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Kamel Djemaâ, Directeur général de CMT
« Les chiffres de nos créances sont antiéconomiques »
Publié dans El Watan le 12 - 09 - 2005

Après la traversée du désert qui a coûté cher à l'entreprise, la barre semble se redresser petit à petit.
Quelle évaluation faites-vous de la santé de CMT ?
La dissolution en 1998 de la Production de machines agricoles (PMA) a donné naissance à plusieurs entreprises plus spécialisées dont CMT. A sa création sur décision du CNPE, confirmée par le CPE, CMT a hérité d'une dette structurelle de 3 milliards de dinars qui devait être suivie par une mise en œuvre du Trésor, la Badr et l'entreprise elle-même avec l'établissement d'un échéancier de remboursement. Malheureusement, cette décision n'est pas prise en charge et CMT continue à traîner cette dette, à la comptabiliser dans ses bilans et à approvisionner les intérêts intercalaires qui continuent à courir jusqu'à aujourd'hui. Ce problème constitue notre point noir. On ne connaît même pas le sort qui va être réservé dans l'avenir à cette dette. Bien entendu, notre souhait est qu'elle soit prise en charge dans le cadre des mesures de facilitation du Trésor de l'Etat pour assainir définitivement cette entreprise surtout que CMT a la chance d'avoir dans son programme de production des produits dont le marché a pleinement besoin. CMT fabrique des tracteurs et nous savons que l'agriculture pour se moderniser a besoin de ce type de produits. Nous sommes en train de diversifier cette production et avons mis sur le marché une gamme qui va de la puissance 45 cv jusqu'au 145 cv en passant par le 70 et le 100 cv avec deux versions : le deux roues motrices et le quatre roues motrices qui peut remplacer aisément le chenillard. Donc, sur ce plan-là, on peut dire que l'entreprise se porte bien. Sur le plan qualité, on a fait aussi beaucoup d'efforts. Le problème que j'espère conjoncturel qui nous hante depuis deux ans est celui du niveau très élevé des créances.
Justement, ces créances continuent à lester vos performances...
Nous avons près de 3 milliards de créances équivalant pratiquement à 10 mois de chiffres d'affaires, ce qui est énorme, inadmissible et antiéconomique. Ces créances, si elle ne sont pas recouvrées dans les délais, risquent de mettre en péril l'entreprise. Nous sommes une entreprise autonome, mais le schéma qui a été mis en place par les décideurs empêche CMT de commercialiser elle-même ses produits. Ils passent par une autre entreprise créée en même temps lors de la cession de PMA : PMAT qui elle-même rencontre des difficultés de trésorerie et détient des créances sur ses clients et sur son principal client, la Salem, société de leasing désignée pour mettre en œuvre le dispositif de soutien aux agriculteurs.
Le processus de mise à niveau est-il achevé aujourd'hui pour faire face à l'ouverture du marché ?
C'est un processus qui doit toucher l'ensemble des plans d'activités de l'entreprise. Il ne faut surtout pas réduire la mise à niveau à un contrat signé avec le ministère de l'Industrie et qui se traduit par l'engagement d'une enveloppe de 800 millions de dinars pour remplacer des équipements vétustes datant de 1970. Le processus est en cours, nous avons remplacé des équipements, mais malheureusement nous avons eu un décalage de planning d'une année dû au retard que la banque a enregistré pour la mise en place du financement. Nous venons de signer la convention de crédit bien que le dossier soit au niveau de la banque depuis plus d'un an. Une année, c'est énorme, surtout que l'échéance de libéralisation totale de l'économie nationale se rapproche à une vitesse qui nous impose en tout cas d'aller plus vite. D'autres opérations indispensables et non moins qualitatives sont en cours également. Nous sommes à la veille du lancement de l'opération d'audit qui permettra, j'espère, la certification de l'entreprise Iso 2000. Nous lançons aussi un nouveau plan directeur informatique et un vaste plan de formation destiné à élever le niveau aussi bien de l'encadrement que des techniciens et ouvriers. En outre, nous mettons en œuvre un tas de dispositifs de mise à l'écoute de la clientèle et de développement du service après-vente. Avec cela, nous espérons être à jour au moment de l'ouverture totale du marché.
Vous semblez aussi avoir plusieurs fers au feu avec votre offensive sur le marché international...
Il est certain que nous ne fabriquons pas toutes les gammes de tracteurs et que notre tracteur est d'un certain âge. Par conséquent, nous devons absolument nous moderniser. Les capacités financières, techniques et technologiques ne permettrons jamais à CMT de le faire tout seul. Nous travaillons donc pour l'implication d'un partenaire étranger et sommes actuellement en négociation avec le grand fabricant italien Same Deutz Fahr, qui est l'un des plus grands au niveau mondial, avec 30 000 tracteurs/an. Nous visons son implication dans le capital de l'entreprise et estimons que c'est seulement de cette manière qu'on peut avoir une vraie assistance sur le plan technique et financier. Pour l'aspect exportation, nous avons eu de grands contrats qui, malheureusement, n'ont pas été repris aujourd'hui. Il s'agit de l'Irak pour lequel l'entreprise a livré plus de 5000 tracteurs. Nous voulons reprendre ce marché ne serait-ce que par l'importance de ce parc bien qu'on ne sache pas quelle est l'importance de ce qui reste encore utilisable. C'est un pays qui connaît notre tracteur et notre moteur et qui, ne l'oublions pas, résultent d'une licence qui n'est pas méconnue dans le monde, la licence allemande Deutz. Pour l'Europe, nous travaillons également avec les pays de l'ex-Yougoslavie qui avaient des usines similaires à la nôtre, disparues à la suite des événements tragiques qui les ont secoués. Nous avons aussi des contrats avec des pays africains, mais c'est encore assez difficile à cause de problèmes de financement et de communication.
Votre partenaire social est-il sur la même longueur d'onde ?
Malheureusement je suis obligé de dire que le partenaire social, sans être négatif, a encore les habitudes des années de plomb. Le syndicat avec lequel nous souhaitons réellement dialoguer n'est apparemment pas au diapason de ce qui se passe aussi bien dans le monde qu'en Algérie. Nous avons tenté d'expliquer les dangers auxquels fait face l'entreprise, mais il y a encore des incompréhensions. Le climat social qu'on tente de rendre le plus serein possible ne l'est pas. Nous avons vécu des périodes de turbulences assez sérieuses. J'espère qu'à l'avenir il y aura une meilleure vision et que la section élue sera plus réceptive aux orientations nationales et à même de percevoir les dangers réels puisque la situation d'affrontement systématique avec l'administration n'est certainement pas la position à prendre. S'il y a affrontement, c'est contre les dangers du marché auxquels on va se heurter dès demain. Par ailleurs, nous sommes disposés à dialoguer et mettre dans la transparence à la disposition du partenaire social toutes les informations souhaitées. Sans la stabilité il n'y aura jamais de progrès ni de pérennité de l'entreprise.


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