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Faouzi Lamdaoui. Parti socialiste
« Pas de quotas, mais un partenariat équitable »
Publié dans El Watan le 12 - 09 - 2005

Faouzi Lamdaoui est délégué national chargé de l'égalité des chances et de la lutte contre les discriminations du Parti socialiste français. Il est cosignataire de la tribune publiée par Libération le 26 août dernier
Que préconise le PS en matière d'immigration ? Quelle politique propose-t-il ?
Au parti socialiste, nous devons rester fidèles à nos idéaux qui sont l'équité et la solidarité pour organiser et maîtriser les flux migratoires. Nous avons besoin d'un cadre adapté et rénové pour relever les défis économiques et construire avec les pays en voie de développement un véritable système d'échanges. Pour ce faire, nous préconisons un partenariat équitable qui soit inscrit dans une convention bilatérale en fonction des besoins légitimes de promotion sociale et d'accès au travail dans les Etats signataires, mais aussi chez nous.
C'est ce que vous appelez le partenariat gagnant-gagnant...
Tout à fait. Nous pourrions construire des mécanismes permettant de recevoir non seulement des professionnels dont la France a besoin, mais d'agir beaucoup plus en amont pour aider les populations de ces pays à se former et à se qualifier. Il ne s'agit pas de sélectionner artificiellement les meilleurs, et donc de conforter encore une fois la fuite des cerveaux, que nous condamnons. Nous pourrions mieux prendre en compte les secteurs dans lesquels certains pays connaissent un excédent de main-d'œuvre qualifiée, tout en les aidant concrètement à faire émerger des professionnels dans les secteurs utiles au développement économique et social qu'ils ont choisis. Cela nécessite une co-organisation. Cela permet aussi de gérer les flux migratoires. Nous, socialistes, nous ne voulons pas de quotas, nous voulons réguler, mais en mettant l'humain au centre de toute négociation et le respect des pays. Cela relève d'une politique électoraliste que de dire : « Je veux les meilleurs pour la France », cela veut dire aller faire son marché mondial et prendre les meilleurs dans chaque pays. En échange, on donne des visas. Est-ce que c'est comme cela qu'on va faire un équilibre entre les pays ? Est-ce que c'est comme cela qu'on va arrêter les flux de clandestins ? Nous n'avons pas l'illusion de croire que nous pourrions maîtriser à 100% le passage des frontières nationales, mais, en revanche nous essayons de rendre possibles des échanges respectueux des personnes et des besoins des pays d'origine.
Ces personnes qualifiées auxquelles la France ferait appel auraient la vocation de s'installer durablement en France ou pour une période déterminée ?
C'est une installation durable qui leur sera offerte, après c'est une question de choix personnel. Vous dites que la politique de la droite préfigure « une société communautarisée et fragmentée ». Le modèle d'intégration mis en place par la gauche n'a-t-il pas montré ses limites, voire échoué ? Les Français veulent des actes. De la charte de la diversité proposée par le gouvernement actuel, ce sont les résultats qui sont attendus, pas seulement les intentions. L'intention de la diversité est louable, certainement utile, car elle peut illustrer de la part des décideurs et du monde des entreprises plus de conscience. Cela étant, l'impact de cette charte doit être mesuré dans ses conséquences pratiques. Il n'y a pas de curseur pour ce faire. Nous devrions passer à des engagements un peu plus précis et donc mesurables. Au parti socialiste, nous avons proposé le BEC, c'est à-dire le bilan de l'égalité des chances. Ce BEC doit être annuel quant aux résultats obtenus par l'entreprise ou l'administration ou le service public dans les actions pour favoriser cette égalité, et les actions à poursuivre dans le sens de l'objectif assigné. En fonction des résultats, un label sera délivré aux entreprises citoyennes. Cette obligation devrait prendre place dans le code du travail, voire, l'analyse de ce bilan pourrait faire l'objet d'une présentation et d'un débat annuels à l'assemblée nationale. Et alors, on pourra parler d'un véritable contrat social entre les publics concernés et les décideurs politiques et économiques. Un pacte républicain ouvert à tous les enfants de la France et à ceux qu'elle accueille et qu'elle compte accueillir.
Vous ne répondez pas complètement à ma question. Les gouvernements socialistes n'ont-ils pas échoué en matière d'intégration ?
S'il y a une chose qui a été ratée sous l'ère Mitterrand, c'est l'intégration. En revanche, il y a une prise de conscience depuis 2002, et, depuis, nous nous sommes engagés. Ce n'est pas assez, mais nous avons fait l'effort au niveau des régionales, des européennes et des sénatoriales. Nous avançons tranquillement.


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