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De la place Navone à Nomentana
Rome La nostalgie ne va pas en vacances
Publié dans El Watan le 16 - 08 - 2004

La mythique place Navone, avec ses célèbres cafés et restaurants, devient tout d'un coup hospitalière et humble. Les serveurs ne sont plus speedy et expéditifs.Ils sont tout ouïe à votre commande et vous gratifient même d'un sourire.
Ah ! ces latins lovers qui fondent comme glace au soleil dès qu'ils voient une belle brune leur faire signe d'approcher. En face, les quelques artistes ambulants, parmi eux un Algérien, qui ne souffrent pas de la forte chaleur. Ils vous proposent de vous tirer le portrait et vous font même des rabais à l'occasion. A moins que vous ne choisissiez l'intimité de la salle de cinéma Farnese, du nom d'une noble famille romaine qui a régné sur la ville de Parme. De l'autre côté du boulevard Vittorio Emmanuel II, la place Campo dei Fiori se veut plus réservée, avec, à son centre, la statue de Giordano Bruno, philosophe italien brûlé au XVIe siècle sur le bûcher de l'église catholique, vous invite à la réflexion. Les traces du marché, qui s'y déploie chaque matin, avant de plier, le soir, ses étals comme par magie, sont infimes. A la place, les énothèques et tavernes déploient des tables décorées de bougies et de fleurs en une extension rafraîchissante et au grand bonheur des habitués qui viennent y déguster un savoureux plat de fromage de chèvre ou de crostata à la crème de truffes et de champignons, accompagné d'un excellent Chianti ou Pino Griggio. Les plus éclectiques peuvent se rendre dans l'une des nombreuses villas historiques de Rome qui ouvrent leurs parcs aux amateurs de jogging le jour. Les soirs d'été, ces lieux accueillent les concerts musicaux tenus dans le cadre du programme culturel : « Rome rencontre le monde », organisé chaque été par la mairie de Rome. Du jazz, du blues, du tango, du flamenco...
le Mille et une nuits
Il n'y a que l'embarras du choix pour les amateurs de musique. A l'ancien hyppodrome, le Capannelle, la musique ethnique bat son plein. Khaled est désormais un invité incontournable, faisant le délice des Maghrébins résidant dans le centre de l'Italie. A propos, pourquoi ne pas faire durer l'atmosphère magique qui régnait cet été à Alger ? Destination, le meilleur restaurant arabe de Rome, syrien, comme la majorité de ceux qui se trouvent ici. Non, point de cuisine maghrébine et encore moins algérienne dans la capitale italienne. Même Rome ne peut offrir que ce qu'elle a. Erigée dans un cadre vert et agréable sur l'antique chemin de la Nomentana, une bâtisse coquette qui, l'été, crache ses clients et ses serveurs aux abords d'un magnifique étang artificiel « Le Mille et une nuits » n'a pas son pareil pour vous faire plonger dans l'ambiance bon enfant des fêtes de mariage et des soirées algéroises. Le propriétaire, Kamil, un Syrien diplômé en sciences politiques, a « débauché » les meilleurs musiciens, chanteurs, danseuses, cuisiniers et serveurs de ses autres concurrents. Il a fait de son établissement une espèce de lieu de rencontre des nostalgiques chroniques de leur culture d'origine. Vrais artistes, faux opposants politiques, diplomates affirmés, écrivains ratés, éternels étudiants, rescapés de mariages mixtes, survivants d'amours tourmentées, la plupart se retrouvent dans cet endroit et s'y consolent réciproquement. Ici, ils sont eux-mêmes et ne doivent pas jouer un rôle. Ils parlent leur langue natale, mangent avec les mains, maudissent leur belle-mère italienne, fument le narguilé... et rêvent d'un impossible retour. Heureusement que Aïssa, le rossignol d'Alep, est là pour nous tirer de cette mélancolie pathétique. Après des chansonnettes orientales en vogue des stars qui ont défilé cet été au Casif de Sidi Fredj, il entonne des chants populaires palestiniens. L'on est pris par envie de danser la debka, cette danse collective du Moyent-Orient. J'y entraîne un ami palestinien, lui aussi est « un bleu » en la matière avec sa copine marocaine. Le chanteur suit notre manège et vole à notre secours. Il entreprend de nous enseigner le pas, tenant d'une main le micro et de l'autre la mienne. Pas moyen de revenir en arrière. Maudite impulsivité. « Trois pas avec le pied gauche en arrière, et lancez la jambe droite en avant ». Chouette, ça n'a pas l'air difficile. Facile à dire. On y met toute notre bonne volonté, mais on s'entremêle vite les pieds. Ahmed me lance désespéré : « Je perds le compte. » « C'est grave pour un architecte », je lui lance taquine. Lorsqu'on lève les yeux, penauds et tout de même joyeux, toutes les tables sont vides. Qu'ils soient Arabes ou Italiens, tous les présents se sont joints au cours de la debka improvisé par Aïssa. Et uno, due, tre...Vive la Palestine. Mais cette allégresse contagieuse laissera bientôt place au spleen tenace, lorsque Aïssa a la perfide idée de chanter Ya rayeh de feu Dahmane El Harrachi. « Trouh taa'ya oua t'ouali... ». Ces paroles résonnent dans ma tête... Le charme est rompu. Non, je ne suis plus à Alger... Les vacances sont finies et l'air du bled est bien loin, de l'autre côté de la Méditerranée. Assez triché avec ma nostalgie... Le prochain samedi, je me contenterai d'une pizza dans la trattoria en bas de chez moi...


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