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Quand l'importation informelle s'en mêle
L'agriculture des frontières menacée
Publié dans El Watan le 07 - 09 - 2005

c'est une tautologie de dire que les frontières algériennes sont des passoires. Ecouter ce qu'on raconte à propos de ce qui se passe à la frontière algéro-tunisienne, par exemple, vous donne froid dans le dos.
L'importation informelle, clandestine, y fait des ravages. Cela, on le sait ; par contre, ce qu'on ne sait pas, c'est que même l'agriculture n'échappe pas à ce genre de trafic. La corruption et la contrebande aidant, tous les trafics sont permis au niveau des deux territoires, avec la seule différence que, de quelque manière que ce soit, la Tunisie en sort gagnante, de ce côté-ci l'on ferme les yeux quand on y trouve son profit. On nous cite l'exemple fréquent et non moins frappant suivant : un tracteur passe frauduleusement de l'autre côté, on lui fait illico presto des papiers et ce n'est plus une propriété algérienne. Cela peut être autre chose... Malgré les arrêtés réglementant les marchés à bestiaux et malgré le fait que la wilaya de Tébessa est une zone douanière, c'est-à-dire que le transport des bestiaux est sujet à autorisation, il n'en demeure pas moins que, sans aucun scrupule, l'appât du gain aiguisé au plus haut point, certains continuent de « lessiver » le cheptel algérien et de le faire passer illégalement en Tunisie. Ces derniers temps, la laine algérienne, de bonne qualité, et le chamelon se font la belle vers la Tunisie. La laine tunisienne de mauvaise qualité entre en Algérie avec tout ce que cela comporte comme risques. Bien entendu, cela prend les chemins détournés que pourtant le commun des gens connaît. Des chemins et des pistes souvent parallèles à la route où sont établis des barrages ! La douane a intercepté, il y a quelques jours, un camion tout plein de laine provenant de Tunisie, apprend-on de source sûre. Au niveau de la Chambre d'agriculture de Tébessa, on nous dit que si cette laine grouille de larves d'insectes et autres germes, il y aura un grand risque de contamination, alors qu'on vient juste de terminer la campagne de vaccination du cheptel contre la blue tongue. Une des principales régions pastorales du pays, la wilaya de Tébessa compte, selon la DSA, une superficie de parcours steppiques de 714 217 ha, soit un peu plus de la moitié de la superficie totale de la wilaya, qui est de 1 349 714 ha. Le nombre total d'ovins s'élève à 860 000 têtes, dont 390 000 brebis. Le chiffre doit être revu à une légère baisse, vu la sécheresse qui a sévi cette année. Les bovins sont au nombre de 14 700, dont 5100 vaches laitières, les caprins de 145 000, dont 70 000 chèvres, et les camelins de 350, dont 230 chamelles. Cependant, désertification, transformation de parcours au profit de l'agriculture et bien d'autres facteurs font que des éleveurs se convertissent en agriculteurs pour bénéficier des avantages du PNDA qui, jusque-là, chiffres à l'appui, a fait largement profiter la région de Tébessa. Cependant, au niveau de la réalisation des projets entrant dans le cadre du PNDA, beaucoup d'entreprises n'ont rien à voir avec l'agriculture et font de drôles de partenaires économiques en jouant le donnant-donnant avec certains bénéficiaires du FNDRA.
Des semences douteuses
Parce que la superficie utile est assez importante dans la wilaya de Tébessa, aussi bizarre que cela puisse paraître, la superficie emblavée en céréales, qui est de 207 000 ha, dépasse de loin celle d'autres wilayas réputées détenant l'apanage de la production céréalière. Cependant, s'il est beaucoup de fellahs qui n'appliquent pas l'itinéraire technique, nombreux sont les importateurs de matériels et d'intrants agricoles qui n'ont rien à voir avec le secteur de l'agriculture. Ce qui les intéresse, c'est le gain facile, l'opération commerciale profitable. Ali Mettouchi, directeur de la Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) de Tébessa, nous dira que les semences des céréales livrées aux producteurs proviennent de la coopérative de Tébessa, de celles de Guelma, Souk Ahras et Mila. Mais l'on nous apprend aussi qu'au niveau des frontières, certains fellahs ont semé lors de la campagne écoulée une variété de céréales longtemps abandonnée par l'Algérie et qui provient de l'Institut de recherche agronomique tunisien (INRAT). Il faut ajouter une chose extrêmement importante qui fait perturber ce secteur : il s'agit du problème des terres dites arch et celles communales, un contentieux foncier qui court toujours et qui peut être le réceptacle des dangers dans le domaine agricole. Le solutionner fera certainement de la transparence dans le travail de ce secteur. Au niveau de la Coopérative agricole des activités polyvalentes (CAAP) de Bekkaria, à une dizaine de kilomètres de Tébessa, sur la route du poste frontalier de Bouchebka, Ahmed Charafa, directeur, qui travaille avec les importateurs légaux, nous dira : « Tout ce qui est importé frauduleusement peut comporter des risques pour la faune et la flore algériennes. Importés d'une façon illégale, les plants arboricoles, les semences et les animaux peuvent être porteurs de maladies. » Et d'ajouter : « En revanche, quand l'importation est légale, il y a un contrôle phytosanitaire au niveau des postes frontaliers. L'importateur doit, comme dans notre pays, en achetant les produits, exiger deux certificats, celui phytosanitaire et celui d'origine ou de traçabilité. » Il n'empêche que certains s'adonnent à l'importation frauduleuse de plusieurs produits et matériels, des machines à traire défectueuses, des semences d'épinards qui dernièrement, nous dit-on, ont donné des herbes d'une odeur nauséabonde, menaçant l'environnement, des semences douteuses de carotte, de pomme de terre et bien d'autres encore. Plusieurs régions frontalières ont fait l'objet de ce trafic : El Ma Labiod, Bir El Ater, Aïn Zerga, Lahouidjabette, Oum Ali, etc.


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