de définition de profils, de passation des tests psychotechniques et leur interprétation, tout cela pour pouvoir mener à bien la prise en charge des stagiaires depuis leur candidature jusqu'à la fin de formation, et même au-delà pour les aider à mieux réussir leur insertion dans la vie active et le monde du travail. Il est urgent et même nécessaire pour le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, au même titre d'ailleurs que celui de l'éducation nationale (qui sont les deux principaux secteurs utilisateurs du profil de conseillers d'orientation), de se rapprocher des structures de formation universitaire pour arrêter et définir ensemble les programmes de formation de licenciés en orientation scolaire et professionnelle, en tenant compte des besoins réels des deux secteurs utilisateurs. A titre indicatif, on peut penser à une formation commune de base ou tronc commun de deux ans, suivie de deux années de spécialisation dans deux domaines principaux : celui spécifique au monde éducatif et scolaire, et celui spécifique au domaine de la formation et qualification professionnelles (monde du travail, monde économique et industriel, organisation scientifique du travail... ). Comme il est aussi urgent pour l'administration d'assurer la dotation en postes budgétaires nécessaires au recrutement des personnels de l'orientation, personnel technico-pédagogique absolument indispensable au bon fonctionnement des établissements de formation. Par ailleurs, et concernant l'encadrement de ce type de personnel, il faut procéder à un réajustement des profils qui le composent, à savoir :
Suppression du corps d'opérateur psychotechnicien, dont le profil n'est plus formé à l'université.
Suppression du corps de « conseiller coordonnateur », qui n'a pas du tout prouvé son efficacité depuis sa création au niveau du secteur de la formation professionnelle.
Créer un corps d'« inspecteur d'orientation professionnelle », qui aura à assurer le recrutement, la confirmation, le suivi, le contrôle et l'évaluation des activités des conseillers d'orientation professionnelle. Cela est d'autant facilité par la conjoncture actuelle, puisque le secteur est en train de procéder à la révision totale des statuts particuliers de ses personnels, d'un côté, et de l'autre, la Fonction publique est en train de réviser son statut général.


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